La météo se détraque à nouveau. Après de nombreux déboires avec les caprices du ciel l'an dernier, deuxième sortie sur trois en compagnie du brouillard. Décidément, les printemps sont de plus en plus délicats (2010, 2012, 2013 et 2014 ? ça ferait beaucoup). Malgré ce risque, je tente ma chance. A 3h00 du mat', la montée en plein brouillard sous un crachin n'est pas très engageante mais c'est trop tard. Il eut fallu ne pas mettre le réveil. Maintenant, plus rien ne m'arrêtera. On ne sait jamais...

5h07. Je suis en place après une erreur d'itinéraire dans le brouillard qui me coûte un quart d'heure.
5h32. Premier coq à quelques mètres de la tente.
5h35. Trois coqs sont déjà là.
5h45. Cinq coqs.
Entre 5h15 et 7h, le plafond remonte un peu laissant de la visibilité à défaut de lumière avant que le brouillard ne revienne sur la place où il y a alors six coqs mais chantant chacun de leur côté après quelques échauffourées. Le tri des images est vite fait ; je n'en garderai pas des masses. Un bon moment au milieu des tétras et notamment ce coq qui est resté plusieurs minutes à dix mètres de mon affût.

Rebelotte ce soir avec une petite fenêtre météo : éclaircies et quelques gouttes. Le temps parfait de printemps pour aller à la rencontre de la nature. Changement de secteur avec l'envie de bien connaître nos massifs montagneux côté faune.

Le printemps est une bonne saison pour repérer les secteur peu accessibles en été en raison d'une végétation trop abondante. Cela permet aussi de reconnaître les sentes de passage des animaux.

La forêt renaît après cinq mois de parenthèse.

"Ils" sont bien là. Quelques observations en cette fin de journée : cerfs, chevreuils, renards.

Une "immersion" du soir comme je les aime. Une sortie classée "animaux" dans les catégories de ce blog et pourtant, pas une seule image d'animaux malgré une attente à une heure propice en un coin propice également.

Retour à la frontale sous le concert de la chouette hulotte. Et encore biche, renard... dans les phares au retour.

Après la balade du matin, voici celle du soir. C'est le moment où la nature renaît. De quoi entrer en immersion ou en communion ou quelque chose comme ça.

Actuellement, il faut se promener entre 800 et 1200 m d'altitude pour prendre toute la mesure de ce renouveau.

Des fleurs, du vert de manière générale, des sons, des odeurs...

Et à la tombée de la nuit, on peut avoir la surprise de "tomber" sur des animaux qui commencent à bien se montrer.

Pour cette dernière image, le Panasonic GM1 laisse place à l'EOS 60D poussé dans ses retranchements : 6400 ISO + passage dans LR, trépied, 1/10è sec, f/4 avec le 300 mm. L'AF arrive tout juste à faire la mise au point après pas mal de patinage. J'ai pu accrocher sur le cul des animaux grâce à la couleur claire.

Bon sinon, elles m'ont repéré mais étant resté immobile, elles ont pu continuer à paître dans le bois.

D'autres images de cette belle matinée au milieu des coqs.

La petite couche de neige de la nuit a bien arrangé les choses pour le décor.

3200 ISO pour ce premier coq qui sort toujours au même endroit avant de rejoindre l'arêne.

Et puis trois combattants qui seront du bon côté pour la lumière mais pas quand la lumière viendra.

La concurrence est rude.

Ils tourneront un moment autour de ce bosquet d'épicéas.

Et un bien beau décor en rentrant.

Avec le flux qui tourne au sud et ces fins nuages d'altitude, on pouvait s'attendre à un lever de soleil coloré. Il est à peine 6h15 lorsque l'on peut tenter les premières images.

Les oiseaux ont eu l'idée de venir se placer dans mon dos. Il me faut donc déplacer le matériel et sortir le téléobjectif par la porte de la tente.

Une série qui donera des images un peu différentes de ce que l'on a l'habitude de voir ce qui n'est pas pour me déplaire avec ces contre-jours colorés.

En revanche, le post-traitement est bien délicat.

D'où des teintes différentes sur cette série (mais aussi en raison de l'évolution de la lumière passant progressivement du rose à l'orange puis au jaune).

Deux à cinq coqs sur cet emplacement ce matin.

Toujours la même difficulté à gérer cet arrière-plan ultra sur-exposé. Avec des coqs noirs au premier plan !!

Quelques combats.

Et aussi quelques sauts.

Entre deux roucoulements, le coq émet des shuintements qui le font sursauter. 

Parfois, il fait des petits sauts sur place.

Encore quelques rixes.

Finalement, une bien belle lumière ce matin.

Quatre heures d'affût pour seulement quatre heures de sommeil mais largement récompensé par dame nature.