Fenêtre météo et neige fraîche. On ne opeut pas laisser passer l'occasion. Tout d'abord, un grand merci à Aurélie qui mmène les filles à l'école. Je dois les récupérer à 11h30. En partant de nuit, on peut sans problème faire 2000 m de dénivelé du coup. Nico a les mêmes contraintes que moi. Compte tenu de l'épaisse couche de fraîche, on opte pour un tour aux basses altitudes en skiant des pentes nord probablement restées en neige poudreuse. C'est certainement un des derniers coups de neige hivernale en Chartreuse alors il serait dommage de ne pas en profiter. On commence par une montée classique de nuit à la Dent de Crolles. Comme prévu, la neige est croûtée mais peu importe, on n'a pas prévu de descendre par là.

Le pas de l'Oeille se monte intégralement en peaux. A# 7h00, nous débarquons au sommet de la Dent. Nous nous dirigeons vers le sommet septentrionnal afin de prendre de l'élan pour le versant nord qui n'est pas raide du tout.

La neige y sera démente !

On optimise en skiant jusqu'à la barre rocheuse infranchissable dominant la combe du Guiers puis c'est la remontée aux rochers du Midi par l'ouest.

De la très grande Chartreuse, comme en plein hiver !

Sommet des rochers du Midi ; en arrière plan, le versant nord de la Dent que l'on vient de descendre.

On basciule alors plein nord dans la voie des sources du Guiers : 800 m de ski sans la moindre trace précédent notre passage. On a presque du mal à y croire.

La qualité de neige reste du meilleur niveau.

Vers 1600 m, la couche de neige reste impressionnante dans ce "frigo". Deux bons mètres.

On poursuit la descente. A 1200 m, c'est incroyable. En terrain découvert plein nord, on a encore la hauteur du bâton (120 cm). Ce coin est vraiment un des plus enneigés des Alpes à cette altitude.

On remonte ensuite au col des Ayes. Le soleil nous récupère. La neige est un poil croûtée. Pas tout à fait comme en plein hiver mais pour les yeux, ça reste bien le cas.

Après avoir franchi le talus du col des Ayes, on remonte à Pravouta pour une ultime descente plein est. Si la neige devait être croûtée à 7h du mat, à 10h, la croûte s'est réchauffée et cette dernière descente est finalement de bonne qualité. Une bien belle matinée de ski d'hiver en Chartreuse. 

Ce sera les deux ! Depuis le début mars, nous avions eu le printemps météorologique durant l'hiver calendaire. Maintenant, c'est l'inverse.

La neige est revenue en force en cette fin mars sur nos montagnes iséroises.

Une nuit après mon passage ici une nouvelle chute de neige viendra s'ajouter à cette belle couche, donnant un total d'environ 25 cm à 1000 m et près de 60 cm au-dessus de 1700 m d'altitude.

Balade dans les forêts du Vercors où je ne vais plus si souvent. Les animaux sont toujours présents sur les mêmes spots. J'ai suivi la piste de trois chevreuils. Parfois, ils se séparaient puis se retrouvaient.

En fin de journée, d'autres ongulés se montrent.

Des biches, parfois accompagnées de leur faon de 2013.

Ainsi que l'habituel troupeau de chamois de la Bourne dans sa prairie.

Au total, sans trop parcourir de terrain et sans faire de large prospection, une vingtaine de chamois, une dizaine de debiches et cinq chevreuils. Durant les deux mois à venir, les ongulés vont se montrer dans les clairières comme chaque printemps. Ils n'ont pas leur plus beau pelage mais c'est la période la plus propice à l'observation qui commence.

Je termine par deux images publiées sur mon ancien site. Il s'agit de cerfs photographiées depuis un affût voiture avec la présence de Stella qui n'avait alors que deux ans (cétait en 2009). 

Ce n'est pas une nouveauté ; cela fait quinze joursque ça dure : anticyclone et températures supérieures à la normale. Dire que le printemps calendaire sera à peine officiel qu'on aura à nouveau un temps d'hiver...

En attendant, on profite de faire une balade sans logistique avec les filles. Enfin, presque : l'exploration de chemins non balisés sur les balcons de Belledonne n'est pas sans surprise avec la traversée à gué (pieds nus donc) de quelques rivières du côté de Laval...

