Brame du cerf 2017 (XV) : une nuit chez les cerfs
Publié le 7 Octobre 2017
Je voulais passer une nuit sur place afin de profiter de l'ambiance et m'en imprégner encore plus particulièrement. Ce devait être le week-end précédent mais j'ai décalé en raison de la pluie. Finalement, je pars avec quelques réserves : toutes les observations semblent s'accorder sur une baisse de l'activité brame plus tôt que prévu cette année. Il faut dire qu'ils ont démarré le grand bal avec cinq-six jours d'avance par rapport aux années précédentes sur mes sites d'observation. Cela se confirme dès mon arrivée sur le terrain. C'est très calme. Quelques raires irréguliers me rappellent qu'"ils" sont bien là. Je suis mon plan initial à savoir, un affût 30 mètres plus bas que dimanche dernier. Je prends le temps d'essayer d'identifier le placement des protagonistes qui se signalent de temps à autre et je passe tout l'alpage au peigne fin. Je dois attendre qu'un gros treize cors, habitué des lieux, veuille bien rentrer à couvert avant de me risquer sur le terrain. Malheureusement, je dérange un cerf qui était posé dans un bosquet de vernes. Silencieux et invisible. Je suis assez pessimiste sur la suite quand j'en vois un second partir tout doucement dans un autre bosquet à distance. Il ne s'affole pas mais je suis persuadé que lui-aussi m'a vu.
Je m'installe. Et finalement tout s'anime à partir de 17h30. D'abord un premier cerf qui se signale sur la crête puis vient très près, trop près même, avec "sa" biche. Ils me fixent un moment puis retournent un peu plus loin avant de rebasculer sur la crête. Ils m'ont sans doute détecté mais pas identifié.
19h40. On n'y voit plus grand chose. Je monte d'un cran m'installer pour la nuit sur une petite plate-forme spacieuse et hors de vue de la place après avoir photographié l'habituel treize cors revenu bramer en contrebas de mon affût.