Publié le 3 Décembre 2015
Le titre n'est pas très ragoutant mais étant dans les titres animaux en ce moment, je conserve la ligne éditoriale pour cette fois encore.
Direction Prapoutel, peut-être un dernier coup en attendant qu'il reneige car au bout d'un moment, vous savez, faire le charognard, celui qui termine les restes (de neige ici), ça devient vite gonflant. Avec l'enneigement actuel, on n'a toutefois pas trop le choix même si on sera surpris en observant des traces sur bien des itinéraires remplis de cailloux.
Me voici donc au milieu d'autres skieurs "charognards" mais aussi des chocards et grands corbeaux, eux-aussi amateurs de charognes mais d'un autre registre.
Les spatules prennent la direction du Poutaz, col le plus haut perché du domaine, 1100 m au-dessus du bas de la station. Une trace part en direction de la cime de la Jasse, deux-cents mètres sous le sommet et je me laisse tenter. Se dévoilent alors les couloirs sud-ouest de la Jasse que je n'ai jamais parcourus. Des couennes de 150 m mais vierges de traces, prennant origine sur l'arête nord entre 2450 m et le sommet. Pourquoi pas. Je remonte une première fois en peaux par la classique ouest et skie un premier couloir jusqu'au replat à 2100 m. Rebelotte et second couloir. Encore plus que pour le premier, l'accès gravitaire par l'arête oppose plusieurs ressauts mixtes infranchissables skis aux pieds. Infranchissables ? Et l'éthique alors ? Je vais faire "le porc" en gardant les skis sur chaque passage. Bien bien acrobatique. Dommage que je n'avais pas de Go Pro, je pense que ça aurait fait sensation avec le vide de chaque côté. Mine de rien, ce fut et de très loin, le plus technique de la journée. (Re)trouver les bons reflexes pour franchir ces passages : planter les talons, se pendre sur une prise de rocher, passages dynamiques... Ca paaaassse !!!
Ter. En montant cette fois par la piste jusqu'au Pouta(z) puis une pente à droite, intégralement en peaux encore pour le troisième et dernier couloir. Trois petites pentes dans le 4.2, idéales pour se remettre dans le bain de la pente raide. Ensuite, ça skie pas si mal dans la combe de la Jasse en suivant son instinct qui cherche les endroits où la neige s'est le mieux accumulée. On termine par les pistes.
Du vrai ski de rando aujourd'hui. Ne nous plaignons pas, y'en a qui pleurent plus au sud.