Réflexions autour du vélo
Publié le 22 Juin 2019
Peu de vélo ce printemps. C'est complètement le fait du hasard mais il semblerait que les années paires soient les années vélo pour nous :
- 2014 : Emie enfin sur deux roues à (presque) cinq ans et entorse à la cheville pour bibi => pas mal de vélo d'août à octobre avec les filles
- 2016 : Beaucoup de vélo avec les enfants et séjour itinérant en famille aux Pays-Bas (10 jours)
- 2018 : Petit millier de kilomètre pour les filles avec notamment la traversée du Danemark en deux semaines.
Cela reste très "gentil" mais étant donné que le vélo reste une activité très secondaire pour nous, ces trois années restent de "bonnes" années de vélo pour nous. 2019 ne devrait pas déroger à la règle des années impaires non consacrées au vélo. La faute à l'absence de projet vélo pour cet été et un printemps formidablement pourri. Néanmoins, on essaie de temps à autre de découvrir de nouvelles petites routes autour de chez nous. Dernières en date, la section entre le Touvet et Sainte-Marie-d'Alloix fort agréable lors d'une virée en milieu de semaine puis la toute nouvelle section Domène-Muriannette-Gières ce samedi. On attend toujours la véritable piste cyclable entre Grenoble et Chambéry. On observe de nombreux aménagements le long des berges de l'Isère mais aucune communication, si bien que je me demande s'il s'agit d'un aménagement des berges pour gérer d'éventuelles crues ou de réelle voie verte.
Lors de nos sorties vélo, je ne cesse de remarquer les mauvais aménagements dont nous disposons, faisant passer le vélo au second plan. Ainsi, de nombreuses pistes cyclables offrent davantage de danger que la route elle-même ; il ne faut pas s'étonner que les cyclistes ne les empruntent pas :
- Impossibilité de rouler vite en raison du revêtement, des chicanes, des sorties de parkings...
- Risque de chute accru en raison de bites placées aux intersections, sans lesquelles des véhicules pourraient venir stationner sur les pistes cyclables
- Interruption brutales de sections cyclables avec retour sur la chaussée parfois délicat compte tenu du trafic
- ...
Il n'est pas acceptable qu'en 2019, un pays avant-gardiste comme la France accuse un tel retard d'aménagement autour de la ville la plus plate de France. Petite critique toutefois à l'égard du cycliste que je défends dans l'immense majorité des cas et qui doit avoir tout le respect des autres conducteurs : le Français n'étant pas le plus intelligent au volant de sa voiture, il serait bien que le cycliste fasse davantage d'effort pour se faire accepter. A titre personnel, avec les filles, j'essaie toujours de remercier par un petit geste de la main les conducteurs (qui ne font pourtant que respecter le code de la sécurité) qui font attention à nous. Et je ne m'excuse systématiquement si j'ai fait une erreur. Pour donner un exemple très représentatif, l'autre jour, en partant de notre place de stationnement (en voiture), nous avons failli renverser un cycliste. L'ayant aperçu au dernier moment, quand il dépassait notre véhicule, un coup de frein brutal a permis d'éviter le pire. Nous avons, sans surprise, eu droit à une engueulade de sa part. Ce qu'il faut savoir, c'est que nous avions bien regardé dans le rétro avant de démarrer. Or, ce cycliste s'est retrouvé là parce qu'il venait de griller un stop à vive allure. Aucun cycliste, ni même une voiture respectant le code de la route n'aurait pu être à notre niveau entre le temps du coup d'oeil dans le rétro et la sortie de la place de parking. Trois-cents mètres plus loin ce même cycliste grillait un feu rouge juste devant nous. Pas très malin suite au précédent. Bref, dans le conflit auto/vélo, ces derniers ont aussi à travailler leur image.