Mal réglés

Publié le 20 Janvier 2019

En partant pour la Dent, Cécile s'aperçoit que le gougnafier qui lui a repercé ses skis pour ses nouvelles Scarpa F1 rutilantes a laissé environ sept millimètres entre le talon et la talonnière de sa fixation TLT Speed. En réalité, il en faut quatre. Quatre et pas un de plus ni de moins. Enfin, quatre plus ou moins un mais pas au-delà. Pourquoi ces quatre millimètres ? Ils permettent, en cas de compression (saut ou passage brutal sur un trou), lorsque le ski se cintre, que la chaussure puisse reculer et ne pas buter, sous peine de tout arracher. Le calcul des valeurs DIN tient compte de ce montage.

Si d'aventure, il n'y avait pas suffisamment d'espace, on risquerait donc l'arrachement dans certaines situations. Autant skier très cool au cas où on s'en apercevrait sur le terrain.

Dans le cas contraire (espace plus grand), on diminue la valeur DIN donc on risque le déchaussage. Et c'est le cas en ce qui nous concerne. Armés d'un tournevis, nous remontons donc la valeur et la miss verrouillera l'avant par sécurité. C'est bon à savoir en cas d'utilisation d'une fixation dont la valeur DIN minimale serait trop élevée pour le skieur (exemple pour un enfant ou un petit gabarit féminin) : on peut choisir de régler au-delà de ces quatre millimètres, sans aller trop près de la limite quand même. On peut aussi, dévisser complètement et enlever le petit ressort intérieur (il est à l'intérieur du gros ressort) pour diminuer encore la valeur, ce que j'ai fait sur les skis d'Emie et les nouveaux skis de Stella que je viens de monter (c'est que ça grandit vite !). Cela résout les problèmes de déclenchement latéral mais il reste le frontal pour lequel on n'a pas de marge de manoeuvre.

Arrivés au parking, je m'aperçois que d'un côté, le réglage de ma fixation n'est pas bon non plus. Les quelques millimètres d'écart entre mes Gignoux Black et mes TLT6 m'imposent de bouger la talonnière pour ajuster selon la chaussure et cela peut générer des problèmes en cas d'oubli de réglage. Du coup, c'est cette fois un peu tard car nous ne disposons pas de matériel pour corriger. Et sur les pentes de la Dent, mieux ne vaut pas se la coller.

Je fais quelques essais avant de commencer la montée : pied à plat, je donne un grand coup vers l'avant. Ca tient. En latéral par contre, j'arrive à déchausser en forçant un peu mais pas trop. Il faudra être vigilant...

Je fais d'autres essais sur le plateau sommital au début de la descente en braquant violemment : ça semble tenir. Pourtant, bien que verrouillé, je ne suis pas tranquille lorsqu'il faut placer un virage un peu raide sur une contre-pente dure dans une variante que j'ai eu la (bonne ?) idée d'aller chercher. Un peu plus bas, la confiance s'est installée et lors d'un virage un peu sec, je suis persuadé avoir ressenti un début d'amorce, sans déchaussage heureusement. C'est là tout l'intérêt d'avoir une fixation à talonnière élastique. Le reste de la journée se finit sans encombre avec de beaux jeux de lumière et de bonnes sections de poudre en allant chercher là où il faut.

Ciel d'enfer ce soir sur la Dent

Ciel d'enfer ce soir sur la Dent

Les nouveaux skis de Stella : TLT Speed de récup et échange de talonnière avec les miens pour avoir le réglage arrière. Montage maison sans gabarit et sans perceuse à colonne : quasi parfait.

Les nouveaux skis de Stella : TLT Speed de récup et échange de talonnière avec les miens pour avoir le réglage arrière. Montage maison sans gabarit et sans perceuse à colonne : quasi parfait.

Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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