Les vacances approchent
Publié le 6 Février 2019
Entre les conditions de ski excellentes et les vacances de la première zone dans trois jours, on commence à sentir l'affluence dans les stations. Sans doute les premiers vacanciers qui ont choisi le décalage, mais aussi les locaux à l'affût des meilleures conditions. Et on rajoute les clubs de ski des mercredis. Troisième jour de beau temps après des chutes de neige historiques et risque 5 et dès le matin, il ne reste plus un centimètre carré de poudreuse à tracer sur le domaine des Sept-Laux. Elles sont loin les années 90 où je me pointais avec mon ami Nico Cardin, en haut du télésiège du Poutaz et où il n'y avait pas une seule trace dans les vallons du Pra pendant une journée complète. Nous nous lancions alors sous les filets, sans doute fustigés du regard par pisteurs et autres skieurs, avec le privilège de placer la première courbe dans le petit couloir sous l'arrivée du télésiège...
Cette période qui va durer un mois sonne pour nous la trêve de ski de piste avec les filles. Déjà, ce mercredi, il fallait skier avec des yeux dans le dos alors là... L'internaute qui a la main facile (souvent sans la plume) pour critiquer à tout va se déchaine facilement sur les soit-disant inconscients qui se font prendre par des avalanches. Avec moins de trente morts par an, et bien sûr (moins de) trente de trop, la montagne est finalement bien moins dangereuse que le skieur lui-même car combien d'accidents graves sont causés par des collisions sur les pistes ? En ce mercredi, pas moins de quatre évacuations héliportées rien que sur le domaine des Sept-Laux. Connaissant bon nombre de secouristes et d'infirmier(e)s, je n'ai malheureusement pas de chiffre comparatif mais le nombre de retours me confirme que la piste est infiniment plus dangereuse que le hors-piste. Les protections (casque, dorsales parfois...) n'ont fait qu'augmenter le sentiment de sécurité et leur port s'accompagne... d'une augmentation des accidents. Pour autant, s'en passer ne ferait aujourd'hui qu'augmenter encore l'addition. Grâce au matériel et au travail des dameurs, on skie plus vite. Et on a beau être protégé, quand ça cartonne, ça peut faire mal. Ayant eu déjà une très mauvaise expérience avec Stella percutée de plein fouet au sol après une chute la veille de ses cinq ans, j'évite désormais les jours d'affluence sauf sur de tous petits domaines comme Saint-Hilaire-du-Touvet où l'ambiance est globalement plus "cool".
Petit appel à la prudence à tout le monde donc car le principal danger de ces vacances ne sera pas la neige elle-même mais bien les trajectoires des uns et des autres sur les boulevards blancs.
En tous cas, nous en aurions bien profité une fois de plus ce mercredi avec une belle petite troupe d'ami(e)s et leur progéniture sur le formidable domaine des Sept-Laux.