Norvège J1 : mise en bouche sur les planches
Publié le 12 Février 2018
C'est parti pour une série de dix billets concernant ces dix jours complets passés en Norvège sur une idée originale de Eric qui s'annonce pleine d'imprévus et de surprises. Départ à 4h du mat' de Bernin la veille. JC me récupère puis on file chez Eric à Crolles avant le véritable départ après avoir récupéré Jean-Luc à Annecy. Le Caravelle Four Motion 150 TDI Black Sheep de Xavier roule au milieu de quelques flocons virevoltants. Déjà la frontière suisse puis l'Allemagne : pas grand chose à voir question décor. Petit dej puis midi sur aires d'autoroute puis bonne pause sur le Ferry de Puttgarden durant la traversée (95€) qui nous mène au Danemark. A quatre, on se relaie facilement pour conduire mais cette pause ferry est la bienvenue, d'autant qu'elle raccourcit le trajet en évitant le détour par le Danemark. Après une petite pizzeria ouverte un dimanche soir dans un petit village, bien accueillis en uniques clients, on poursuit par le grand pont reliant Copenhague à Malmö : dommage qu'il fasse nuit ; on ne voit rien. Longue autoroute direction Göteborg et il est intéressant de constater qu'entre Grenoble et la Suède, on trouve des températures identiques : tout le long entre 1 et 4 degrés. Il nous faut attendre la frontière norvégienne pour enfin voir de la neige au sol et rapidement, de belles chutes de neige. La route est entièrement blanche mais le Van offre une tenue remarquable. On ne descend jamais sous les 80 km/h. A Oslo, le changement est radical : il y a une certaine épaisseur. Nous arrivons tôt (5h) mais n'évitons pas les embouteillages. Les Norvégiens sont matinaux ou alors ils ont anticipé les chutes de neige. Nous poursuivons plein nord vers Lillehammer. Un élan traverse la route juste devant la voiture.
Les 4 mousquetaires, habillés par Adidas Terrex. Une doudoune qui remplira toutes nos attentes. Merci à Louis.
A Lillehammer, station olympique (1994, déjà...), la pause petit dej' s'impose. Il neige à gros flocons et la couche au sol est impressionnante. Un bar nous accueille. L'ambiance est là. Comme des gamins, nous ferons quelques virages dans les ruelles de la ville, histoire de se rappeler 1994 (déjà...). L'année où les jeux d'hiver sont devenus alternés avec les jeux d'été, deux ans seulement (donc) après les précédents à Albertville.
Nous repartons en fin de matinée vers Dombas où le ciel se dégage et nous laisse entrevoir l'immensité de cette région du Dovrefjell. Un sommet nous tend les bras. Il est 14h. En nous préparant sur le parking de cette randonnée totalement improvisée, nous discutons avec l'unique humain rencontré dans ces lieux déserts un jour de semaine de temps maussade. Rencontre bienvenue car le randonneur connaît très bien la région et nous indique avec précision l'endroit où il a observé les boeufs musqués quelques jours auparavant. Cela devrait nous permettre d'optimiser le court créneau de beau temps prévu le lendemain.
Quelle impression d'espace sauvage infini en remontant les pentes du Blåhøin. ! C'est un peu long et plat avec des neiges variables mais le plaisir est là car l'objectif n'était pas le ski proprement dit mais quelque chose qui pourrait s'appeler "immersion en terrain inconnue pour nous". Le ciel se recharge un peu pour la descente. Quelques bons virages après une neige tôlée et un grand schuss nous amènent au parking. Nous en demandions pas tant pour cette journée qui devait être seulement celle de l'arrivée. Encore quelques kilomètres pour arriver au gîte à Hjerkinn. La nuit sera réparatrice après deux nuit très légères.