Une sortie avec Romain, le L, c'est toujours un grand plaisir. Je dirais même plus que jamais. Il fut un temps où, sans nous connaître, une petite concurrence s'était établie entre nous dans la course frénétique au couloir.
Les années ont passé mais on n'oublie pas ces moments-là. La Légende du BLMS écumait les pentes raides des Alpes avec des snowblades aux pieds, tandis que ses partenaires utilisaient snowboard et skis, plus "classiquement" mais tous avec une efficacité redoutable. De mon côté, j'arpentais ces mêmes pentes avec l'ami Sergio ainsi que le regretté Nikos, parfois seul aussi, armé des mythiques Hagan Titanium.
Et puis, mon retour sur la capitale iséroise nous a permis de nous rapprocher et de descendre quelques belles pentes ensemble. Un des plus beaux souvenirs est aujourd'hui ce qui reste peut-être comme la pente la plus sérieuse du balcon est du Vercors, j'ai nommé, le Goulot des Chaudières. D'excellentes conditions pour nous trois (avec Matt Bordin) sur cet objectif que nous avions déjà repéré et esquissé séparément.
Depuis, le L est devenu guide. Aussi efficace dans un 7c que sur une pente raide, il reste aussi un sacré pilote à en faire pâlir Roger Moore et sa "Deuch'" supersonique. Avec tous ces ingrédients, la saveur de cette sortie, le "bouquet" oserais-je, ne pouvait qu'être relevé(e).
Restait à trouver le lieu et l'heure de la sortie.
En Chartreuse, nous ne sommes que peu enclins à nous retrouver avec la foule et les nuages au col du Coq. Quant à affronter les conducteurs du dimanche sur les routes enneigées du col de Porte, encore moins, même avec deux-cent-cinquante chevaux sous le capot.
MeteoAlpes annonce que la vallee du Haut-Breda que j'affectionne particulièrement a pris autant de neige que Chartreuse sur la dernière chute. Ayant surveillé les radars ainsi que la webcams du Pleynet je suis dubitatif. Mais bon, ils ont dû avoir l'info. Nous irons voir. De toutes façons, ça passera et au soleil.
Rien que pour les yeux, c'est avec plaisir que je reviens ici.
Au départ, pas une seule voiture. Une trace de raquette et un seul skieur. Pourtant il est déjà 11h30.
La course va se dérouler dans des paysages splendides comme d'hab ici et sans se mettre de pression. Les discussions vont bon train en profitant de la trace et avec une agreable pause au soleil sur le perron d'une cabane d'alpage. S'ensuit une grosse châle en jouant astucieusement avec le relief pour ne pas se mettre en danger car c'est vraiment chargé. Classe !
Petits regrets quand même : pas de sous-couche et moins de neige qu'en Chartreuse comme je l'avais pensé. Si la forêt passera très bien grâce à la large piste herbeuse, suffisamment raide d'ailleurs pour y faire du bon ski technique, la partie supérieure nous réservera quelques blocs traîtres pour les semelles, empêchant de se lâcher complètement.
Mais fi de ces considérations. Bien sûr on aurait aimé des grosses courbes dans un mètre de poudre posée sur une grosse sous-couche. Mais aujourd'hui, ce n'était pas dans le cahier des charges. Il suffit de parcourir la galerie qui suit pour se rendre compte que les deux compères sont rentrés avec le sourire aux lèvres !
Deux mots pour le partenaire du jour :
- Le lien sur son blog concernant cette sortie (n'hésitez-pas à le contacter si vous voulez vous offrir les services d'un guide compétent) ;
- Un remerciement personnel pour s'être prêté au jeu des images et en particulier, avoir pris le risque de laisser son airbag dans la voiture, au détriment d'un sac à dos nettement plus coloré. En tous cas, le jaune et le vert, c'est nickel et je trouve ça plus "moderne" que le rouge.