Publié le 31 Mai 2015

J'espère l'avoir cette flamme éternelle. Dans cette voie ouverte en hommage à Antoine de Choudens, la motivation était bien là en tous cas, une fois de plus. Compte tenu de la réputation des Gillardes, j'étais sceptique sur mes chances de tout faire à vue compte tenu de mon entraînement actuel mais il n'y a pas de mal à essayer.

Au moment où nous attaquons la marche, nous sommes absolument seuls mais deux Suisses sortent de nulle part et sont juste devant nous sur le sentier d'approche. "Vous allez faire quoi ?". "Flamme éternelle".

Merde ! A quelques secondes près, on était devant. On ne s'est pas méfié. Après réflexion, nous irons quand même dans la voie. Et nous ne le regretterons pas. Malgré des critiques ça et là et si ce n'est sans doute pas la plus belle du secteur, nous avons adoré. Et la cordée avançait au même rythme que nous ce qui nous a valu de sympathiques échanges aux relais. Journée nickel.

 

L3 et L4L3 et L4

L3 et L4

Sanglier sur le jardin

Sanglier sur le jardin

L9 et L10
L9 et L10

L9 et L10

L11 et L12
L11 et L12

L11 et L12

Première sortie avec Julien qui en appelle sûrement d'autres. Cordée homogène, des idées plein la besace. Et malgré le manque de conti de tous les deux, ce sera un enchaînement intégral de la voie à vue pour la cordée. Contrat rempli.

Globalement, nous avons trouvé les cotations sympas même si il faut sans doute s'y lancer avec un niveau 6c pour ne pas trop tirer aux clous.

Merci aux ouvreurs. A noter que notre éternel BBX n'était pas loin, dans un projet probablement.

5b ; 6c+ ; 6a+ ; 6c+ ; 6c+ ; 6b+ ; 5b ; 6b+ ; 6c ; 6c ; 6b+ ; 6c

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 29 Mai 2015

Soirée "habituelle" du jeudi after taf. Cette fois, c'est grand beau et lumière digne des plus purs flux de nord. Nous partons pour le Vercors. Nous avions déjà fait de cette façon (i.e. le soir après le boulot en mode light avec juste 50m de corde à simple Joker et un jeu de dégaines Ange Petzl) King Kong et PGHR au ranc des Agnelons.

Retour sur cette soirée hors du commun.

Il est 17h05 précises lorsqu'on commence la marche d'approche en direction de la face ouest où se situe la voie désirée. 

Du bleu, du gris et du vert

Du bleu, du gris et du vert

Après une petite pause à admirer les parapentes (le premier "vol" de la soirée) s'équiper et déposer un sac à dos avec le surplus d'affaires, ainsi que d'une petite collation, on rejoint l'attaque. 

Ca vole !

Ca vole !

On va se régaler du début à la fin dans cette voie tout juste terminée d'être équipée par Philippe Gay et Stéphane Wallon. Attaque à 18h30.

Dans L2 en 6c, Candice, en tête, vole au premier essai mais passe au suivant. Longueur majeure. C'est le deuxième "vol" de la soirée.

L2 = 6c

L2 = 6c

Arrivée au R3. Panorama somptueux

Arrivée au R3. Panorama somptueux

L4. La lumière jaunit

L4. La lumière jaunit

L5 de plus en plus jaune

L5 de plus en plus jaune

Quel décor !

Quel décor !

L6 : sublimissime !

L6 : sublimissime !

Il est 21h15. Le soleil se couche au moment même où Candice touche le relais. On plie et on attaque la descente jusqu'au sac déposé au pied de la paroi. 
Et le troisième vol allez-vous me dire ? (c'est bien vous avez bien lu le titre et le corps de l'article). On y vient. Une fois au sac, on prend le temps de se restaurer avant de rentrer. Il est quasi 22h lorsque nous repartons sur une sente raide mais sans aucune difficulté, parcourue à la montée quatre heures plus tôt. Un exercice effectuée des dizaines de fois. Un jeu d'enfant. Et nous avons tous le matériel adapté dont les lampes frontales.

Nous sommes encore en pente douce et la sente très étroite, est jalonnée de mottes de terre et d'herbe. "Il faut quand même faire gaffe avec ses mottes, il y a de quoi se tordre une cheville ce serait con". Voici la phrase que je prononce à haute voix à 22h03. Candice s'emballe sur une portion "roulante" et soudain... crac ! Il n'est pas encore 22h04 !

