Tour du Doron de Termignon, J2
Publié le 24 Octobre 2018
Oh la belle étape ! Elle commence pour moi à sept heures du matin. Je place quelques bûches dans le poêle dont profiteront les filles une heure plus tard à leur lever, ainsi que l'équipe sympathique de quatre hollandais qui découvrent le secteur. Quant à l'autre petite famille iséroise avec qui nous avons partagé le dortoir, ce sera juste après mon départ car ils ont une belle étape pour rejoindre le refuge de la dent de Parrachée dans leur tour des glaciers de la Vanoise avec leurs deux enfants dont une fille de sept ans.
Je pars immédiatement faire le lever de soleil aux lacs de l'Arpont. Le glacier éponyme recule à vitesse grand V...
La suite commence par une partie en montée jusqu'à une longue traversée vers les petits lacs des Lozières. Assurément un de beaux endroits de la balade. En été, il y aurait sûrement foule, à juste titre. Aujourd'hui, nous ne croiserons que deux randonneurs. L'eau reste omniprésente. Malgré la sécheresse historique et le recul glaciaire important, les ruisseaux jalonnent cette traversée. Ils nous dispensent de porter le précieux liquide. La gourde-filtre Katadyn Be Free trouve toute son utilité.
Un gypaète adulte vient passer pile au-dessus de nous. Magnifique ! Le 70-200 est, à cet instant, dans le sac à dos. Inutile de tenter une photo au grand-angle et pas le temps de changer de matériel !
Après cette traversée ponctuée de montées et descentes très "roulantes", il faut rejoindre le lit du Doron par une descente plus importante. On retrouve les chemins d'alpage qui permettent aux propriétaires terriens de rejoindre leurs chalets. fort heureusement, nous sommes au coeur de la zone centrale du parc de la Vanoise et cette circulation reste confidentielle. Les près de quatre-cents mètres de dénivelé pour remonter au plan du Lac passent comme une lettre à la Poste. Il faut dire que le sentier est bien tracé et d'une inclinaison modeste. Nous parvenons au refuge en milieu d'après-midi. L'idée de départ était d'y dormir puis de prendre tranquillement la matinée du lendemain pour redescendre à Termignon. Nous nous installons. C'est la pause. Les filles profitent de jouer simplement dans la nature.
Le repas du soir est pris au coin du feu. Avec le ciel rougeoyant sur la dent Parrachée. 19h30, la pleine lune éclaire les glaciers. L'envie est forte d'une petite marche nocturne. C'est décidé ; le retour se fera ce soir. La marche sur la piste ne pose aucun problème sans allumer la frontale. C'est même fort agréable. Nous descendons en discutant tranquillement tous les quatre. A l'oratoire Saint-Antoine, l'option "express" est envisagée : le genou de Val tire trop pour descendre par le sentier dit "via alpina" après cette journée. Et descendre par la route est longuet. Il est convenu que les filles, afin de ne pas se refroidir, descendront par la route et bibi par le sentier en mode rapide, après s'être délesté du sac. Vingt minutes plus tard, je suis au pont du Châtelard et remonte en voiture récupérer tout le monde sur la route de Bellecombe, au niveau du Suffet. Une option intéressante à connaitre si on est un peu limite en termes de dénivelé. Notamment dans le sens contraire : après être redescendu au pont du Châtelard depuis l'Arpont, un esclave entraîné peut remonter chercher le véhicule sur la route de Bellecombe.