Brame du cerf 2017 IV : c'est imminent
Publié le 11 Septembre 2017
Tous les signes sont là. Les premiers raires, la présence plus régulière sur les places, les infos des amis. De mon côté, après une surveillance au piège photo afin de peaufiner les choix de futurs affûts, voilà les deux pièges en place en espérant avoir de belles séquences complémentaires. Le matériel est prêt.
Petits rappels/conseils pour tous ceux qui souhaiteraient en faire l'expérience.
- Matériel. Sur la majorité des sites, les meilleures chances sont en forêt, tôt le matin ou tard le soir, parfois le temps est couvert. Pour toutes ces raisons, il faut du matériel permettant de travailler dans des conditions de lumière moyennes. Idéalement, il faut pouvoir shooter régulièrement à 1600/3200 ISO avec un objectif ouvrant à f/4. Entre ça et la visée, tout autre matériel qu'un reflex est à proscrire et vous décevrait. Pour ma part, j'utilise un Canon EOS 6D et un 300 f/4 qui reste sans doute un des meilleurs compromis qualité/légèreté. Pour augmenter le grossissement, j'ajoute un multiplicateur 1,4x ou/et un EOS 100D lorsque la lumière est suffisante, ce dernier me servant aussi de boitier de secours en cas de besoin. Pour 400 g seulement, acheté en excellent état d'occasion à 200€, ce boîtier ne fera pas moins bien que mon ancien 60D avec lequel j'ai fait de très belles saisons de brame en 2013, 2014 et 2015. Pour le son, j'y adjoins un micro RODE Videomic Pro parce que le son du boitier, c'est vraiment insuffisant. Le trépied est indispensable ; de toutes façons, on travaillera surtout à l'affût (voir plus loin). J'ai récemment acquis un Rollei Traveller Carbon qui pèse à peine un kilo rotule ball et plateau Arca compris.
- Approche. Il faut proscrire l'approche au sens où elle s'apparente à une course derrière les cerfs. Parfois, on arrive à rentrer avec une image mais cela relève de la chance, la rencontre reste brève et le dérangement important. C'est en partie à cause de cela qu'aujourd'hui, dans non massifs, le brame se cantonne aux zones boisées dense, aux heures proches de la nuit... A nous d'avoir une éthique et un respect de la nature. Les images ne peuvent se faire qu'à l'affût. Affût véritable (on attend bien planqué derrière son filet, sa ghillie ou encore un affût bricolé soi-même sur le terrain) ou "affût-approche", c'est-à-dire qu'on approche l'animal à l'oreille (ou à la vue si le terrain permet d'évoluer en étant caché) mais sans trop s'en rapprocher et en allant se placer à un endroit où on espérera qu'il vienne. C'est avec cette technique que j'ai réalisé ces deux images en 2013.
- Connaissance du terrain. S'il va sans dire qu'il faut connaître un minimum la biologie de l'animal, la connaissance du terrain est également primordiale. Rien ne remplace la maitrise des lieux de passages, des places de brame, des habitudes des animaux... Parfois, on arrive à des rencontres qui marquent !
Bon brame à tout le monde.