Publié le 11 Novembre 2010
Une chute de neige vient de se produire en moyenne montagne et un seul jour pour en profiter car le redoux et la pluie sont annoncés dès le soir même. En pleine saison, le choix aurait été délicat entre une sortie "pour moi" et une sortie "famille". En général, quand c'est comme ça, j'en fais deux : un tour perso le matin puis en famille l'aprem. Sauf que là, le grand soleil est surtout prévu jusqu'en mi-journée.
Je n'hésite pas un instant : aujourd'hui, ce sera la croix de Chamrousse et, plutôt que d'y aller à skis, j'y emmènerai ma fille avec la luge.
Hélène et Marc sont également motivés pour y aller avec leurs deux enfants. RDV est donné à "Roche-Bé" où un peu moins de 500 m de dénivelé pas trop raides doivent nous permettre de monter à la Croix.
La trace est, bien sûr, déjà faite car Chamrousse, un dimanche ou un jour férié de beau temps même si la station n'est pas encore ouverte, c'est le repaire des Grenoblois. Skieurs de randonnée, fondeurs, piétons avec ou sans raquettes, snowboarders... tous remontent en direction de la Croix sans que celle-ci soit d'ailleurs le but de leur balade. Certains (croisé Olivier, Cyril, Yvon... en ski de rando) iront plus loin jusqu'aux Vans. D'autres se contentent des premières pentes pour batifoler dans la neige ou faire des allers-retours avec la luge.
10h00 : on est dans les starting-blocks. Il fait -5°C mais il n'y a pas de vent et au soleil, il fait plutôt bon. De mon côté, l'organisation est la suivante. Stella, chaudement habillée, prend place dans la luge. Moi, je suis le husky. Baudriller, mousqueton, longe, deux bâtons et c'est parti pour une séance tracto-luge (20 kg quand même entre la luge, le petit sac à dos que j'ai emporté et surtout l'enfant bien habillé). Les raquettes sont inutiles (de toute façon, je n'en ai pas), on enfonce au maximum dans 30 cm de poudre, directement posée sur l'herbe.
Sur le plat et lorsque la trace est assez large, l'effort est facile. En revanche, dans les murs, avec de surcroit une trace qui manque toujours de largeur pour une luge, c'est un tout autre effort. Je plafonne à 9m/min mais cela ne m'empêche pas de doubler quelques personnes. "Tracto-Marc" se paie parfois le luxe de tracter ses deux gamins en même temps !
Tous ça prend du temps entre quelques portions où les enfants ont envie de marcher dans la neige (envie vite remise au placard quand ils ont fait quelques mètres dans la pente en s'enfonçant...) et la pause collation. Mais tant bien que mal, la petite troupe rejoint la crête terminale où la croix est en vue.
Du sommet, on observe les traces des skieurs sur les Vans et le Sorbier (j'apprendrai peu après que ces dernières sont celles du groupe d'Olivier "OLE") puis il est temps de redescendre.
La descente reste tout de même moins agréable qu'à skis. Marco semble maitriser son engin mais de mon côté, c'est beaucoup moins évident de rester dans la trace. Le mieux est de guider avec les pieds mais alors là, Stella est copieusement arrosée et elle n'aime pas ça ! Deux trois gamelles plus tard et nous voici au point de départ, un peu refroidis mais ô combien heureux de cette balade avec les enfants. Nous terminons par le traditionnel bonhomme de neige, rendu possible grâce au réchauffement en cours commençant à mater la neige, annonciateur de la douce météo à venir.