Retour aux affaires
Publié le 29 Juillet 2016
Après quinze jours passés en-dessous du niveau de la mer, retour à la montagne avec un objectif multiple pour cette sortie.
Il s'agit à la fois de retrouver tout simplement la montagne, de profiter d'un beau bivouac sur un sommet mais aussi de faire quelques globules en vue d'objectifs plus ambitieux en altitude.
J'avais aussi l'idée de faire quelques photos ; c'est pour cela que j'ai choisi la Grande Lance de Domène qui est un des plus beaux sites pour faire de la photo de montagne en Belledonne.
Je pars en mode ultra light avec mon petit sac à dos vingt litres de ski-alpinisme. À l'intérieur le strict minimum : le sac de couchage Valandré mirage, un matelas Thermarest NeoAir XLite 120 cm, une couverture de survie, un T-shirt manches longues, une doudoune légère, un buff, la lampe frontale Petzl Tikka XP, juste de quoi tenir au niveau nourriture sans réchaud, une bouteille d'eau d'un litre mais vide avec le petit filtre Lifestraw et le matériel photo. Là encore du léger : Lumix GM1 et trois objectifs (fish-eye, transtandard et télé-zoom) avec le gorillapod Hybrid, le tout pesant moins de mille deux-cents grammes. Et les bâtons pliables.
Je ne savais pas trop par quel itinéraire monter mais je voulais essayer l'arête du Loup que je n'ai jamais faite au-delà des dents du même nom. Après un arrêt pour boire au lac du Crozet, je quitte "l'autoroute" à gauche pensant que j'allais trouver de l'eau sous le lac du loup. Malheureusement le vallon et bien sec. Tirant trop à gauche, j'ai la flemme de redescendre un peu prendre de l'eau dans le lac du loup ; du coup je monte en direction du col du Loup puis bascule dans la petite descente sur le vallon de la Sitre. Je remonte alors le déversoir de la Sitre que j'ai skié il y a un mois, bois un grand coup et remplis un litre d'eau qui devrait suffire jusqu'au lendemain matin lors de la descente sur les Domenon. Je décide de gagner la partie haute de l'arête du Loup par la rive gauche. Le déversoir de la Sitre, assez accueillant en hiver bien que présentant une section à quarante degrés est plus délicat en été avec une zone de dalles de gneiss polies par l'érosion. Assez délicat en basket mais en allant au plus simple ça reste assez facile. La partie terminale de l'arête du Loup est plus facile que je ne pensais avec seulement quelques pas d'équilibre. En étant parti un peu avant 18h, je sors au sommet à 20h30 sans avoir couru ce qui me laisse une grosse demie-heure pour m'installer et faire des photos.
Ensuite c'est grignotis et dodo. On verra pour les images de nuit en fonctions des réveils car lors d'un tel bivouac on ne dort pas en continu.