Olev
Publié le 17 Décembre 2019
Chaque hiver apporte son lot de petites trêves pour le ski : mauvaise neige, mauvaise météo (ou les deux ensemble). Après un début en fanfare, nous entrons dans la deuxième petite trêve hivernale. La première avait duré une semaine avec une bien mauvaise qualité de ski. C'est de nouveau le cas depuis samedi dernier. En espérant que les chutes annoncées en fin de semaine changent la donne.
Je propose donc à Emie de faire un petit tour à Grenoble pour changer. Commencer par un tour en ville pour le repas de midi puis la via ferrata de la Bastille qu'elle n'a jamais faite. Et pour rendre la balade agréable, nous emprunterons les vélos. Avant de partir, je lui laisse deviner le moyen de locomotion par des anagrammes : olev, elov, volé... Eh oui, faisant remarquer que vélo est l'anagramme de volé. Je ne pensais pas être à ce point prémonitoire. En sortant du restaurant, ma monture a disparu. Antivol sectionné. Propre. Il paraît que tout bon grenoblois doit s'être fait voler son vélo. 300 balles. Voilà, c'est fait. Il est alors très tentant de s'en tenir là et de rentrer la queue entre les jambes. Pour quoi faire ? On ne va pas se pourrir la vie pour un vélo. Certes, c'est très rageant et ça complique la vie de tout le monde, apprenant par la suite que même deux bons gros U, l'arme soit-disant absolue de protection, ne sont en rien une garantie dans la capitale alpine. Mais le vélo ne reviendra pas. Il faut se faire une raison. En remontant la selle du 24 pouces restant, je peux le piloter tout en asseyant ma fille sur le guidon. Cela nous permet d'atteindre le départ de la via ferrata. On verra pour le retour.
Bon moment en t-shirt au soleil de décembre. L'occasion de la parcourir sans stress : nous étions absolument seuls. La journée est sauvée et on rentre détendus malgré l'incident. Merci Fred pour le taxi retour.