LA ligne
Publié le 27 Février 2019
Dans la préparation minimaliste de ce petit séjour, une webcam : celle de la station Fulpmes. Elle m'a laissé entrevoir une série de couloirs d'ampleur, ce qui est confirmé par les cartes du secteur. A ce sujet, l'application Bergfex permet de couvrir tout le pays (et au-delà) au 1:50000. Le plus évident est orienté est et protégé par une grosse falaise de chaque côté. Il sera sans aucun doute à l'ombre et (donc) en neige froide. Il faudra toutefois surveiller la rive gauche qui sera plein sud, avec un isotherme zéro à 2800 m.
L'approche est très longue par les pistes de ski ; aussi plutôt que de se lever à 5h et d'arriver à la même heure, on opte pour un départ plus tardif et une approche par les remontées mécaniques. Nous ne sommes pas venus chercher ici du dénivelé à tout prix. La "petite" station est fort paisible. En deux tronçons de télécabine, une descente puis un peu de peau, on est à pied d'oeuvre.
Haut de six-cents mètres, le couloir ENE du Schlicker Seespitze (qui est aussi le point culminant du Kalkkögel) est sans doute LA ligne du secteur. La plus haute, la plus évidente, la plus impressionnante. Durant la montée, nous serons sans cesse en éveil en raison de cascades de glace menaçantes en rive gauche. Mais finalement, il ne tombera rien de plus que de petits glaçons, certes réguliers mais gérables.
Nous chaussons sur une banquette de neige confortable, vingt mètres sous le col en raison d'un dernier passage pas ou peu skiable. Lio s'essaie au drone dans cet environnement assez technique, pour nos première images vues du ciel. Sans doute un peu plus tard.
En attendant, c'est un couloir magnifique à faire absolument (5.1/E2). Nous prolongeons ensuite en bouclant sur le Niederer Burgstall et son couloir nord (4.1/E1).