Abruzzo 2017
Publié le 7 Juillet 2017
Cela faisait un moment que je voulais découvrir cette région montagneuse. Outre la présence du loup en plus forte densité que chez nous et de l'ours brun marsicain, le parc nationale Lazio & Molise abrite de nombreux animaux et notamment une population exceptionnelle de cervidés.
Pour une première visite ici, deux options s'imposaient : mettre le paquet sur le loup (ou l'ours) et, après repérages, multiplier les affûts sur un même secteur ; ou garder cette priorité (loup/ours) à l'esprit tout en se promenant dans une optique de découverte de la région. C'est cette seconde option qui a été retenue, d'autant que la période n'est pas la plus favorable pour l'observation des animaux. Il vaut mieux préférer les mois de mai ou septembre, voire l'hiver pour le loup.
Pour les plus impatients, nous n'avons pas vu l'ours. Nous avons tourné par deux journées sur un secteur favorable mais assez fermé, sans succès. La découverte de traces a été un grand moment mais cela n'est pas allé plus loin. Nous avons aussi passé une nuit sur un autre secteur hors parc (le bivouac est interdit dans le parc) proche d'une source fréquentée par l'ours la veille. Bredouilles également.
Le loup nous a laissé sur notre faim. Dès notre arrivée, nous avons eu un individu dans les jumelles mais nous avions d'abord cru à un chien. L'observation n'a pas duré. Deux jours plus tard, alors que la voiture était garée en bout de piste sur le même secteur, ce (même ?) loup est apparu quelques secondes à dix mètres de moi alors que je rangeais le matériel. Drôle de sensation en me retournant lorsque j'ai aperçu l'animal le regard droit dans les yeux. Quelques secondes après, il repartait d'où il était venu au petit trot. Plusieurs affûts et coups de jumelles prolongés sur des secteurs favorables (découverte de plusieurs empreintes et crottes) ne nous ont pas permis de l'observer plus durablement et encore moins de le photographier.
Autre petite déception, la météo. Sur les neuf jours de notre séjour, nous avons hérité de six jours de canicule avec des températures d'environ trente degrés à mille mètres et un soleil brûlant y compris en moyenne montagne. Autant dire que pour nous qui craignons énormément le chaud, il a fallu s'adapter. Et que les animaux en ont sans doute fait de même et réduit leur activité.
Pour (tout) le reste, nous avons découvert une région formidable avec des gens très accueillants. De belles randonnées en montagne sur des sentiers sauvages où nous avons vu plus d'animaux que de randonneurs. A vrai dire, sur les sentiers du parc, nous avons croisé en moyenne quatre randonneurs par jour (!!!). Des paysages variés avec de magnifiques hêtraies aux reliefs arrondis qui jouxtent avec des sommets rocheux dominant des couloirs. Côté animaux : des cerfs partout, jusque dans les villages avec des réactions variables allant de la fuite à grande distance comme en Belledonne à la tolérance jusqu'à dix mètres (!). Des sangliers bien présents également, la découverte du chamois des Apennins (très ressemblant au nôtre mais avec des cornes deux fois plus hautes), des chevreuils, des fouines, des renards et tout un cortège d'oiseaux (huppes fasciées, pies-grièches, aigle royal, corneilles mantelées, perdrix bartavelles, engoulevents,...). De beaux villages perchés, un grand lac pour le décor et la baignade rafraichissante, les glaces et tout le folklore italien.
Remerciements à celles et ceux qui nous ont aidé à préparé ce petit séjour : Catherine pour les traductions de documents en amont, Sophie pour ses informations précieuses et sa gentillesse, Denis, Olivier et Thierry pour les infos sur les secteurs intéressants et les gens à contacter sur place. Une chose est sûre : j'y retournerai.
En attendant un peu plus de détail, quelques images piquées durant ce séjour.