Ils sont là
Publié le 28 Août 2018
Après un début d'été sec et surtout bien chaud en juillet, les habituelles poussées de champignons avaient été contrariées malgré le beau départ du mois de juin. Il a fallu attendre, comme souvent pour le cèpe, la diminution des jours de fin août et pour la chanterelle, le retour de humidité en partie lié aux orages.
Aujourd'hui, nous aurons passé plus de sept heures dans la nature avec les filles, souvent hors sentier, à la recherche de ces petits trésors. Plus les années passent, plus ces cueillettes de champignons se résument pour moi à quelques jours. Leur conservation reste agréable mais je préfère désormais la consommation de saison, sauf pour les morilles que je soumets à dessiccation car ils s'y prêtent à merveille. Du coup, je me réserve en général trois ou quatre sorties durant l'été, auxquelles s'ajoutent celles d'automne qui restent des moments de pause au milieu d'une sortie au brame ou au retour d'une voie d'escalade. Je ne cherche plus vraiment ; je connais quelques coins qui me suffisent.
Je constate que beaucoup de gens s'y intéressent depuis longtemps, qu'il y a toujours une tentative de récolter des informations. Pourtant, ce n'est pas si compliqué. En y consacrant une fois pour toutes quelques sorties, surtout pour les espèces habituelles (cèpes, girolles, trompettes), ce n'est pas très compliqué d'avoir ses deux ou trois coins à soi. Mais c'est comme pour le brame du cerf. Beaucoup voudraient tout ça avec un minimum d'effort. Pour avoir expérimenté les deux formules (rechercher soi-même et récupérer de l'information chez autrui) et je parle en général (pas forcément pour les champignons), je ne peux qu'encourager tous les lecteurs de ce blog à faire eux-mêmes leur propre démarche pour atteindre leurs objectifs. Le résultat est bénéfique pour tout le monde :
- La satisfaction personnelle est bien plus grande
- Le respect des choses n'en sera que plus fort
J'en profite au passage pour donner quelques conseils/impressions :
- Une des choses qui m'énervent, c'est de voir au bord des sentiers des tas de champignons arrachés. C'est une manie qu'à l'homme pour je ne sais quelle raison. Un coup de pied pour voir de quoi il s'agit est souvent à l'origine de l'acte. Quel intérêt ? Soit on connait l'espèce et on le ramasse, soit on le laisse, non ? - Arracher ou couper ? Il paraîtrait qu'il vaille mieux arracher le champignon (délicatement, sans tirer tout le mycelium) plutôt que de le couper afin de ne pas laisser une partie dans la terre qui pourrait pourrir. Le couteau servira donc surtout à nettoyer.
- Panier ou sac plastique ? Evidemment panier bien que ce dernier ne soit pas pratique en terrain pentu. Le sac plastique est vraiment néfaste pour la conservation le temps d'arriver à la maison.
- On peut aussi seulement les regarder, les photographier... Certains n'aiment d'ailleurs pas du tout les manger y compris ceux qui sont reconnus par les gourmets.
Allez, zou, dans les bois. Bonnes récoltes ! (photos IPhone SE)