Vengeance

Publié le 25 Février 2017

Belle journée froide et ensoleillée d'hiver. Peut-être pourrait-elle rattraper la déconvenue de la veille ? Je reprends mon idée initiale et skis/chaussures sur le sac et baskets aux pieds, me voici parti pour faire un tour dans les aiguilles Rouges. Il est déjà onze heures et le parking est plein. Jusqu'aux chalets de Chailloux soit six-cents mètres de dénivelé, je monte avec les baskets. Certes ça passe à skis mais je profite du matériel léger (skis Blizzard Zero G 85 + Gignoux Ultimate + Gignoux Black) pour soulager mes pieds dont un n'arrive pas à guérir une ampoule récurrente. Je croise/double des raquettistes mais pas un seul skieur, sans doute rebutés par le portage. Pourtant, en connaissant bien, on skiera à dix minutes de la voiture ce qui est tout à fait acceptable, d'autant plus si on rentabilise les mille mètres de dénivelé de la course par un ou plusieurs suppléments dans le versant nord. Autre curiosité, les raquettes. Comme souvent mais encore plus ici, elles sont complètement inutiles : sentier damé jusqu'aux chalets (le but de la majorité des randonneurs à pieds) et si on veut poursuivre jusqu'au sommet de l'Aiguillette, le regel est béton surmonté de dix centimètres de fraîche. Malgré cela, les raquettes sont de sortie. Effet de mode... ? Ceci étant, on rencontre de plus en plus de piétons qui l'ont compris : je n'ai jamais vu autant de traces de pas (sans raquette) dans la neige que cet hiver. Deux aigles royaux plus tard et je suis au sommet. 

Grand beau, froid ; le versant sud-ouest attendra. Je plonge plein nord dans un large panneau peu raide mais hyper skiant, pour moi tout seul. Un festival avec une petite couche de poudreuse (tombée dans la nuit) sur un fond souple. Un grand moment de ski et de solitude. Je descends le plus bas possible, jusqu'à ce que la pente plonge dans la Diosaz et commence à se boiser. Puis je remonte. Il faut tracer mais dans ces conditions, c'est un plaisir. Bonnes conditions encore en sud-ouest pour la seconde descente. L'enneigement fait peu en quantité mais pas une touchette grâce au fond resté ferme et du bon ski grâce à la couche de fraîche le surmontant. Du ski plaisir ; de quoi laver l'affront subi quelques heures auparavant.

Première montée face au mont Blanc et aux Aiguilles
Première montée face au mont Blanc et aux Aiguilles

Première montée face au mont Blanc et aux Aiguilles

Première descente parfaite
Première descente parfaite

Première descente parfaite

On remonte après une bonne première descente

On remonte après une bonne première descente

Une trace comme on l'aime

Une trace comme on l'aime

Sauvage, sauvage, sauvage !

Sauvage, sauvage, sauvage !

Violation de domicile !

Violation de domicile !

Retour au sommet

Retour au sommet

Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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C
Ha la descente sur Carlaveyron depuis l'Aiguillette !!! Oui, une vraie belle et bonne vengeance. Elle est assez peu parcourue et pourtant, ludique à souhait, elle est vraiment chouette. Je l'avais faite en février 2014 (le 27, donc le même jour qu'aujourd'hui), et ça reste un excellent souvenir:<br /> https://dredanslepentu.wordpress.com/2014/03/02/oiseaux-et-chamois/<br /> Concernant les différents "types" de pratiquants de la montagne, hé ho ! tu es à Chamonix ici, et en vacances scolaires ! Et en plus, avec une météo printanière en février ! On peut donc trouver de tout: du trailer en short et baskets, du randonneur en raquettes, du piéton, et même du "citadin" en pantalon de ville et doudoune avec capuche en fourrure (vu hier au refuge de Varan !), sans parler de tous les types de skieurs de randonnée. Et en avril, sur le chemin des chalets de Chailloux, tu peux même croiser un type avec un énorme sac à dos, avec tarp, duvet et matériel photo !
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C
Ouai c'est moi. J'y étais allé de nombreuses fois entre mi-avril et fin mai 2014. Au-dessus des chalets de Chailloux il y a une petite barre, et juste au-dessus de cette barre, c'est une place de chant des tétras. Je montais en fin d'après midi ou même en soirée, creusais un petite terrasse dans la neige, un filet de camouflage, un duvet, un matelas et hop. A l'époque j'avais un Panasonic Lumix FZ200, 600 mm f/2.8 mais petit capteur qui montait très mal en ISO. Les coqs étaient assez peu nombreux et en général ils se barraient avant l'arrivée du soleil, sauf une fois. C'était mon 1er printemps avec les tétras. Depuis, j'essaie de varier les sites (il y en a un autre près du déco des parapentes de Varan, avec 2 coqs seulement !) pour limiter le + possible le dérangement. A Chailloux, une fois, alors que je descendais avec tout mon bardas, j'ai croisé un gars qui montait avec les skis sur le sac (terrain sec jusqu'aux chalets, neige ensuite) et un peu + loin un groupe de gamins en tenue de rando d'été. Typique du printemps, la saison "entre-deux".
L
Merci de ton message. Effectivement, le coin est vraiment classe, surtout avec de la poudreuse. Belles images de chamois sur ta sortie ! J'ai aussi vu en effet un groupe en chaussures de ville "s'aventurer" sur le sentier. Je ne sais pas jusqu'où ils sont allés. Cette "mode" (raquettes qui restent sur le sac ou mises aux pieds alors que c'est tout damé) se retrouve aussi autour de Grenoble et hors vacances scolaires. Bon sinon, ça ne me dérange pas hein ;) Au fait, le mec avec le tarp, c'est toi ?