Le double tour du cadran ?
Publié le 20 Juin 2016
Dimanche à attendre l'éclaircie pour monter au lac de Crop et poursuivre avec les skis sur un sommet le dominant. Pourquoi ce choix ? D'abord parce que ça skie au lac avec seulement 500 m de portage (30 min de descente) ; ensuite (et surtout) parce que cela fait un moment que je n'ai pas visité le vallon, c'est à côté de la maison et les contrastes sont fabuleux en ce moment avec cette météo capricieuse et donc les moments d'éclaircies. Dimanche était censé être un peu meilleur que samedi mais ce sera l'inverse. Complètement bouché et des précipitations pas si rares. Dix-neuf heures. Je n'ai plus le temps d'attendre ; je pars quand même lors d'une timide éclaircie espérant l'éclaircie du soir (éclaircie confirmée par tous les modèles entre le soir et le milieu de la nuit). Lac de Crop. Brouillard. Après avoir "essuyé" une première belle averse en montant, c'est la totale. Je n'y crois plus. J'attends un peu puis il faut se rendre à l'évidence ; de toutes façons, la nuit sera bientôt là. Il n'y a plus rien à espérer. Je planque tout le matos et descends en trottinant, avec une nouvelle averse me faisant finir bien mouillé. La loose totale. Hors de question d'aller bosser le lendemain en voyant le soleil me taquiner. Le réveil sonnera à 4h...
Je suis réveillé nettement plus tôt pour je ne sais quelle raison. Je tourne en rond puis me décide à me lever. J'en profite pour prendre le temps avant de partir. Un bon petit dej'.
Cinq heures. Je démarre du parking haut en traversant à gué (pieds nus avec dépose de serviette sur la rive opposé) le torrent qui déborde. C'est plein d'étoiles. Le réveil tient cette fois toutes ses promesses.
Arrivée au lac, c'est sans surprise : regel béton des névés. Ca va donner à la montée comme à la descente. Le premier névé à traverser domine (et se jette dans) le lac. Avec le relief, l'accroche des peaux est moyenne. Il ne faut pas se louper sinon c'est la baignade à zéro degrés.
Un blanchot et un déchaussage plus loin afin de monter à pied des pentes d'herbes plus commodes que le raide névé bétonné par le gel et me voilà au soleil. J'ai visé le Grand Replomb histoire de profiter de l'éclairage. Je n'avais d'ailleurs jamais fait le "couloir" est dit voie normale qui aboutit à la selle juste sous le sommet du Petit replomb, côté 3.3 dans le Shahshahani.
La suite, c'est un couloir en bonnes conditions puis du béton armé dès que l'on repasse à l'ombre, un second lièvre variable (à moins que ce ne soit le même qui ait changé de rive) et un lac de Crop sublimé par les contrastes. On remet les baskets, on trottine une demie-heure, on s'aperçoit que le gué était évitable par une passerelle en contrebas :0, on se change et on se retrouve pile à l'école à 8h31.
Dans l'autre sens ; l'itinéraire de descente encore enneigé un bon moment en acceptant deux micro-déchaussages
Midi. Je me fends d'un aller-retour à la maison pour changer le matériel et faire une (toute) petite sieste. Dix-sept heures. On enchaîne : direction le coup de Sabre pour une session grimpe avec Candice. Les temps sont durs. Sans doute un peu de manque se sommeil mais pas mal de conti aussi qui fait défaut. Les plats ne pardonnent pas. Pas de perf' ce soir mais on grimpe jusqu'à la nuit.
Le temps de plier, rentrer, se doucher... On sent que la fin de l'année (scolaire) est proche. De trois heures du mat' à pas loin de minuit, ça fait une journée à pas loin du double tour de cadran.
C'est bien mais je ne ferais pas ça tous les jours.