Pyrale du buis : attention les dégâts !

Publié le 5 Septembre 2016

Le temps me manque pour aborder le sujet mais je ne pouvais pas le passer sous silence tant l'événement est exceptionnel dans notre région. La pyrale du buis est un papillon venu d'Asie, sans doute importé par inadvertance par l'homme et dont les chenilles ne se nourrissent que des feuilles de buis. Les papillons qui eux, participent au butinage, ne vivent qu'une semaine.

Ces chenilles, nous en avions observé des milliers au printemps dernier sur les contreforts de Chartreuse et leurs tissages étaient aussi indésirables qu'une myriade de toiles d'araignées. Seulement voilà, cette espèce n'a, pour le moment, pas de prédateur naturel ici si ce n'est l'indésirable frelon d'Asie et peut-être quelques passereaux insectivores (mésange bleue me semble-t-il) qui commencent à peine à s'y intéresser. Aussi, ils pullulent et c'est une véritable invasion cet été. La plupart des nombreux buis présents sur les contreforts de la Chartreuse, du Vercors, du lac du Bourget... ont subi des défoliations souvent complètes. Il n'existe pas d'autre traitement que le Baccile de Thuringe mais mis à part dans les jardins, cela paraît compliqué et dangereux d'en faire une pulvérisation massive aérienne. En attendant, les buis dérouillent et des défoliations répétées pouraient entraîner leur mort et tout ce qui va avec : modification de nos sous-bois, disparition d'une espèce végétale, assèchement donc augmentation des risques d'incendie, glissements de terrain... Sans parler du côté désagréable de ces chenilles et des nombreux papillons (essentiellement nocturnes) qui ont parfois obligé certaines communes à stopper l'éclairage nocturne (à la limite, cela n'est pas une mauvaise chose) et gênent les riverains dans leurs déplacements et surtout dans la vie à la maison.

Une preuve, s'il en fallait une, que les prédateurs sont nécessaires à l'équilibre de notre biodiversité. On enchaîne sur le loup ? Non pas là mais ça va venir car l'actualité nous remet encore et encore cette pauvre bête sur l'autel du sacrifice. Mais promis, après, on arrête les sujets délicats, polémiques ou d'actualité et place aux images de brame, du moins je l'espère. En attendant, j'espère que les internautes ne me tiendront pas rigueur de cette absence de belles images sur le blog ces derniers jours mais rentrée oblige (et pas que, d'ailleurs), je n'ai grand chose d'autre à servir. Fort heureusement (ou pas), l'actualité nous donne du grain à moudre.

La nuit, les pyrales se réunissent par centaines autour des sources lumineuses

La nuit, les pyrales se réunissent par centaines autour des sources lumineuses

Autour de 500 m d'altitude sur les coteaux de Chartreuse. Ce qu'il reste des buis. Photo Christophe Renaud. Merci à lui.

Autour de 500 m d'altitude sur les coteaux de Chartreuse. Ce qu'il reste des buis. Photo Christophe Renaud. Merci à lui.

Moindre mal 300 m plus haut en dénivelé mais paraît-il qu'en quelques jours, la situation est déjà en train de changer. Photo Christophe Renaud.

Moindre mal 300 m plus haut en dénivelé mais paraît-il qu'en quelques jours, la situation est déjà en train de changer. Photo Christophe Renaud.

Rédigé par lta38

Publié dans #paysages

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