Brame 2018 : quatrième semaine
Publié le 11 Octobre 2018
Sous ce titre, il y a tout un ensemble de sorties où le but n'est pas forcément la photo de cerf à tout prix mais une immersion dans la nature, bercée par les cris des cerfs et au milieu d'un décor époustouflant, peut-être à la période où il est le plus beau en montagne.
Pour ma part, j'alterne entre sorties où je passe des heures à l'affût (parfois sans rien voir) et d'autres où j'arpente les pentes avec le matériel photo, pratiquant, si cela s'y prête, la technique de l'approche-affût déjà évoquée sur ces pages.
On entre dans la quatrième semaine de brame et, le moins que l'on puisse dire, c'est que cette année, c'est un brame un peu particulier. Ca avait commencé plutôt en avance avec les premiers raires réguliers il y a près d'un mois (semaine du 10 au 16 septembre). Cela a été suivi d'une semaine plutôt calme y compris sur les secteurs les plus denses, avant de démarrer d'un seul coup en fanfare continue à partir du 28. Pour la quinzaine écoulée depuis, hormis sur le secteur à (très) forte densité que je fréquente et où ça brame globalement de manière continue toute la journée, on remarque un brame assez silencieux (sauf la nuit), avec une majorité de journées assez calmes, entrecoupées de quelques unes plus mouvementées. Autre particularité, l'absence de couleurs hormis les myrtillers aux feuilles désormais bien rouges : les sycomores et sorbiers qui d'habitude ont presque déjà perdu toutes leurs feuilles commencent tout juste à être en couleurs maintenant. C'est une petite déception car c'est un de mes objectifs que de mettre les cerfs sur un décor d'automne. Photographier pour photographier ne m'intéresse pas (plus). L'idée c'est vraiment le décor.
- samedi 6 : affût sur "le" spot majeur que je connais. Compte tenu de l'arrière plan trop vert à mon goût et la perspective de nuages qui s'envole, me donnant une lumière de trois-quarts mal placée, je change de point d'affût et me retrouve au final mal placé. Bien placé s'ils étaient sortis à tel endroit mais mal là où ils vont se pointer en masse : au moins dix cerfs actifs dans le vallon. Je ferai deux ou trois images et profiterai d'un concert exceptionnel, le plus beau de la saison. Au retour, étant donné mon emplacement, je dois traverser la zone à la tombée de la nuit. Je le fais juste avant le noir histoire de ne pas mettre la lampe mais je n'évite pas le dérangement. Fort heureusement, après s'être un peu déplacés ils reviennent assez vite et le concert repart de plus belle à la nuit.
- dimanche 7 : affût du soir, espoir. Ca brame juste en-dessous, le décor est fabuleux, notre affût est presque idéal s'ils veulent bien sortir et le brouillard se dissipe totalement une demie-heure avant le coucher du soleil. Malheureusement, pas un cerf ne se pointera et, c'est fort surprenant, les raires disparaitront presque totalement à l'arrivée de la nuit. Dérangement (par ?) ?
- mercredi 10 : près de 2000 m de dénivelé ce jour pour écouter, observer, réorganiser les caméras automatiques, et se promener dans cette belle montagne par cette belle et (trop) chaude journée d'automne. Je rentre bien rincé à cause du cumul dénivelé, manque de sommeil, poids du sac et type de terrain parcouru. Au final, belle activité en contrebas de mon poste d'observation mais un peu trop loin et surtout, avec retour assez vite au calme peu après le lever du soleil. Petite déception au niveau des caméras placées sur trois souilles différentes : fort peu d'activité sur le secteur.