Brame 2016 (XXII) : ils sont toujours là !
Publié le 13 Octobre 2016
Nouveau tour du soir sur le secteur "bas". Pas un son. L'humidité, le froid, l'absence de raires... m'incitent à ne pas faire d'affût et à monter jusqu'au sommet du secteur. Afin de limiter le dérangement, le resterai sur les chemins. La pluie rend la progression plus discrète que les jours précédents. J'arrive sur une zone que je sais être favorable. J'avance prudemment. Tout à coup, je distingue une masse rougeâtre dans une éclaircie de la forêt. Un cerf est là, couché, silencieux.
Je n'ose plus bouger. Je sais par habitude qu'ils lèvent la tête très régulièrement pour scruter les alentours; S'il le fait au moment où je bouge, c'est mort. Je ne suis pas très bien caché mais je me fais le plus petit possible, pose le trépied au sol et attend.
Au bout d'un moment, il lève la tête, puis la repose.
Il finira par regarder dans ma direction et s'inquiéter. Sans se presser il se lève et se déplace, sans doute pas très loin. Je n'insiste pas. C'est le même que celui de jeudi dernier.
Je poursuis la route et atteins le sommet après avoir dérangé deux biches. Des traces, il y en a. Des odeurs aussi. Le brame n'est pas fini, c'est sûr. Mais aujourd'hui en tous cas, il est plus silencieux. Je décide d'aller voir un peu plus haut où je ne suis jamais allé et c'est la surprise : une magnifique zone de clairières, sans doute la plus belle de tous le secteur avec des traces, des places de brame. Je photographie quelques mésanges qui batifolent mais de cerf, point. Il faudra en tous cas revenir en cet endroit qui se prête merveilleusement bien à l'affût avec de beaux points de vue.
Les jours raccourcissent à vitesse grand V. Je descends avant la nuit et "tombe" sur un daguet qui s'alimente sur le chemin. Il n'a rien vu. Je m'accroupis au milieu de petit sapins en bordure du sentier et attends qu'il se montre un peu plus. Je fais une série d'images à 12800 ISO à 1/8è de secondes autant dire qu'on voit mieux sur l'écran après avoir déclenché qu'en vrai. J'attends qu'il s'éloigne... ce sera quasi la nuit. J'allume la lampe frontale et rentre.