La météo annonce couvert et doux avec un peu de vent de sud. On hésite à aller en montagne pour grimper et on se rabat sur un valeur sûre : Presles. L'idée était de se mettre taquet sans engager. Contrairement au temps des Guenilles où j'avais de la marge pour gérer un équipement sans concession, "début de millénaire" allait m'offrir le contraire : des longueurs à mon niveau max (et même une au-dessus) mais un équipement pléthorique permettant de se donner. Les couleurs arrivent enfin quand avec Cyril, nous nous rendons au pied de la voie par le haut. Avec les 4 rappels de Torquemada, c'est un poil plus long que par la cabane café mais on ne sue pas et on laisse tout le matos en-haut pour grimper léger.

Des rappels très efficaces et la première longueur en 6a est vite torché. Insuffisamment échauffés pour L2, on souffre avec la chaleur et le soleil qui n'était pas prévu. Raté pour l'enchaînement. Après une longueur facile de transition, courte mais jolie, arrive le gros morceau. Je suis en second. Il me faut déjà une pause pour arriver au crux et là, ça saucissonne. Bon c'est du 7b, ce n'est pas notre pain quotidien. On voit ce qu'il faut faire mais pour enchaîner les mouv, c'est une autre histoire.

Le 7a qui suit est pour moi. Tout simplement magnifique ! Avec quelques si (repos après la longueur précédente, températures moins chaudes... de bien piètres exxcuses), j'aurais pu l'enchaîner. Je n'en suis pas loin à vue. Je finis à la fois satisfait et un peu sur ma faim. Je me rattrape sur le 6c+ deux longueurs plus haut que j'enchaîne en tête. Ca fait plaisir. Une très belle voie avec un équipement certes plétorique et quelques bricolages et qui passe bien avec deux ou trois points d'aide dans L4. 6a obligatoire à peine mais 6c nécessaire pour se faire plaisir. Cotations par longueur : 6a ; 6c+ ; 4c ; 7b ; 7a ; 6a ; 6c+ ; 6c (sortie par "fin de siècle" pour rester dans la difficulté).

Image classique d'une aube d'automne et de foehn, lorsque le soleil juste sous l'horizon éclaire par-dessous des nuages élevés.

Après le gros plan sur l'ombre de la muraille du Ferrouillet, deux vues plus générales depuis la maison, la première de la veille et la seconde prise ce matin. Les matins se suivent et se ressemblent... presque. Toujours de nouveaux dessins, de nouvelles palettes.

Elles sont nettement en retard cette année. Les hêtres commencent à peine à jaunir. On se croirait début octobre. Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Certainement ce qui fait le charme de la nature. Quelques images de ces derniers jours.

Ici la hêtraie de Chartreuse encore majoritairement verte malgré quelques belles teintes.

La dent de Crolles entourée de forêts qui commencent à teinter mais pas plus que ça alors que certaines années à cette date les hêtres ont déjà roussi.

Balade avec les filles du côté du col du Baure en Chartreuse.

Ou du côté de Belledonne dimanche dernier, toujours avec les filles mais aussi avec les amis Gaëlle, Léonie, Flo, Patricia, Milann.

On y a trouvé pas mal de champignons comme ces pezizes orangées.

Parmi d'autres couleurs, celles des fleurs de ronce.

Belledonne a revêtu provisoirement son manteau blanc.

Plus de vingt centimètres tombés entre dimanche soir et lundi matin avec une limite pluie-neige vers 1100 m.

Et en prime hier soir un magnifique coucher de soleil.

La saison 2012 s'achève déjà. Personnellement, c'est la neuvième. Jusqu'ici, je considère n'en avoir mené aucune vraiment à fond mais ça viendra peut-être un jour. En attendant, il s'agit encore de bons moments de nature dont voici quelques images qui n'avaient pas été publiées.

Ici une tentative d'approche à contre-vent pour aller se poster plus près de ce beau groupe. Tentative arrêtée à cet instant : deux biches sont inquiètes (les animaux ont une vue comparable à la nôtre) ; le cerf aussi mais ne regarde pas dans la bonne direction. Trois autres sont encore tranquilles. Il faudra se retirer pour laisser se petit monde en paix et se "contenter" de cette distance avec les animaux sous peine de les déranger.

Ici un brame dans l'alpage, laissant deux biches totalement indifférentes.

Et un autre sans plus d'effet, sous un rayon de soleil.

Ici un cerf et deux biches sous la pluie. Photo très médiocre.

Un jeune cerf qui brame bien seul dans cette clairière mauriennaise.

Je termine par des images de brame en 2008 dans le Vercors, non publiées sur mon ancien site.

Un gros coup de bol. En semaine, après le boulot, en début de période (24 septembre), je monte pour voir l'état des lieux et comme ça brame déjà pas mal à 17h30 en forêt, je décide de me mettre à l'affût, sans trop d'espoir.

18h45. Alors que cela fait un moment que je n'entends plus rien et qu'après avoir vu un chasseur passer à trois mètres de mon affût (sans qu'il ne m'ait vu), le "moral" est au plus bas. C'est alors que deux biches sortent de la forêt, suivies de ce beau 10 cors.

Je n'en espérais pas tant. J'observerais ce beau monde pendant près de trois quarts d'heure. A "l'époque", je n'avais que le zoom 70-300 f/5,6 pour faire ces images.

J'en termine par cette image prise en fin de nuit et en plein brouillard à 1600 ISO, toujours dans le Vercors en 2009. Un coin fantastique mais systématiquement soumis au brouillard le matin à cette époque, et aux randonneurs en fin de journée donc bien difficile pour espérer voir sortir quelque chose en belle lumière !

A l'année prochaine je l'espère.