Le verdict est sans appel. Un crac violent, une cheville qui double presque instantanément, une douleur vive, l'impossibilité de poser le pied au sol. On prend le temps de faire le point, de se poser. Il faut passer outre les projets à court terme qui s'envolent et réfléchir à la solution pour le retour à la maison. Le problème, c'est la douleur qui empêche le moindre appui même superficiel du pied gauche. Le 1 août dernier, lors de mon entorse assez sérieuse, je n'avais pas trop mal et, en faisant attention de bien poser le pied à plat, j'avais pu rentrer tout seul. Mais là... Porter la victime ne m'est pas possible. Je précise tout de suite pour ne pas me faire lapider que ce n'est pas le poids de Candice qui est en cause mais mon petit gabarit, ajouté à la raideur de la sente de descente et du dénivelé qui reste à faire (700 m !).

Décidés à nous débrouiller, nous commençons à descendre avec aide latérale. Le hic, c'est qu'elle ne peut se déplacer qu'à cloche-pied. Rapidement, on prend la mesure de la galère que cela va être, ainsi que l'aggravation de la blessure à chaque déséquilibre et il y en aura forcément plusieurs. Cerise sur le gâteau (ou plutôt goutte d'eau faisant déborder le vase), le mobile ne passe plus alors que 50 m plus haut, sur la crête, ce n'était pas le cas. On se résigne à déclencher les secours.

23h15. L'oiseau de fer débarque avec ses deux secouristes. Candice est rapidement prête, la jambe bien protégée dans un épais matelas gonflable, pour le troisième (et dernier) vol de la soirée. Le sauvatage a été rapide. Après une localisation précise et rapide, (les connaisseurs se rappelleront que bibi était surnommé "IGN" par les amis de ses premières courses) quelques signaux de lampe conventionnels (6 signaux puis pause), le tour est joué. Nous saluons une fois de plus le professionalisme des secouristes.

Pour finir l'histoire : le "valide" refuse l'héliportage et finit seul la descente afin de boucler la course et récupérer les véhicules sans problème logistique.

Candice, j'espère que tu reviendras vite sur les parois !

Analyse quelques jours après : il n'y a pas eu d'erreur compte tenu de la situation. Personne n'est à l'abri de ce genre d'accident. Nous avons bien fait d'appeler. On peut se poser la question de faire des sorties de fin de journée avec, à chaque fois, un timing limité. Au moindre pépin, il faudra gérer la nuit. Mais c'est aussi ce qui pimente notre activité, ce qui nous fait nous sentir vivant. Nous avons l'expérience suffisante pour ce genre d'entreprise mais restons des hommes avec leurs faiblesses.

Si cela était arrivé de jour, peut-être aurions nous tenté la descente. Mais il est fort probable, si on n'avait pas abandonné, que cela aurait aggravé la blessure de Candice. Alors... au diable l'égo.

Nous travaillons, payons des impôts, ne profitons pas du système... me semble-t-il. La dernière fois (pour moi), l'hélicoptère avait peut-être sauvé Serge en pleine hypothermie suite à l'avalanche du 30 octobre 2003, après notre sauvetage. Douze ans plus tard, nous avons de nouveau recours à lui. Nous remercions encore les secouristes, la France qui bénéficie d'un système de santé parmi les meilleurs du monde mais pas Joël Giraud, député haut-alpin qui, de par son discours, remet en question la gratuité des secours. Comme si ceux-ci ne pouvaient être réservés qu'aux riches ? Imaginez une cordée en détresse en paroi, ne disposant pas d'une grosse épargne et hésitant à appeler. Et finalement le faisant une fois la situation aggravée, une fois sentant le pire approcher... peut-être trop tard ? Est-ce cela que l'on veut en France ? Alors qu'on assiste de plus en plus les gens, qu'on les canalise...

Nous ne sommes pas des inconscients. Nous aimons la vie et personnellement, j'essaie de le faire partager via ce blog. Ce genre de soirée (sans incident évidemment), guérit de tous les maux, ou presque.

Ce soir, nous avons déclenché les secours pour une entorse. Nous l'assumons. Longue vie au secours en montagne gratuit.

