Le long du Doubs
Publié le 28 Juillet 2021
Maintenant que les filles sont capables de faire de belles étapes à vélo y compris avec du dénivelé, les horizons s'ouvrent pour découvrir un coin, une région, un pays... selon ce mode de locomotion qui permet toutes les haltes souhaitées sans les contraintes de la voiture, tout en liant le côté sportif. L'actualité sanitaire aura finalement dicté mes choix. L'arrivée des vaccins aura permis de réduire les cas graves "Covid". Une très bonne chose après un an et demi de complications de nos quotidiens. Seulement voilà. Il y a la maladie (indépendante de notre volonté), il y a les vaccins (que des scientifiques éclairés ont mis au point ; merci à eux) mais il y aussi la politique qui, une fois de plus, m'aura bien déçu. Si le vaccin est une bonne chose, le passe-sanitaire aura achevé de me démoraliser. Ses effets néfastes sur le "vivre ensemble" (clivage entre les uns et les autres) comme sur certaines professions (restaurateurs...) déjà bien massacrées par les mesures sanitaires depuis un an m'ont quelque peu cassé le moral. C'est pourquoi je ne souhaitais pas faire du passe-sanitaire un outil "touristique". Aussi, je resterai en France et éviterai les lieux soumis au passe. Et au final, j'ai pu constater avec soulagement que malgré les injonctions gouvernementales, de nombreux professionnels soumis au passe étaient remontés comme ce gérant d'un camping eu au téléphone :
- On est soumis au passe et on le demande mais si vous ne l'avez pas on fait quoi ? On vous interdit l'entrée ? Vous arrivez à vélo en itinérance trempés comme des rats et on vous refuse l'hospitalité ? Pour le coup, le remède ne serait-il pas pire que le mal ? C'est comme notre salle "détente". En théorie, on doit la fermer mais avec la météo de cet été on laisse les campeurs sous tente sans autre abri ? Ce n'est pas la conception de notre métier. Donc on vous accueillera. On vous refusera peut-être une table au restaurant en intérieur mais vous pourrez planter votre tente et accéder aux sanitaires en respectant bien les gestes barrière. Fin de la démonstration.
C'est donc parti pour une traversée du Jura. L'idée de base, c'était de s'approcher de la frontière puis de cheminer à cheval entre la France et la Suisse en traversant par des pistes forestières. La météo en décidera autrement mais le "jeu" et le piment de ces petites aventures n'est-il pas justement là ?
Etape 1 :
- Voiture jusqu'à Oyonnax. Parking gratuit (non surveillé) devant la gare.
- Train jusqu'à Bourg-en-Bresse. Changement.
- Train jusqu'à Besançon, arrivée à 16h09.
- Vélo jusqu'à Baume-les-Dames : 45 km le long du Doubs sur voie verte en guise de prologue tranquille.
Recommandations :
- Avec un ou des enfants de moins de 12 ans, bonne réduction sur les TER (40%) pour l'enfant et l'adulte qui l'accompagne mais à condition de rester dans la région. Du coup, ne pas prendre le billet "Oyonnax - Besançon" mais le couper en 3 : Oyo - BnB + BnB - St-Amour + St-Amour - Besançon. Ainsi, seule la deuxième section (BnB - St-Amour) est à cheval sur AURA et BFC et donc sans réduction. Un peu dommage que la SNCF nous "oblige" à être malin pour profiter de la réduction sans tricher.
- Eviter la D50 pour aller au camping de l'Ile de Pont-les-Moulins (gavée de camions) et passer par la paisible D331 (petite bosse supplémentaire)
Réflexion personnelle :
La France est un des pays au monde les plus variés en terme de...beaucoup de choses dont le paysage et le patrimoine. Pourquoi aller chercher si loin ce qu'on peut vivre tout près ? Il est clair que je continuerai à aller voir un peu plus loin régulièrement (comme en Norvège que j'adore en tout premier lieu) mais je prends autant de plaisir à parcourir et découvrir notre belle France.