Stella alpina
Publié le 19 Décembre 2015
Quelle chaleur ! On retrouve l'isotherme zéro à plus de 3000 m, 3400 m même comme me l'a fait remarquer Yohan au moment du retrait des forfaits. Les faces sud dérouillent. Sous le télésiège de l'Eterlou, en face sud du dôme des Oudis à 2000 m d'altitude, les plaques d'herbe réapparaissent. Nous y avons vu une pensée ; trois jours avant, j'avais trouvé des primevères. Mais sur un massif calcaire, c'eut pu être une edelweiss, Stella alpina pour les Italiens. Mes grands parents d'origine italienne avaient baptisé leur maison la villa des édelweiss (il semble que les deux orthographes soient autorisées, avec ou sans accent).
Tout un symbole pour moi autour de ce mot. Stella, c'est aussi le prénom de ma (première) fille, absolument pas choisi pour ces raisons par ailleurs.
Aujourd'hui, les stars, les étoiles, il y en avaient beaucoup du côté de la station des Sept-Laux. Pour un papa, les stars, ce peut être leurs enfants (ici, mes filles) même si je me refuse à les considérer comme des stars dans l'absolu. Il s'agit uniquement d'une approche affective. Mes filles sont comme les autres enfants. Elle aiment jouer, inviter des copines, manger du chocolat, aller à l'école, regarder un DVD, faire de la peinture... et de temps en temps, prennent plaisir à aller randonner, skier avec leurs parents.
Cet après-midi, elles auront bien profité des pistes impeccablement préparées et... complètement désertées, ou presque. Car en effet, il se déroulait aujourd'hui à Pipay sur la Mataru, le championnat de France de montée verticale avec près de 200 participants. L'occasion de croiser les copains venus pour courir ou pour regarder. Les vrais étoiles des Alpes étaient là : Matteo qui remporte l'épreuve, Xavier, William... Axelle chez les filles et tous les suivant(e)s que je ne peux/vais pas citer ici.
Et sans doute celle pour qui j'ai un attachement particulier pour des raisons personnelles : Kilian Jornet. Un grand merci à Stéphane pour la photo : mon étoile aux côtés de Kilian (merci d'avoir accepté). Un beau souvenir.
Encore du beau ski malgré le manque de neige. Emie progresse en "propreté" et s'applique à faire des dérapages parfaits. Dommage qu'elle n'ait pas voulu poser auprès de Kilian, impressionnée par la situation. Stella c'est en assurance et en autonomie. A noter quand même une section délicate autour des 1900 m d'altitude sur les pistes restant à l'ombre. La petite pluie de mercredi dernier à vitrifié la neige. Et comme ça ne dégèle pas, on évolue sur du véritable carrelage. Sur les pistes rouges, c'est vraiment limite. Il faut appuyer sur les carres et les avoir bien aiguisées.
Prapoutel secteur haut (Gypaète) : très bon sous le Pouta, moins pour arriver à l'Eterlou. Le bémol : l'accès au TS Gypaète uniquement par la piste Chanterelle après la Mataru et sa section verglacée. Et après un Gypaète obligation de refaire le tour (Eterlou + Mataru + Chanterelle) pour y revenir.
Pour finir, un ski : le Fischer Stella Alpina. Testé lors d'une sortie en fin de saison dernière, je l'avais trouvé très intéressant. Avec ses 88 mm au patin, il ressort dans les préférés de Montagnes Magazine dans la gamme "skis femme" car c'est pour elles qu'il a été conçu. Mesdames si vous cherchez un bon ski de randonnée, jetez un coup d'oeil sur celui-ci et sur le compte-rendu de Leïla dans MM de décembre. C'est un choix a priori pas mal du tout.