Terre, air, eau... et feu
Publié le 10 Août 2016
Passage des montagnes au niveau de la mer en quelques heures histoire de récupérer les filles et rendre visite à la famille. Une façon de retomber un peu les pieds sur terre et de retrouver malheureusement tous les mauvais côtés de l'être humain. Comme par "hasard", les incendies de forêt se produisent majoritairement les jours de grand vent (Mistral en Provence).
De passage dans la Calanque de Sormiou chez la belle-soeur et le frérot, j'ai d'abord goûté (à peine touché dira-t-on) à l'eau de la méditerranée cinq degrés plus froide que celle de la mer du Nord (bon ok, j'ai assurément "choisi" deux sites absolument pas représentatifs pour cette comparaison) puis, en remontant un poil plus au nord, ai retrouvé les effets dévastateurs du feu les jours de grand "air". Encore de l'eau également ; celle-ci venant du ciel mais pas des nuages avec les flots déversés par les Canadair et autres engins volants.
Un incendie assez incroyable de par son caractère péri-urbain qui nous a assez marqués. Passés sans doute quelques minutes avant sa fermeture, l'autoroute était cernée par les flammes et le terre-plein central carbonisé. Des bâtiments étaient également en flammes dans le secteur de Vitrolles et toute la colline de l'Arbois embrasée.
Beaucoup de courage à ceux qui vont devoir vivre avec les séquelles et un grand merci à ceux qui luttent contre ce fléau.
Col de Sormiou. Déjà dans la Calanque on se serait cru au coucher de soleil en pleine journée avec une lumière du soleil tamisée par des voiles brunâtres. Depuis le col, la cité phocéenne apparaît sous un épais nuage. Les quartiers nord seront même dans le brouillard.
A la sortie du tunnel Vitrolles/Pennes-Mirabeau (au nord de la jonction A7/A55), après avoir passé quinze minutes bloqué dans celui-ci, on se retrouve au coeur de l'événement.
Anecdotique : au même endroit, dans les mêmes circonstances (passage en voiture dans le même sens), près de vingt ans en arrière (septembre 1998), j'avais vécu mon plus gros orage (pas fait mieux... ou pire, depuis). J'avais décidé de quitter l'autoroute et de passer dans Vitrolles de peur qu'elle ne soit bloquée. J'étais par ailleurs un des rares à y circuler, la plupart des gens étant arrêtés en attendant que cela se calme : sur la voie de droite, empiettant sur la bande d'arrêt d'urgence, des camions stationnés en continu ; sur la voie de gauche des véhicules, et entre les deux, bibi qui roulait à 30 km/h, bien trop rapidement sans doute. Dans Vitrolles, j'avais dû franchir un torrent sur la route (si si) qui m'avait laissé pas mal de déchets dans mon moteur... Les gens sortaient pieds-nus des grandes surfaces de l'eau jusqu'aux genoux. Le sud nous réserve parfois des effets météo bien plus violents que dans nos montagnes.