Quinze jours d'avance
Publié le 16 Mars 2017
La neige fond comme... neige au soleil. En guère plus d'une semaine, le capital grassement acquis est déjà remis à zéro en moyenne montagne (50 cm-> 10 cm -> 50 cm au col de Porte) même s'il y a du tassement et que donc, au col de Porte, les 50 cm actuels seront plus résistants à la fonte que ceux d'il y a une semaine.
Aussi, plutôt que d'aller faire de la soupe aux bosses sur les pistes le mercredi après-midi, les filles (et moi) avons préféré ressortir les vélos pour la troisième fois en une semaine. Nous ferons trente-quatre kilomètres entre Bernin, Crolles, Lumbin, la Terrasse et le Touvet avec l'aller par la plaine et les chemins agricoles et le retour par les coteaux et donc un peu de dénivelé. On commence à avoir fait le tour des possibilités autour de la maison mais on avait encore pas fait ce "grand" tour là qui donne quelques idées pour aller un poil plus loin à l'occasion. Avec bien sûr, la pause glace au bar de l'Atterro à Lumbin. Toujours un charmant accueil !
Ce jeudi, c'est ski nordique au col de Porte avec les élèves, tout comme le lendemain. Les conditions sont encore très bonnes le matin. On croise les mêmes habitués (salut Seb !) et avec cette météo, tout le monde se fait plaisir. Le lendemain, on pourra même monter au Charmant Som (Oratoire) avec le groupe "excellence" des CM2, le tout en deux heures aller-retour depuis le foyer de fond !
Mais retour sur ce jeudi. Contrairement à ce que l'on entend ici ou là, il n'est pas possible de dire qu'il y a tant d'avance ou de retard quand on est en montagne. Cela dépend de nombreux paramètres et on va trouver des différences selon l'altitude Par exemple, l'année dernière, il a fait doux tout l'hiver avec absence de neige en plaine. La végétation avait beaucoup d'avance. A 800 m d'altitude, les nivéoles avaient deux semaines d'avance sur cette année. En revanche, la neige était arrivée en masse à la mi-février en montagne alors que cette année, nous sommes en pleine fonte. La dernière dent de Crolles à skis avait été faite en 2016 le 30 mars et c'était limite de chez limite en bas (mais encore bien rempli en haut). Cette date me parait conforme à la moyenne notée ces quinze dernières années à savoir une dernière Dent skiable raisonnablement jusqu'à la route du col du Coq sur l'enneigement accumulé durant l'hiver (et non pas sur une chute ponctuelle de fin de saison - rien ne dit en effet qu'on ne la skiera pas fin mai) au 1er avril (date record 1er mai 2013 - date extrême sur enneigement ponctuel + restes 2 juin 2013).
Cette année, c'est un peu la cata. Avec quinze jours d'avance, nous allons raccrocher. Une dernière montée à la Dent à skis sur ce qu'il reste du maigre enneigement cuvée 2017. La fonte est vraiment rapide. La veille, Jo avait réussi la traversée sans déchausser. Ce soir, il faudra un petit déchaussage pour ne pas tout massacrer. 16 mars. C'est donc la date référénce (sans doute battu, enfin, à confirmer, par 2011 mais je n'avais pas pris de notes cette année-là) du mauvais côté.
Bon sinon, ce fut une excellente soirée. Montée avec les baskets par la Gorgette sous l'oeil dubitatif des copains en parapente qui se demandent ce qu'on fait là et de belles rencontres : d'abord Laurent que je croise dans le pas de l'Oeille puis arrivant ventre à terre au sommet alors que je sors l'appareil pour faire quelques images, l'ami Steph venu lui aussi profiter de cette "dent du soir" et avec qui je ferai, avec grand plaisir comme à chaque fois, la descente à ski de très bonne qualité.
La "petite" balade à vélo du mercredi