Le jardin autrement
Publié le 28 Décembre 2019
Aujourd'hui, j'ai décidé de profiter de mon jardin de Belledonne en essayant d'arpenter des sommets moult fois parcourus mais avec de petites variantes inhabituelles. Je pars des remontées mécaniques de Prapoutel, histoire de ne pas pinailler avec l'approche de la Betta, dans l'ombre et sur la glace. Il y a un monde fou sur les pistes. C'est tant mieux pour la station qui fait le plein avec de bonnes conditions. La magic Panda se gare dans un trou de souris au plus près des pistes et à midi, j'attaque la montée de l'arête nord de la cime de la Jasse, tracée la veille. Je poursuis en direction de la dent du Pra pour sortir sur l'épaule ouest. Plutôt que d'aller me coltiner le ressaut de mixte sommital, je chausse les skis et m'octroie quelques bons virages dans les vallonnements sud, parfaitement vierges, jusqu'à rejoindre l'itinéraire classique de la dent depuis le Vénétier d'où arrivent deux skieurs crampons aux pieds. Cela me conforte dans mon intuition que le raide couloir d'attaque au-dessus des lacs devait être bien glacé et donc merdique.
Je mets les peaux et attaque la fin de la montée de la Dent après avoir croisé la Bigoody team qui rentre déjà, fatigué par 1400 m dénivelé en skis lourds.
Du sommet de la dent du Pra, j'attaque la descente sud-est. La neige est bonne, d'autant plus qu'on choisit les orientations sud. Je suis assez surpris par rapport à ce que j'avais constaté sur la Jasse. Deux-cents mètres de dénivelé en plus font la différence. Je remets les peaux pour ensuite partir direction Belle Etoile, déjà tracée, mais j'aperçois une trace qui monte vers le dôme du Vouteret. Presque aussi haut, c'est une belle alternative car évitant le grand plat. Et les traceurs semblent être redescendus par un autre côté, me laissant le champ libre. Avec, de surcroit, une trace impeccable pour faire glisser le ski. Bravo (et merci) à ce traceur ; ça devient de plus en plus rare d'avoir une trace efficace (donc pas trop raide), permettant de monter sans se fatiguer même avec beaucoup de dénivelé dans les pattes.
Pente terminale du dôme du Vouteret : les trois traces de descente vont partir à droite, me laissant toute la combe inférieure
Descente en neige excellente. Plus bas, on sent régulièrement le fond dur mais c'est franchement du bon ski jusqu'au replat sous l'Aigleton. Je remonte passer le bonjour à la balise Nivose puis bascule sur le Vénétier. Déja bien tracé mais pas si pire. Le fond dur est présent mais plus régulier que la Jasse ; aussi, il n'y a pas de surprise. Je pousse jusqu'au habert d'Aiguebelle puis traverse sous la face sud du jas des Lièvres, ce que je n'avais jamais fait intégralement. Je plonge alors dans le brouillard. Jusqu'à la colonie du pré de l'Arc. Bravo à celui qui est monté le plus haut possible en 4x4, un peu au-delà de la barrière. Ca fait deux fois en ... deux passages. La dernière fois, c'étaient les chasseurs pour aller récupérer un sanglier. Il existe un outil qui s'appelle un traineau. Et c'est tellement plus sympa de marcher/glisser dans la neige... Bref ; je remets les peaux et sors du brouillard au Gros Caillou. J'ai encore du temps alors je profite d'une bonne trace pour remonter la combe de Bédina et sortir au petit dôme à 2000 m juste à gauche du petit téléski à l'arrêt. Lumière splendide au-dessus de la mer de nuages bien qu'un poil voilé. Retour par l'arête ouest et la face sud-ouest de ce petit dôme : du très bon ski. Jusqu'à rejoindre la piste de la Clapierre.
Un bien beau circuit : des manips, des sommets, du linéaire, de beaux paysages et au final, du plutôt bon ski !