Randonnée d'après-midi d'automne après avoir avalé quelques vivres au parking de pré Raymond. L'idée est de monter au Grand Colon par l'itinéraire le plus confidentiel et peut-être le plus beau pour le piéton : l'arête nord.

La lumière n'est pas terrible en ce début d'après-midi mais il fait beau ; c'est déjà ça et puis, ça va s'améliorer.

Sur cette arête, la vue est splendide sur la vallée. L'ascension est facile, à peine quelques endroits où il faut poser les mains. Enfin, par terrain sec. Je l'ai déjà faite en hiver et c'est une autre paire de manches. De petits pins s'accrochent aux rochers ; plus bas, c'est encore l'automne.
Auparavant, la sente en partie basse était peu marquée et assez végétative. Je l'avais quand même décrite dans mon topo "Belledonne escalade" paru en 2010, comme randonnée (un peu originale) de découverte. Eh bien aujourd'hui, j'ai trouvé la sente nettement plus praticable. Il est probable que cet itinéraire soit depuis, repris régulièrement et il le mérite.

Dans la partie supérieure, on passe au-dessus d'une tour rocheuse d'environ 25 mètres de haut : l'aiguille du Mottin. Il y a quelques années, j'avais vu une ligne de goujons et une stat' en place. Aujourd'hui, il y a au moins cinq lignes équipées et la stat' est toujours là. Je serais curieux de savoir qui sont les équipeurs mais je trouve l'initiative sympa. Bon il y a plus de 600 m de dénivelé depuis le parking pour faire quelques couennes mais je viendrai sûrement les faire un jour parce que le site est exceptionnel.

Une fois sur la calotte sommitale, nous tirons à gauche en direction du vrai sommet du Grand Colon, trois à quatres mètres plus haut que le sommet du Dôme principal que l'on atteint dans 99% de nos ascensions. La vue se dégage alors sur le lac du Crozet. Delle va-t-elle tenter le grand plongeon ?

Après moult hésitations, elle préfère tenter le lac Merlat dans lequel se reflète la Grande Lauzière.

De belles couleurs pour ce joli lac au pied du Grand Colon.

On remonte ensuite vers la Pra et son refuge qui, à cette époque de l'année, reçoit les derniers rayons du soleil alors que l'été, il en est privé par l'ensemble Colon - Galeteau.

Enfin les derniers, pas tout à fait car il est à peine seize heures. Remontée ensuite au col de la Pra avant de descendre sur le lac du Crozet où le ballet d'un hélicoptère affairé à quelques va-et-vient au niveau de la prise d'eau du Domeynon, vient quelque peu troubler la quiétude des lieux. Cela reste toutefois moins gênant que le parapente à moteur qui nous a importuné durant la montée en forêt jusqu'à la base de l'arête nord du Colon.

De beaux reflets dans ce dernier lac, de même que de belles couleurs dans la descente. A ce propos, à qui appartient (et quelle est son utilité) la petite cabane située entre la sortie de la forêt et le lac du Crozet ?

Superbe coucher de soleil pour finir à quelques minutes du parking ; les jours ont bien raccourci avec ce p... d'horaire d'hiver.

Cela faisait un moment que je voulais aller avec Stella aux dalles du Charmant Som. Mais avec la motivation de Emie, on se disait qu'à quatre ça devrait le faire. Le fonctionnement serait le suivant : je grimpe en tête, sur un brin Stella (6 ans) et sur l'autre Emie (4 ans) et Val deux mètres plus loin pour la suivre de près. La météo annonce des températures de saison et un ciel se dégageant. Le matin, c'est déjà presque tout dégagé donc il n'y a plus qu'à foncer, très optimistes.

Une fois au parking, il fait 4°C avec du vent de nord. De quoi décourager tout le monde mais quand on connaît les lieux, on sait qu'un fois sorti de cet effet venturi, on devrait retrouver des températures correctes. Et c'est effectivement le cas.

La première longueur déroule, tout le monde randonne. Les filles sont équipées de saison : pantalon, tee-shirt + polaire + veste coupe-vent.

Plus haut, l'ambiance devient splendide dans la grande dalle.

Le passage de la marche est un peu délicat pour Emie et sa petite taille : je la hisse sur deux mètres. On poursuit un peu plus haut et on se pose pour casser la croûte. Il ne reste alors que trois longueurs pour sortir. Mais voilà que le brouillard se fait de plus en plus présent. De même que le vent et rapidement, l'ambiance devient polaire.

Et là, l'habillement de saison devient insuffisant. Je grimpe avec Emie pour sortir au plus vite. Je lui donne mon tee-shirt manches longues qui lui protège les mains même si ça lui fait une grande robe. Je donne à Stella mon coupe-vent. C'est toujours ça de gagné pour elles et on fonce vers le sommet en plein brouillard. Emie finit par s'endormir dans mes bras. Je la porterai jusqu'à la voiture ce qui lui vaudra de bien récupérer mais de rater la dizaine de chamois que l'on observera de très près.

Conclusion : avec des enfants, ne pas hésiter à prévoir le pire question météo. Malgré l'habitude, je me suis fait un peu avoir.

Tentative de coucher de soleil sur les hauteurs de Belledonne. Départ dans le brouillard complet et même la bruine alors que le plafond était haut le matin et que c'était censé s'améliorer doucement.

Ambiance ultra humide une nouvelle fois ; la météo est bien capricieuse ces temps-ci.

On se console avec ces jolies teintes automnales. Les ronces font dans le rouge.

Une bande orange apparaîtra au sud-ouest à la tombée de la nuit ; je n'étais pas au bon endroit. C'est dans le Vercors qu'il fallait être ce soir.

De passage dans la vallée de l'Eau-d'Olle (l'Oisans, appellation bassin et non massif, correspond grosso modo à la partie géographique iséroise des Ecrins mais englobe aussi l'Eau-d'Olle donc le versant sud-est de Belledonne) quelques images des couleurs de l'automne dans ce secteur.

Bouleaux et mélèzes donnent le ton.

Parfois accrochés aux pentes escarpées ; ici sur les granits des Sept-Laux.

Sur les hauteurs de Vaujany, le même constat.

Joli contraste avec les sommets enneigés et le ciel bleu si il n'y avait pas cette balafre.

Qui est moins visible vu du bas (mais du coup les sommets aussi).

Rupture avec ce gros plan de feuille de bouleau et ses gouttes de rosée.

Cadrages verticaux pour finir avec ce plan coloré et cette vue d'ensemble de la combe sud de la Belle Etoile.

Un oiseau que l'on n'a pas l'occasion de photographier souvent. Une petite photo de consolation de cette sortie où j'ai pris un joli but. Je n'en dirais pas plus, ça n'a pas trop d'intérêt. A noter que la niverolle, oiseau de la famille des pinsons, change de couleur en hiver pour revêtir une robe blanche comme le font l'hermine ou le lièvre variable chez les mammifères, le lagopède chez les oiseaux.