Under pressure
Publié le 14 Janvier 2016
Difficile de publier ce matin sans penser à ce qui vient de se passer aux Deux Alpes. Une fois de plus, vous ne trouverez ici aucun commentaire sur les choix qui ont pu être opérés par les uns et les autres. Je n'y étais pas, je ne faisais pas partie du groupe et ne connais pas les circonstances précises de ce qui s'est passé. Et à écouter les explications "techniques" et inhérentes au milieu sur les "grandes" chaînes journalistiques, il vaut mieux ne s'en tenir qu'au factuel. Je me suis dit qu'il devait en être de même pour les sujets que je ne maîtrise pas (terrorisme par exemple pour rester dans l'actualité). De quoi me conforter sur l'intérêt limité du petit écran. Bref, passons sur l'analyse médiatique et les donneurs de leçons. C'est une tragédie que personne ne voudrait revoir. L'hiver est enfin arrivé ; malheureusement, pour le meilleur et pour le pire... La "pression" est encore montée d'un ton après le début des "hostilités" que j'avais baptisé "la fin de la tranquillité" il y a dix jours.
Et pourtant, comme l'aurait encore chanté Freddy Mercury, l'acolyte de Bowie dans "Under Pressure", "the show must go on".
Nouvelle sortie donc en Chartreuse. Une fois n'est pas coutume, on manque un peu de neige. On a été un peu moins gâtés que les Savoie et un peu plus soumis au redoux de la semaine dernière (pluie). Ici entre 1200 et 2000 m, avec un sol bien caillouteux, il en manque encore. Bon cette fois on ne skie plus sur l'herbe (ce que je ne considère pas comme une touchette) mais il reste des cailloux embusqués. Encore 3-4 touches donc cet après-midi.
Montée à la Dent avec Io. Plein brouillard une fois de plus. Arrivés sous le câble, c'est bien chargé des dix centimètres de la matinée avec le vent. On n'a pas le droit à l'erreur ici avec la falaise que l'on domine. Et avec l'actualité, nous sommes un peu sous pression. Je l'aurais sans doute fait en plein beau temps, sans cette dramatique actualité mais dans les mêmes circonstances nivologiques : demi-tour.
Une fois à la route, Io retourne au boulot et je remonte à Pravouta. Descente sans me poser de question dans la forêt et deux-trois touches.
Les skis-cailloux sont toujours préférables en Chartreuse mais des pièges nivologiques sont aussi en place. Il faut attendre que ça se stabilise en altitude et il manque ici une chute de 50 cm à 1200. Viendra-t-elle ?
PS : +20 cm dans les heures ayant suivi cette sortie. C'est déjà ça.