Trois fois huit vingt-quatre

Publié le 6 Juillet 2015

Deux journées de huit longueurs exigeantes. Aujourd'hui, on décide de garder le rythme. On envisage deux petites voies de quatre longueurs à l'ombre dans les gorges de l'Arc autour des vie ferrate du Diable.

Le topo de la Maurienne est une mine d'idées mais on ne trouve aucune information sur ces voies sur le net, mise à part celle de la cascade Saint-Benoît que j'ai déjà faite avec Yves.

Ben y'a plus qu'à aller voir.

Voie N°1 : le dîner du Diable. Elle se situe sur une face orientée sud (et non ouest comme sur le topo - soleil à 9h30 dans L3) mais on grimpera quasi tout à l'ombre en attaquant à 8h.

Accès : du parking du fort Victor Emmanuel, prendre le sentier qui donne accès au fort par l'est puis, au niveau de la passerelle, prendre la direction du pont du Diable jusqu'à l'intersection avec la piste venant du hameau de l'Esseillon (par laquelle on peut aussi arriver - deux/trois minutes de plus). Continuer sur cette route vers l'est jusqu'à une autre intersection indiquant le pont du Diable. Suivre cette direction ; on arrive à l'arrivée de la tyrolienne du Paradis. Prendre à droite le sentier du pont du Diable qui descend dans la forêt et repérer rapidement une sente qui part à gauche. Elle descend dans la forêt assez raide. Dans les 50 derniers mètres, la laisser à droite et en prendre une à gauche encore moins marqué qui descend un couloir et arrive au bord de l'eau, départ de la voie. La voie comporte quatre longueurs (25, 35, 35, 30 m) assez soutenues : 6a+ ; 7a+ (var. 6b à droite) ; 6a ; 6b. Attention le topo est faux pour L2 : le 7a+ et le 6b se rejoignent au relais et non avant. Les longueurs sont très belles. Le 7a+ est très soutenu mais bien rési, sans pas de bloc. Julien enchaîne à vue. En second, ça n'enchaîne pas mais les mouvements restent faisables. Dommage que ce soit bricolé mais le sika sert surtout à consolider les écailles et à rendre quelques pieds fuyants (la plupart sont très bons) adhérents. Il n'y a pas de prise taillée.

Sur la sente d'accès

Sur la sente d'accès

L1 : 6a+ juste au-dessus de l'Arc

L1 : 6a+ juste au-dessus de l'Arc

L3 : idem mais on est plus haut

L3 : idem mais on est plus haut

L2 et L4 vue du relais inférieur. Un bien joli calcaire.L2 et L4 vue du relais inférieur. Un bien joli calcaire.

L2 et L4 vue du relais inférieur. Un bien joli calcaire.

Retour à la voiture ; il est guère plus de 10h. Ca chauffe déjà au soleil. Direction le fort Redoute Marie-Thérèse, de l'autre côté du pont du Diable pour une voie en face nord. "Rando Biscotto" est aussi annoncée en quatre longueurs assez aimables (6a ; 6b+ ; 6b ; 6a). Ce sera parfait pour finir. Là encore, nous pinaillons un peu pour l'approche. Le trou dans la clotûre annoncé sur le topo débouche sur une forêt hyper raide sans véritable sente. En sandalettes, je descends très prudemment. On retrouve une sente marquée plus bas. Pourtant on est bien allé sur le sentier plus en aval pour essayer de la trouver. L'amorce ne doit donc pas être facile à trouver. Au pire, ça passe par le trou dans la clotûre, 50 m après le départ du sentier de retour de la montée du Purgatoire.

La suite est sans histoire ; la voie attaque à droite d'une baume, nettement au-dessus de l'eau. Les longueurs sont courtes. En revanche, on n'a pas compris les cotations. Le topo annonce 6b+ ou A1 en L2. En fait, c'est 6b+ et A0 (pourquoi A1 ?) et Julien me dit que c'est bien plus que 7b. Bref, infaisable pour nous. Autre erreur en L3. Julien part tranquille pour ce 6b. "6b mon cul". Un bon bon 6c ; majeur d'ailleurs. Ca enchaîne mais faut bien lire. Les points ne sont pas très bien placés et il faut se décaler, tantôt à droite, tantôt à gauche. Dernier 6a très beau pour finir : du (léger) dévers sur grosses prises. On en redemanderait presque mais il fait vraiment trop chaud. La sortie au relais à 13h en plein soleil sonne définitivement le glas.  Les pieds aussi disent "stop".

Au-dessus de nos têtes, ça se balade sur les tyroliennes. Un peu de monde à l'accro-branche, sur la via ferrata. Le coin est un véritable parc d'attraction et, bien que n'épousant pas cette "religion", je trouve ça plutôt sympathique. A partir du moment où il n'en fleurit pas à chaque coin de rue, c'est un bon moyen pour s'aérer et ressentir des émotions sans technique et sans matériel perso. Et ça reste moins dangereux que la natation (en revanche, par ces fortes chaleurs, la natation est peut-être plus indiquée...).

Allez, retour dans la fournaise grenobloise (ou pas loin) avant la suite.

L1 (6a) de rando biscotto

L1 (6a) de rando biscotto

L2. 6b+. c'est cela oui ! (plutôt 7c ?)

L2. 6b+. c'est cela oui ! (plutôt 7c ?)

La sortie au-dessus de l'Arc et la passerelle du Diable

La sortie au-dessus de l'Arc et la passerelle du Diable

Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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