Fonte exceptionnelle, l'explication
Publié le 29 Mai 2018
Première semaine d'avril : la montagne croule sous des mètres de neige. Au-dessus de 2000 m en Belledonne, le record de cumul de 2013 est même un peu dépassé. On imagine une fin de saison assez proche de ce qu'on avait vécu cinq années auparavant. Il faut rester prudent car le mois de mai 2013 avait été exceptionnellement froid ; aussi je ne pense pas qu'on aura un maintien de la neige aussi exceptionnel que cette année-là mais on ne devrait pas en être loin...
Pourtant, près de deux mois plus tard, c'est la déception. Y compris pour les randonneurs souhaitant voir une fonte rapide pour aller se balader en montagne pieds au sec car la météo, hormis une mi-avril exceptionnellement belle et chaude, ne permet pas de sortir en toute tranquillité (orages incessants). La fonte est exceptionnellement rapide. Personnellement, c'est du jamais vu. L'explication est sans doute celle-ci.
Le constat est sans appel : 2018 fait pire que 2015 avec, exceptés quelques jours fin avril et vers la mi-mai, une absence de regel nocturne et donc, une fonte 24h/24. Il serait bon d'avoir les statistiques de Météo-France mais il y a fort à parier que 2018 arrive en tête ou presque depuis le milieu des années 80, date à laquelle j'ai commencé à m'intéresser au sujet.
Ainsi, malgré un enneigement exceptionnel (1100 cm de neige cumulés sur cette balise cet hiver), nous nous retrouvons, en raison de seulement huit jours de gel en un mois et demi, avec un cumul au sol actuel inférieur bien sûr à 2013 mais aussi à 2016 et 2014.