A l'image de cet hiver
Publié le 21 Février 2016
Pour commencer, un petit clin d'oeil à mon partenaire et quelques mots pour le lecteur : s'il m'arrive de faire un retour sur un ski, une veste ou une paire de chaussures, le retour est objectif (enfin objectif... disons qu'il est ce que je pense vraiment) que ce soit Adidas ou une autre marque. Dans tous les cas, jamais je n'encenserai un produit qui ne me convient pas ou que je juge médiocre.
Lorsque je dis que j'ai apprécié les Scope GTX, la Longsleeve ou encore les Raven, c'est que c'est vraiment le cas.
Aujourd'hui, à l'image de cet hiver où les températures font le yoyo et sont globalement douces, nous partons pour une balade à pied en moyenne montagne, équipés de chaussures faites pour aller dans la neige.
Pour ma part, il s'agit de la Conrax CP. Elle ne fait pas dans la légèreté mais en même temps, ce n'est pas le but et compte tenu de son programme on peut difficilement lui demander mieux. Elle paraît solide avec ses renforts, dotée d'une belle semelle crantée, d'un laçage rapide protégé sous le rabat rapide. Respirante et imperméable. Le type de chaussure à la fois fait pour flâner en station après le ski comme pour aller passer une journée les pieds dans la neige. Ou à raquettes. Mais aussi (surtout ?) pour plus que cela (je ne l'ai pas encore expérimenté) : elle est cramponable et avec sa rigidité, on peut espérer aller dans du fort raide et glacé. François Kern l'a utilisée lors de son expé en terre de Baffin avec des températures qu'aucun endroit (habité) de France n'a connu lors de ce mémorable hiver 2016. Moi qui, jusque là, opérais avec de simples chaussures Goretex et rentrais trempé avec parfois les pieds gelés, je confirme que c'est un autre monde. Pour les petits, le modèle Adisnow possède une bonne semelle avec membrane Climaproof et doublure Primaloft pour l'isothermie, la même que celle que j'ai dans mes doudounes de la marque. Préférez le modèle à scratch, moins précis mais qui permet à l'enfant d'être autonome s'il ne sait pas faire ses lacets. Et à l'école, cela évite à l'enseignant d'avoir à faire soixante paires de lacets avant d'aller en récréation (je sais de quoi je parle...).
Bon allez, fermons cette petite parenthèse matériel.
Montée, pique-nique au soleil puis sieste (pour les grands) et jeux (pour les petits). Et descente via un itinéraire bis où l'on comprend l'utilité d'un sac plastique : il ne prend pas de place dans le sac à dos et permet d'optiminiser la glisse à la descente.
Seize heures. Retour au bercail. SMS de Nico. "Je monte à la dent pour le sunset". Ca va être "liquide" mais bon...
16h45 au parking. J'attaque dans une mixture boueuse puis dans de la neige liquide. Je pousse péniblement mes skis sur une trace censée économiser ma progression. Mais quelle raideur ! Comment peut-on tracer aussi raide ? Au sommet, je rejoins Nico et Laurent de Diverticimes, venu faire quelques images.
Et le ski ? Eh bien je m'attendais à pire au vue de la montée. Une neige bien portante dans le pas. Une traversée certes très moyenne où ça gratte un peu et puis un talweg bien glissant qui ramène jusqu'au col des Ayes. De quoi faire encore des grandes courbes dans la prairie et retour par la route bien tassée.
Mais quand même cette saison :
- Pas une seule descente à skis en coupant les lacets par le sentier
- Montée par le sentier de la Gorgette soit à pied soit à skis mais sur une épaisseur minimale
- Aucune descente intégrale sans être certain de ne rien toucher
- Mis à part dans le pas de l'Oeille (et encore, le crux est déjà bien dégarni), des quantités bien faibles
- S'il ne reneige pas significativement on ne skiera pas la Dent au mois de mars ce qui serait une première pour moi depuis que je suis revenu à Grenoble en 2003.
2016 est définitivement un mauvais cru pour la neige sur les Préalpes. A moins d'une doublette mars-avril abominable ce que personne ne souhaite.
Une sortie ski sur la Dent à l'image de cet hiver.