Brame du cerf 2020 : fini avant d'avoir commencé ?
Publié le 31 Octobre 2020
C'est l'heure du bilan de ce brame cuvée 2020, la pire à titre personnel. Quelques remarques après avoir réalisé une dizaine de sorties en un mois. A noter que la saison passée, j'avais concentré mes quatre (seulement) sorties sur la quinzaine la plus favorable et elles avaient toutes été fructueuses. Et les cinq années précédentes, je totalisais entre la mi-septembre et fin octobre au moins vingt sorties chaque année.
- Malgré une présence moins accrue qu'à l'habitude (sauf 2019 donc), je n'aurai constaté qu'une seule journée avec une grosse activité.
- Je note une autre journée avec une belle activité mais sans atteindre les sommets déjà vécus dans mon secteur favori (j'ai, encore une fois, varié les sorties sur trois secteurs différents).
- Deux journées avec une faible activité
- Six journées avec une activité quasi nulle ou nulle
Ce qui est intéressant, c'est d'en connaître les raisons. Tout d'abord, coupons l'herbe sous le pied aux détracteurs du loup. S'il a peut-être joué un rôle dans ce constat, ce n'est pas en ayant décimé les populations. La neige présente au sol m'aura permis de confirmer que les animaux étaient bien présents et en grand nombre ; de plus, lors de la grosse journée du 1er octobre, j'ai pu dénombrer autant d'animaux que d'habitude sur mon secteur favori voire davantage, à tel point que je n'ai pas pu me placer correctement pour les photos. Mon analyse est la suivante :
- Tout d'abord, sans doute un peu de "pas de chance", couplé à une fréquence de sorties moins importante. J'ai en effet déjà remarqué, sauf durant la période faste, que d'un jour à l'autre, l'animation peut passer de faible à forte et inversement.
- Les conditions météorologiques (la neige et le froid) ont sans doute joué un rôle en déplaçant les places de brame et réduisant l'ampleur de la saison. J'ai tout particulièrement noté l'abandon quasi complet d'un coin qui était déjà bien animé vers le 20 septembre puis absolument désert début octobre.
Au final, j'ai l'impression que cette saison se termine avant d'avoir commencé. Elle a démarré aux alentours du 20 septembre, comme d'habitude, puis s'est rapidement calmée dès le 10 octobre. L'écoute (à deux reprises) puis l'observation d'un loup aura toutefois plus que "sauvé" cette saison. En effet, si le brame reste spectaculaire et demeure pour moi un beau moment à vivre en montagne, il est devenu aujourd'hui un support et une motivation pour passer du temps en montagne à l'affût sur le territoire des loups.
Et il existe peut-être aussi un autre semblant d'explication. Lors d'une sortie dont je n'ai pas parlé sur ce blog, nous avions entendu les loups cet automne avec les filles. Un moment exceptionnel qu'elles ne sont pas prêtes d'oublier. Et lors d'une autre sortie, je les ai également entendus dans ce secteur. La neige présente depuis fin septembre et la découverte d'une carcasse de cerf très probablement mort au brame m'ont permis d'observer de nombreuses traces de loup. Sans avoir décimé ni même écorché la population locale de cervidés, il est possible que leur présence depuis un moment sur cet endroit ait quelque peu déplacé les animaux. Les années à venir nous aideront peut-être à y répondre. En attendant, la carcasse de cerf est désormais surveillée. Les caméras sont en place. A suivre !
PS : à partir de ce jour, les dates de publication des billets ne correspondent plus du tout avec les dates des sorties, cause confinement. (dans l'immense majorité des billets de ce blog, la date de la publication correspond à la date de la sortie sauf exception - à un ou deux jours près - ou mention contraire ; mais ce ne sera plus le cas durant le confinement).