Le choc est brutal. La cheville double de volume en trois minutes. La douleur est intense. Elle ne peut absolument pas poser le pied au sol. On se pose, on regarde, on se repose, on attend, on réfléchit. Il faut passer outre les projets à court terme qui tombe à l'eau et trouver une solution pour descendre. Evidemment, by fair means. Sauf qu'il reste la bagatelle de 700 m de dénivelé en sente raide et étroite. Je ne pourrai pas la porter sur mon dos du haut de mes pauvres 63 kg même en abandonnant les sacs à dos sous un sapin. On commence la descente avec aide latérale mais le problème c'est que le pied ne peut absolument pas être bougé et on a rien pour immobiliser. Et en plus, après 50 m de dénivelés horribles versant Chaulange, on n'a plus de réseau mobile.Il est 21h15. Le soleil se couche au moment même où Candice touche le relais. On plie et on attaque la descente jusqu'au sac déposé au pied de la paroi. Et le troisième vol allez-vous me dire ? (c'est bien vous avez bien lu le titre et le corps de l'article). On y vient. Il est quasi 22h lorsque nous attaquons la descente sur une sente raide mais sans aucune difficulté, parcourue à la montée quatre heures plus tôt. Un exercice effectuée des dizaines de fois. Un jeu d'enfant. Et nous avons tous le matériel adapté dont les lampes frontales.

Nous sommes encore sur le plateau en pente douce et la sente très étroite, est jalonnée de mottes de terre et d'herbe. "Il faut quand même faire gaffe avec ses mottes, il y a de quoi se tordre une cheville ce serait con". Voici la phrase que je prononce à haute voix à 22h03. Candice s'emballe sur une portion "roulante" et soudain... crac ! Il n'est pas encore 22h04 !

Le choc est brutal. La cheville double de volume en trois minutes. La douleur est intense. Elle ne peut absolument pas poser le pied au sol. On se pose, on regarde, on se repose, on attend, on réfléchit. Il faut passer outre les projets à court terme qui tombe à l'eau et trouver une solution pour descendre. Evidemment, by fair means. Sauf qu'il reste la bagatelle de 700 m de dénivelé en sente raide et étroite. Je ne pourrai pas la porter sur mon dos du haut de mes pauvres 63 kg même en abandonnant les sacs à dos sous un sapin. On commence la descente avec aide latérale mais le problème c'est que le pied ne peut absolument pas être bougé et on a rien pour immobiliser. Et en plus, après 50 m de dénivelés horribles versant Chaulange, on n'a plus de réseau mobile.

Il est 21h15. Le soleil se couche au moment même où Candice touche le relais. On plie et on attaque la descente jusqu'au sac déposé au pied de la paroi. Et le troisième vol allez-vous me dire ? (c'est bien vous avez bien lu le titre et le corps de l'article). On y vient. Il est quasi 22h lorsque nous attaquons la descente sur une sente raide mais sans aucune difficulté, parcourue à la montée quatre heures plus tôt. Un exercice effectuée des dizaines de fois. Un jeu d'enfant. Et nous avons tous le matériel adapté dont les lampes frontales.

Nous sommes encore sur le plateau en pente douce et la sente très étroite, est jalonnée de mottes de terre et d'herbe. "Il faut quand même faire gaffe avec ses mottes, il y a de quoi se tordre une cheville ce serait con". Voici la phrase que je prononce à haute voix à 22h03. Candice s'emballe sur une portion "roulante" et soudain... crac ! Il n'est pas encore 22h04 !

Le choc est brutal. La cheville double de volume en trois minutes. La douleur est intense. Elle ne peut absolument pas poser le pied au sol. On se pose, on regarde, on se repose, on attend, on réfléchit. Il faut passer outre les projets à court terme qui tombe à l'eau et trouver une solution pour descendre. Evidemment, by fair means. Sauf qu'il reste la bagatelle de 700 m de dénivelé en sente raide et étroite. Je ne pourrai pas la porter sur mon dos du haut de mes pauvres 63 kg même en abandonnant les sacs à dos sous un sapin. On commence la descente avec aide latérale mais le problème c'est que le pied ne peut absolument pas être bougé et on a rien pour immobiliser. Et en plus, après 50 m de dénivelés horribles versant Chaulange, on n'a plus de réseau mobile.

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 27 Mai 2015

Quelques images animées de cette magnifique sortie avec les filles.

