Trois loups dans la bergerie
Publié le 22 Avril 2021
Il paraît que les loups s'en prennent parfois aux moutons... et/ou aux Agneaux. Cela faisait quelques années que je n'étais pas venu ici. L'approche étant un peu déroutante (route + long plat), il fallait attendre un peu pour retrouver la motivation. Avec la poudre supposée en quantité et une face vierge, c'était l'occasion d'y passer une belle journée et de lier le plaisir au reportage photographique.
Les ingrédients furent les suivants :
- Départ de nuit pour espérer être les premiers à monter... et surtout à descendre
- Compter sur la poudre de haut en bas
- Une équipe de choc. Il en fallait un pour l'idée, un autre pour conduire sans traîner quitte à ce que l'un des passagers ait la gerbe et enfin un troisième affûté pour se coltiner la trace de gros cochon (à la montée bien sûr). Nous vous laissons le soin de rendre à chacun son métier. Merci à Fab' (Viguier) et David (Zijp) pour cette pure journée.
Acte 1. L'approche. Par le Casset, bien plus rapide quitte à rouler 20 minutes de plus. 2h15 jusqu'au pied de la face. Comme en 2009 avec Marco et Thibaut.
Acte 2. La remontée de la face. Près de 900 m de haut. c'est long, surtout avec 50 cm de poudre qui glisse à chaque pas. Même en deuxième on n'était pas à la fête. Il fallait être le troisième pour profiter relativement bien de la trace et sans doute grand confort en quatrième. Benj' nous l'aura confirmé.
Acte 3. La descente. Exceptionnelle. Et se dire avec les copains qu'on est vraiment sur la même longueur d'onde. Pas/plus envie de faire des trucs raides et tordus mais des pentes skiantes. Ce genre de face (petit 5.2 avec de la place) est pile dans le programme.
Acte 4. Le bonus par le Réou d'Arsine. 200 m de remontée plutôt qu'une descente à pousser sur les bâtons. Bon il est 13h, c'est orienté est/nord-est. La couche de poudre de la nuit (15 cm), à peine réchauffée mais suffisamment pour prendre de la cohésion, glisse sur le fond dur. Il aura fallu purger avant. Du super ski dans le cône avant la colle finale au milieu des mélèzes.
Un petit regret : ne pas avoir reconnu l'avion Benjamin (Védrines - inutile de le présenter) croisé en haut du couloir lors de notre descente et la belle Sandrine (gardinne des hauts lieux du Promontoire, enfin, quand ils rouvriront...) croisée au parking et de retour d'une virée sur ces beaux Agneaux.
Une face à tondre par une belle journée d'avril, le lendemain d'une chute de neige et pourquoi pas à vue en montant par le Réou d'Arsine. Après coup, nous regretterions presque d'en avoir autant bavé à la montée (enfin, surtout Dav' qui a tout tracé) mais avec la déglaciation qui a littéralement changé la configuration de cette montagne, il n'était pas inutile de prendre le mesure des modifications opérées ici en douze ans, probablement aussi importantes que ce que j'avais observé entre 1998 et ma descente de la calotte directe et 2008. Un désastre.
Place aux images, j'avais pris le gros appareil évidemment.