Wind of change

Publié le 5 Avril 2015

Encore une journée maussade. Le soleil n'est présent qu'au-dessus de 2400 m le matin et ça remonte à 2800 puis 3000 !!! On vaque à d'autres occupations et puis, en fin de journée, une fenêtre se dessine sur la Dent. Je m'en vais voir si c'est encore meilleur que la veille.

Le départ est alléchant : je chausse à 1400 m en forêt plein sud.

Le départ est alléchant : je chausse à 1400 m en forêt plein sud.

10 cm de fraîche au chaussage.

10 cm de fraîche au chaussage.

Et 30 cm en-dehors de la forêt

Et 30 cm en-dehors de la forêt

Lumière d'orage en bas de la prairie

Lumière d'orage en bas de la prairie

Les images parlent d'elles-mêmes

Les images parlent d'elles-mêmes

La neige est bien densifiée dans la prairie. Je commence à douter de pouvoir aller au sommet si le vent a autant travaillé la neige qu'ici bas. D'autant que la partie terminale, la plus exigeante, la plus exposée, la plus raide, reste dans le brouillard.

Ca y est, je quitte l'éclairage. Mais quelle ambiance !

Ca y est, je quitte l'éclairage. Mais quelle ambiance !

J'arrive à l'entrée du pas de l'Oeille.

J'arrive à l'entrée du pas de l'Oeille.

La traversée était safe mais à l'entrée, il y a une accumalution énorme. Plus rien à voir avec la veille. Cependant, connaissant bien les lieux, j'identifie qu'il s'agit d'une accumulation ponctuelle et qu'il n'y a pas de risque. Deux conversions et je sors sur la pente suspendue. Il y a beaucoup moins de neige et j'aborde toujours sereinnement la vire, bien chargée mais confortable le long des rochers.

Les Manaslu en test, sur la vire

Les Manaslu en test, sur la vire

Au-delà, les choses se corsent. Le goulet suivant, partie la plus raide, semble plaqué et bien chargé. Au lieu d'une, je fais donc cinq conversions en rasant à gauche puis suis le sentier d'été. C'est toujours bon. Le ressaut qui amène à la pente terminale facile est dégarni. Neige béton. Humiliation !!! Je dois déchausser quelques mètres et faire une dizaine de pas à pied. Je tape avec les Black (sans crampons) et ça passe.

Nouvelle surprise : la pente sous l'Oeille est surchargée. Je pense alors ne pas aller au sommet mais tout à gauche il y a une section en neige béton. Je réussis à la remonter skis aux pieds en quelques conversions puis tire à gauche où une coulée est déjà partie.

Les conditions ont complètement changé depuis la veille. Ce ne sont pas les 10 cm de neige supplémentaires qui en sont responsables mais bien le vent qui, chose rare quand il souffle du nord, s'est bien engouffré dans le pas.

Je remonte la coulée jusque sous la grosse corniche. Il ne reste qu'une traversée à droite et je sors facilement au pas de l'Oeille. Si je ne connaissais pas les lieux par coeur, j'aurais sans aucun doute rebroussé chemin. Comme quoi, même par risque 2, il faut se méfier.

Le Croix, rien à voir avec le veille. Toute givrée !

Le Croix, rien à voir avec le veille. Toute givrée !

Descente en suivant exactement l'itinéraire de montée puis go vers le talweg ouest. Conditions excellentes, comme en hiver !

Dans le talweg ouest, tout bon !

Dans le talweg ouest, tout bon !

De belles lumières de fin de journée

De belles lumières de fin de journée

La fin du ski

La fin du ski

Il ne reste qu'à se laisser glisser sur la route dont les quelques interruptions passent grâce à la chute de neige récente. Ce ne sera plus le cas dès demain ; il faudra compter quelques courts déchaussages. La semaine s'annonce anticyclonique. En fin de semaine, la neige sera sans doute remontée au virage 1300 avec aussi une (au moins) interruption au-dessus. Ce qui m'inquiète, c'est la date d'ouverture du col du Coq cette année vue sur le site itinisere : 20 mai 2015. La dent sera encore skiable jusqu'à l'entrée de la forêt (1450 m) pendant encore une dizaine de jours (et plus si il reneige) mais si il faut porter à la descente depuis le parking d'été... on ira ailleurs.

Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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