Saint-Même, la vidéo

Saint-Même : la vidéo

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 27 Mai 2015

Sans aucun doute la plus belle façon de parcourir le site. Je l'avais réalisée façon ++ (on pourrait l'appeler le "très grand tour de Saint-Même") en rajoutant les lances de Malissard avec inscription romaine et cheminée de Fontanieu. Un must de Chartreuse. Pour cet après-midi, ce tour-là suffit amplement : pas Ruat, sources du guiers, pas de la Mort, habert de la Dame et Tracarta. La façon la plus simple et la plus courte (mais qui prend quand même du temps si on s'encorde) de faire le tour du propriétaire, un des plus beaux sites d'Europe sans aucun doute.

J'en avais le souvenir d'un truc vite fait. C'est sûr qu'en trottinant et en baskets... Avec les filles c'est une autre paire de manches mais sans nous presser on attaque à 15h. J'émettais même la possibilité de finir par une glace ou un petit tour aux sabots de Vénus au col du Granier. C'est cela oui !

Pourtant je n'ai pas l'impression d'avoir traîné. Les filles ont super bien avancé et ont été irréprochables concernant la sécurité. A noter que le casque n'aurait pas été un luxe.

Donc nous avons fait la grande cascade puis le pas Ruat, la traversée de la Baume puis les sources du Guiers. Ensuite, direction le pas de la Mort et son sangle aérien dantesque. Si je passe en courant, là c'est encordement (d'ailleurs dès le pas Ruat) et suivi des filles au centimètre près.

Ensuite, déjà pas en avance, j'ai tenté le raccourci du "Sombardier". Notre auteur préféré des randos du vertige n'ayant pas mis plus de détail que ça sur le raccourci, j'y étais allé en pensant que ce serait à vaches. On avait même rangé les baudriers. Que nenni ! Au fur et à mesure, la sente s'amenuise, déverse, glisse, s'expose... à mort. Et surtout difficile de s'assurer. Ce n'est pas équipé comme plus bas. Au bout d'un moment : demi-tour et direction le habert de la Dame par le sentier classique. Une demie-heure de perdue. Le retour par Tracarta ne court pas : c'est gras, bien glissant, on assure. Les filles assurent tout le long et ne se plaignent de rien. On discute, raconte des histoires... 20h30 à la voiture. Restent : le retour motorisé, la douche, le repas du soir. Et demain c'est l'école. Père indigne ? Sur ce coup-là, j'ai merdé sur l'horaire (une fois n'est pas coutume hein ?) mais on a assuré et je n'ai pas l'impression d'avoir pris des risques si ce n'est peut être à un ou deux endroits le fait d'avoir regretté le casque au cas où (notamment un passage de la faille du pas de la Mort). Mais nous étions seuls ; c'est la saison morte donc pas inquiets d'avoir des prédécesseurs lapidants.

On termine avec les images de ce circuit absolument majeur.

Sous la cascade du pas Ruat

Sous la cascade du pas Ruat

Dans le pas Ruat

Dans le pas Ruat

La source du Guiers, cirque grandiose

La source du Guiers, cirque grandiose

La traversée très exposée vers le pas de la Mort

La traversée très exposée vers le pas de la Mort

Pas de la Mort : les échelles

Pas de la Mort : les échelles

La sortie du pas de la Mort

La sortie du pas de la Mort

Prairie et lumière magnifiques : la sortie au sommet, près du habert de la Dame

Prairie et lumière magnifiques : la sortie au sommet, près du habert de la Dame

Couchant sur la face nord du Granier sur la route du retour

Couchant sur la face nord du Granier sur la route du retour

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive

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Publié le 25 Mai 2015

Ce n'était pas le programme initial mais entre les indécisions, la météo, les invitations à droite et à gauche... ce fut finalement un week-end assez calme après les deux Dents du samedi.

Nuit sous la tente en montagne avec les filles et les amis, chevêchette (un mâle solitaire très cantonné dans un secteur), papillons...

La renaissance de l'épicéa

La renaissance de l'épicéa

Pissenlits fleuris

Pissenlits fleuris

Chevêchette chanteuse

Chevêchette chanteuse

Chevêchette intriguée

Chevêchette intriguée

Petite tortue sur pissenlit

Petite tortue sur pissenlit

Casse-noix moucheté

Casse-noix moucheté

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux, #balade

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