Au coeur des tests (III)
Publié le 24 Mars 2016
Tout s'est bien passé. Toutes ces sorties, ce fut la fête, on a fait notre job et on n'a pas fait "paf". Et ce n'était pas gagné avec ces joyeux lurons envoyés à pleine vitesse sur le domaine de la station de Belledonne.
Petite parenthèse avant d'en venir au sujet, j'en vois déjà qui se moquent du forfait préhistorique encore usité ici. Ben moi je l'aime bien. Ce n'est pas pénible à utiliser et ça fonctionne. Ca évite aussi de payer les deux euros supplémentaires de carte magnétique dans chaque nouvelle station fréquentée, tout en apprenant qu'il faut les renouveler au bout de deux ans car le système à changé. Et pour la station, c'est également un moyen de contrôle rapide et efficace et de lutter contre la revente d'un forfait journée en cours de journée. En y réfléchissant bien, c'est loin d'être un choix d'arriérés. Bon, venons-en au vif du sujet.
On a bien avancé. Notre petite équipe a réussi à passer une bonne quinzaine de paires de skis entre quelques randos et surtout une série de sorties au départ de la station des Sept-Laux et en toutes neiges. Car les tests de ski, c'est avant tout en descente. En montée, le gros de la donne est écrit dans le poids du ski et sa largeur même si la rigidité et le rayon ont aussi une influence. A ce propos, si on a gagné énormément en confort de descente, on a quand même bien perdu avec ces skis larges. Je me souviens au début des années 2000 lorsque l'on utilisait des skis de 67-69 au patin (Dynastar 4X4 Vertical, Hagan Tx-Titanium en ce qui me concerne) : on montait aux arbres et les pentes de 40° en neige dure ne faisaient pas peur. J'avais réussi à remonter intégralement skis aux pieds le couloir en banane à la Font-Sancte ou encore, un peu taquet certes, la face sud du dôme de la Roizonne en neige dure au-dessus de la Morte. Des ascensions que je ne réussirais pas aujourd'hui sans passer par la case crampons (vu que je n'ai jamais acheté de couteaux - trop encombrants dans un sac à dos pour une utilisation anecdotique facultative).
Une bonne séance encore aujourd'hui afin de passer en revue les dernières paires (il en reste encore deux ou trois) et surtout un échange culturel fort intéressant. Mes deux partenaires dans la gamme 90-100 au patin (Lio Didier, Steph Bauzac) et moi-même avons en effet skié avec la star Boris Dufour et ses big (n'essayez pas de le rattraper sur des skis, à part s'appeler Denis F.) qui nous a fait profiter de sa grande expérience (je précise au passage que le personnage est d'une grande humilité et n'a rien d'un "m'as-tu-vu") ; Ulysse Lefebvre l'homme qui chapeaute le tout, armé de son appareil photo (et prêt à saisir votre moindre erreur) ; Boris Pivaudran, le skieur de couloirs quelles que soient les conditions ; Stéphane Mougin, l'homme aux allumettes qui n'a pas peur des quatre-vingts kilomètres par heure.
On a bien rigolé tout en travaillant un peu et Boris (D) nous a fait visiter son jardin.
Tout sera ensuite décortiqué et paraîtra à l'automne prochain. Restez branchés.
On repeaute. Un grand moment avec des peaux qui ne conviennent pas aux randonneurs que nous sommes, pas assez glissantes ou trop compliquées à mettre en place ou encore pas adaptées lorsqu'elles sont issues d'une autre paire de skis. On remarque à l'arrière-plan que le compétiteur est déjà parti.