Un GP pour JP
Publié le 15 Août 2017
Jean-Pierre alias JP est un gros amateur de bambées sauvages en Belledonne et ailleurs. Il n'en avait pourtant jamais gravi le point culminant du massif, le Grand Pic. Aussi, lorsqu'il me parle de son envie d'y aller, je ne peux que me réjouir de l'y accompagner.
Les jambes ne sont pas trop là ces jours-ci mais finalement, ça passera bien. Il faut dire que les 2100 mètres de montée sèche depuis la Gorge sont quasiment sans aucun répit mises à part les cinq minutes au lac Blanc.
Après la petite punition éboulesque du col de la Balmette, les trois-cents derniers mètres sont un enchantement. On contourne l'ensemble des difficultés ne laissant qu'un seul pas de 3 et une "randonnée du vertige" pour se hisser au rond-point sommital.
Un plaisir de voir la joie de mon compagnon du jour se hissant sur le point culminant de Belledonne et un plaisir de mon côté de la partager malgré des jambes lourdes. Mon neuvième passage ici haut. C'est un peu le sommet de l'année pour moi puisque m'y rendant en moyenne une fois tous les trois ans, c'est la troisième en moins de deux mois en cet été 2017.
Le côté moins joyeux reste le constat de la dégradation du glacier de Freydane déjà relevé lors de mes deux précédents passages. Cette fois, il est bien attaqué. Un gros trou rocheux apparaît à l'aplomb de la Croix. On sent bien que l'épaisseur s'amenuise. Combien de temps encore va résister le gros bourrelet de la langue terminale ?
Pour les images, toujours en attente de mon hybride, je n'avais que le compact à petit capteur de Stella. Sinon, jetez un oeil à la galerie de JP.
Du sommet : lac Blanc (moins beau à cette époque de l'année qu'en juin-juillet), les bien-nommés Rochers Rouges, le reliquat du glacier de Freydane
Un des deux vieux câbles (plus de cent ans) qui jonchent encore la voie normale à deux passages un peu plus raides que le reste mais au demeurant complètement inutiles