Un beau chemin qui ne laisse pas présager une suite un peu plus chaotique.

Des grappes de primevères.

Empreinte de chevreuil et probablement de blaireau.

Pause goûter, lamier et jonquille.

De belles lumières de fin de journée.

Les derniers coups de projecteur.

Château de Laval : la boucle est bouclée.

Encore une fort belle journée. L'envie de m'enfermer à Espace Vertical comme à l'habitude le lundi soir est proche de zéro. Aussi, ne disposant encore que de deux heures de jour (mais on va très bientôt gagner plus de 50%), je me laisse tenter par une nouvelle montée à la Dent, d'autant que ses jours sont comptées avec ces chaleurs. Je mesure l'ampleur du désastre par rapport à la veille. Encore trois jours comme ça et il y aura plusieurs (courts certes) déchaussages. Si on était en mai, le côté "exotique" de la date me pousserait à y revenir mais là, franchement, l'envie n'y est plus. En même temps, j'ai comme un pressentiment que l'hiver n'est pas terminé. Et si ce week-end en remettait 80 cm ici ?

La même, vue de la maison, à 22h, par pleine lune (J+1). Notez à droite de la croix sommitale, un éclairage un peu plus important que ceux des étoiles et surtout, fixe. Il s'agit bien d'une led. Rien d'exceptionnel à ce que des randonneurs viennent profiter de ce magnifique sommet un soir de pleine lune. Sauf que ces randonneurs-là, ne sont pas monsieurs et madame tout le monde. Bertrand Givois et François Gouy sont maintenant parmi les grands spécialistes de la discipline. C'est avec une certaine émotion que j'ai pu suivre aux jumelles leur vol "full moon" en wingsuit, ayant même entendu de loin quelques "youhouhou !!!". Certains ont sans doute dû les prendre par erreur pour des étoiles filantes... Bravo à eux !

Collet la journée en famille, Dent du soir...

On sent que les crédits ski sont épuisés. Très peu de monde sur les pistes malgré le soleil. Neige très agréable à skier jusqu'à 14h en jouant avec les orientations. Ensuite, ça commence à être mou. Sans doute une des dernières pour les filles qui ont tout de même une vingtaine de sorties à leur actif cette saison. On refera peut-être une ou deux sorties en station selon les conditions et sans doute quelques randos.

C'est mou, mais je me laisse tenter par une sortie du soir à la Dent. Marco est partant et il vient avec Philippe. On se retrouve à trois et on croise Jo et Pascal au niveau de la vire.

On aurait bien bavardé davantage mais il presque 18h30.

Le pas de l'Oeille est encore bien rempli mais la neige fond à vue d'oeil. Malgré l'enneigement finalement excédentaire à partir du début février au-dessus de 1400 m cet hiver, les faces sud sont restées sensibles au vent et sans doute proches de la moyenne. Et dix jours d'anticyclone fort doux ont fait du mal dans ces orientations. A la fin de la semaine prochaine, il faudra sans doute porter dans la traversée entre le pas de l'Oeille et le goulet ouest. Et sans doute sur quelques courtes jonctions entre le col des Ayes et la route. Et enfin sur la dernière ligne droite de la route avant le parking. A noter que le nez de la barrière a été scié au parking. Certains ont donc déjà envisagé de monter dès que la route aura commencé à déneiger avec une voiture étroite (fiat Panda ou Twingo ça passe, Clio probable à vérifier). Il faut dire que laisser fermée une route autorisée à la circulation alors que celle-ci est praticable, c'est vraiment imbécile. Cette barrière coûteuse (double barrière puisqu'ils ont rajouté une barrière en béton juste après mais ça passe aussi le long de celle-ci) est encore un acte de déresponsabilisation de la gent humaine. Il aurait été plus intéressant et économique de mettre un cuchon de neige doublé d'un panneau "route barrée" au parking d'hiver et laisser ensuite les gens avancer en fonction du déneigement comme cela se faisait en 2012. Ceci étant je ne cautionne pas non plus le coup de scie. Une idée à la con a succèdé à une autre...

En attendant ça chausse toujours à la croix et Marco envoie du gros dans la descente comme d'hab.