Devant une météo provocatrice, nous repoussons d'une semaine avec Candice la reprise de notre séance d'escalade hebdomadaire en salle. Départ au plus vite après le boulot sur le site "espace Comboire", secteur "espace 2000". On aura le temps de faire quatre très belles longueurs chacun avant la nuit. Ca devient limite mais c'est toujours mieux qu'être enfermé.

Par de perf technique mais après un beau 6b en première longueur "esclavage club de l'Isère", on rayonnera  à l'étage supérieur : le très beau 6a+ de "répétition", ou celui de "sanction", ainsi que le 6b de "détermination". Tout s'enchaîne facilement pour cette agréable soirée de grimpe. Un site de plus de l'agglo sur lequel je n'avais jamais posé les chaussons.

Après un début de matinée bien humide consacré à quelques repérages pour le brame du cerf, l'après-midi s'est calmement déroulé sur les balcons de Belledonne avec Stella.

Fidèle à lui-même, un vieux verger au milieu de la forêt continue de produire des pommes laissées à l'abandon. L'occasion d'y faire chaque année une petite tournée.

Sur le chemin du retour, un arbre, bien plus coloré que les planes observés le matin et qui commençaient à teinter légèrement, nous indique que nous allons entrer dans l'automne. Officiellement, dans une semaine mais avec le raccourcissement des jours et les températures du matin, on peut dire que l'inter-saison a déjà démarré.

A peine arrivé au pied de la voie, Jo jette un œil dubitatif sur les surplombs qui nous dominent. Pas de doute, nous sommes bien au pied de la bonne falaise.

Mais les surplombs aujourd'hui nous allons les contourner admirablement comme sait le faire Piola, la voie visée étant estampillée du nom du probable meilleur-ouvreur-du-monde-pour-la-collectivité.

La ligne est une des plus belles voies que j'ai pu faire dans ce degré de difficulté : diablement soutenue et homogène, tout en étant terriblement esthétique sur un calcaire quasi parfait.

Pour L1, il y a le choix entre le 5b originel et d'autres longueurs de couenne un peu plus soutenues qui arrivent plus directement au R1 sans faire la traversée facile "L1bis". On gagne ainsi une manip de corde.

En L2, vient le pas clef annoncé 6c+. C'est un pas de bloc dur et le A0 n'est pas donné si on n'a pas l'habitude (pédale et fifi recommandés pour aller saisir le bac). La suite est somptueuse jusqu'au sommet, louvoyant intelligemment entre les toits, passant tantôt du gris-sur-les-pieds à l'orange à gouttes d'eau.

Pour un grimpeur d mon niveau, c'est la voie idéale pour se faire plaisir tout en cherchant quand même un peu. Et on arrive à tout faire en libre mis à part LE pas de L2.

Ah, j'allais oublier : la vue sur le lac d'Annecy est assez idyllique, le seul bémol du jour étant le bruit qui émerge de ce site fortement peuplé.

Descente efficace en 4 rappels bien gazeux. A noter que la voie prendre le soleil vers 11h30.

Lever de Lune sur le Ferrouillet

Grand Pic et lune gibeuse. Et si la lune se levait demain sur le Grand Pic pile au moment du coucher du soleil ? A suivre...