Une voie d'initiation au-dessus de Casteil qui démarre par une des longueurs du site de couenne. Nous ferons un 5c mais il y a le choix entre 4b et 6a. Le reste, c'est six longueurs en 5b max entièrement équipées. Presque dommage car il est hyper facile de se protéger avec sangles et câblés.

On termine par une longueur aérienne mais facile avec vue sur le chemin menant à la somptueuse abbaye de Saint-Martin du Canigou.

On distingue même celle-ci depuis le dernier relais. Nous allons y faire un tour.

Mais tout d'abord un peu de couenne après la descente à pied (facile et cairnée). En fait une voie de 50 m de deux longueurs. 6a pour L1 et 6b ensuite dans un surplomb rouge avec des inversées puis un réta. Très joli.

On monte ensuite avec Val à l'abbaye en question. 300 m de dénivelé (un peu moins même me semble-t-il) pour arriver sur le site.

+100 m pour aller au point de vue où le coup d'oeil vaut vraiment le coup.

Ensuite Val redescend seule et de mon côté je prends un sentier montant puis traversant vers le nord et me ramenant directement à notre camping à Vernet-les-Bains. Deux heures de marche sans forcer, sans prendre de risque à la descente avec ramassage de champignons (bolets) et un peu vert de ne rien avoir pour transporter les lépiotes.

Ce magnifique refuge niché dans l'envers du Canigou est implanté sur un site fantastique. Beaucoup de qualificatifs certes mais l'endroit les mérite. Accessible en trente minutes de marche depuis le parking du Randé puis ensuite, rando, grimpe, canyon ou cueillette de champignons. Au choix. La rivière du Cady a vraiment modelé un paysage somptueux.

Direction la voie "lunule party". Tout est dans le topo "les Pyrénées du Levant" par le duo Dulac/Testas. La voie remonte une arête effilée sur laquelle il a été possible de forer des trous pour y mettre des cordelettes à la place de la ferraille. Economique et un peu plus propre mais en contre-partie, il faudra une maintenance à plus court terme.

Le crux se situe dans la première longueur en bon 5c. Le cheville tient dans toutes les positions. Cool.

La suite de la journée se passe sur le rocher Henri Bellair, juste sous le refuge où une dizaine de couennes ont été tracées, du 6a au 6c. Le rocher est hyper raide et même légèrement déversant à grosses prises franches mais ça reste assez technique.

Je ferai jusqu'à 6b en tête mais 6c en moulinette pour ne pas risquer une chute ; trop proche de mon niveau max.

Encore une belle journée de grimpe sous le soleil, la plus chaude même de cette petite semaine dans le sud-ouest, le tout face au roc de Mariailles.

Il fallait bien fouler le point culminant du secteur. Encore un site magnifique mais qui se mérite... pour son accès voiture. Tenez-vous bien : 21 km de piste depuis Villerach. On se croirait au Vénézuela. Sans 4x4 ça passe mais il faut y aller mollo en pas mal d'endroit, surtout la section finale. 1h15 pour votre serviteur et qui est plutôt dégourdi dans cette situation.

Une heure de marche d'approche et on est au pied de la face est avec un temps splendide.

C'est parti pour la voie Eureka, une voie en 5c max (à peine) de huit longueurs, très homogène dans le niveau.

L'équipement est relativement abondant sur goujons mais ils sont fort éloignés et dans ce terrain, on ne doit pas tomber. Si on est juste dans le niveau, prévoir un peu d'équipement complémentaire.

Et un peu de recherche d'itinéraire aussi. On sort sur l'arête à moins de 100 m du sommet.

Val en mode t-shirt flashy ma7s ça ne durera pas avec le petit vent frais du sommet. Un météo parfaite.

Retour par l'autoroute très fréquentée de la voie normale qui contraste avec l'absence de cordée dans les voies de la face est mise à part la nôtre. Et rebelotte la piste au retour. Assurément le crux de la journée.

Peu de monde, un été humide, des forêts acides fort propices et ça grouille dans les sous-bois. On n'était pas parti pour ça mais il faut se faire violence pour fermer les yeux et faire semblant de ne pas les voir, éviter la frustration de ne pouvoir tout ramasser !

Nul doute que si j'habitais dans le coin, j'aurais sans doute des spots au moins aussi bons que mes meilleurs points de Belledonne. 

Des coulemelles par dizaines, au bord des sentiers. A croire que personne ne les ramasse.

Faute de panier, on prend un casque. Quelques girolles ramassées au pied d'une voie d'escalade.

Quand on n'a pas les jambes (rappel : voir ici mon incident), on a le porte-monnaie. Non en fait il n'y a aucun rappprt et on n'était pas obligé de faire des choix de destinations aussi distants mais c'est comme ça cette année. Après l'Italie, contre toute logique, direction les Pyrénées. Encore des pensées lors de ce séjour avec Matthieu, décédé exactement dix ans jour pour jour avant que je ne pose pour la première fois les pieds dans ce merveilleux massif. Pensée double pour lui qui avait grimpé salathé Wall au (vrai) Yosémite en finissant à l'arrachée aux jumars avec une cheville en vrac. Aujourd'hui, au secteur appelé le "petit Yosémite", c'est moi qui grimpe avec une cheville en vrac, précautionneusement strappée... Des tas de raisons, de coincidences... pour avoir par moments la larme à l'oeil.

Premier constat : c'est beau. Second : c'est sauvage. Troisième : c'est peu fréquenté (tout ça est sans doute lié). Quatrième : les accès ne sont pas triviaux, les sentes peu marquées ; ici on n'est assurément pas dans les Alpes.

Un peu de géographie quand même : département 66 ; accès via Vernet-les-Bains puis Casteil (envers du Canigou) et piste de Mariailles avec parking au Randé. 3,2 km de piste en bienmauvais état mais qui passe avec un Peugeot Partner (compter 15 minutes si on a un peu l'habitude ; ne pas hésiter à "pousser" les moins téméraires qui roulent moins vite qu'un piéton montant avec une cheville en moins).

Topographie : l'accès à ce secteur est encore pas trop compliqué. On suit le sentier depuis le col du Cheval Mort puis, après le pont sur le Cady, on prend une sente discrète à gauche (ne pas traverser à gué en aval comme conseillé dans le topo). 

La voie maintenant : les "secouristes". Parfait pour tous les deux. Val, avec un peu de marge pour une reprise en grande voie après quelques jours de couenne cet été et moi, sans forcer seulement deux semaines après mon entorse. 6 longueurs en 5b. Le topo conseille d'emporter quelques coinceurs mais je n'ai pas eu le besoin de poser quoi que ce soit.

Le retour se fait à pied par la droite (cairns) sans difficulé d'où la grimpe en corde à simple nickel.

Un endroit vraiment somptueux avec une belle entrée en matière pyrénéenne.