Publié le 13 Février 2017

Partager la Dent avec quelqu'un qui n'y a jamais mis les pieds en hiver est un réel plaisir. On s'est raté avec François (pour le but de) la veille. Restant dans les parages aujourd'hui, je lui conseille d'aller faire un tour à l'Aup du Seuil de matin et de skier le rideau est des Lances de Malissard. Une belle façon de découvrir la Chartreuse hivernale sans prendre de risques inconsidérés côté nivologie.

Après sa face est du matin, nous (avec Steph) retrouvons François au parking pour la face ouest de l'après-midi et vous aurez compris laquelle.

Montée dans une neige humide un poil collante mais qui nous réservera du bon ski. Le pas de l'Oeille commence à être bien tracé mais le pourcentage des skieurs (et quelques piétons) qui dépassent le haut de la prairie reste extrêmement faible. François confirme (comment pourrait-il en être autrement) le caractère exposé mais ô combien photogénique du pas de l'Oeille.

Pas de vent au sommet. Sans l'approche de la nuit, on y serait peut-être resté davantage pour papoter.

Encore un bon moment de partage entre copains et toujours un plaisir de retrouver la gentillesse de François comme les discussions avec Steph non sans une certaines satisfaction de voir qu'on parle bien le même langage et partage les mêmes idées sur l'activité.

A ce sujet, je partage aussi avec mes lecteurs un premier retour de mon nouveau matériel light que je n'avais pas encore étrenné. Pour mémoire, l'idée était de le remplacer (Dynastar PDG 65 au patin + Plum 165) par du matériel plus "skiant" (donc avec au moins 80 au patin) sans prendre de poids de manière significative. Plus large au patin signifiant aussi des peaux plus lourdes, cela ne pouvait passer que par le choix d'un ski vraiment léger pour sa catégorie et également par un allègement de la fixation. Tout en restant dans un tarif raisonnable (hors de question de regarder les skis carbone à 800 ou 900 euros).

Le choix fut l'ensemble Blizzard zero G 85 en 164 cm avec des Pomoca Race et des fixations Gignoux Ultimate. Voic le premier retour après la première sortie sur le terrain (j'avais déjà essayé le ski mais avec un modèle en 171 prêté par Blizzard et Montagnes Magazine et montée en Plum Guide Rental).

- Poids montée : perte de 100g/pied sur l'ensemble ski/fix/peau/tendeur (1300 vs 1200 g). Cela reste très raisonnable au regard du poids du matériel du compétiteur moyen (ski = 750 ; fix = peau = 150). A noter que n'ayant pas encore limé mes skis pour fixer une attache peau élastique, j'ai utilisé deux tendeurs Pomoca pesant 70 grammes la paire. Je dois donc pouvoir grapiller une trentaine de gramme par pied.

- Pour avoir fait plusieurs sorties récentes avec mon matériel lourd (2100 g par pied) j'ai eu l'impression de "voler" à la montée

- On m'avait dit de me méfier d'éventuels déchaussages intempestifs de la fixation Ultimate à la montée. J'ai été vigilant. Tout s'est très bien passé.

- L'association de cet ensemble avec la Gignoux Black est excellent. Le chaussage est rapide ; le déchaussage demande un peu de force et d'habitude mais après quelques essais dans mon salon, cela va déjà beaucoup mieux et je ne perds pas de temps sur un système classique.

- Très bonne skiabilité à la descente comme je l'avais relevé au Pelvas. Steph avait ses Elan Himalaya et dans cette neige un poil lourde, nous faisions jeu égal.

Ciel du matin

Ciel du matin

Pas de l'Oeille, partie basse

Pas de l'Oeille, partie basse

Chamechaude tel un volcan

Chamechaude tel un volcan

Avant la traversée sur la vire

Avant la traversée sur la vire

Sous le sommet

Sous le sommet

Le matériel en question : Blizzard zéro G 85, Gignoux Ultimate, Pomoca Race, Gignoux Black. Au total (ski+fix+peau+chaussure) = 1900 g/pied

Le matériel en question : Blizzard zéro G 85, Gignoux Ultimate, Pomoca Race, Gignoux Black. Au total (ski+fix+peau+chaussure) = 1900 g/pied

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 12 Février 2017

Le vent de sud était annoncé pour cette journée de dimanche ; tout comme la veille d'ailleurs, mais pas au point de nous faire renoncer comme ce fut le cas.

Dès la sortie de la forêt, nous (trois Lionel et un Nico) sommes surpris par la violence des bourrasques. La trace de nos prédécesseurs (3 ayant rebroussé chemin + 3 autres faisant la pause juste au-dessus au chalet) est pratiquement effacée. Pour ne pas avoir à retracer, les suivants doivent suivre le leader de près.

Dans la combe de la Grande Valloire, ça se calme un peu : poudre aux yeux (aux deux sens du terme) : quelques minutes après le visage se fait fouetter et il faut mettre une couche supplémentaire et la capuche.

Nous traversons une petite plaque déclenchée à distance un peu plus tôt dans la matinée par les trois échappés. Ca sent vraiment mauvais. Le moindre talus est suspect. Au lac Blanc, c'est insupportable ; on ne s'entend pas parler. Il faut se rendre à l'évidence : même le col de la Valloire réputé peu dangereux n'est pas sans poser question. En imaginant une petite plaque dans un des coups de cul, sans être recouvert, on pourrait être trainé sur quelques mètres et se faire malmener un genou avec cette neige ultra dense. Et faire secours avec ces conditions n'est pas l'idéal. Cela fait beaucoup de paramètres pour une raison qui n'en vaut pas la peine.

Le demi-tour est prononcé à l'unanimité. Du ski tout à fait correct et un peu technique dans la forêt qui met nos cuisses à l'épreuve mais on aime ça. La montagne sera toujours là pour une prochaine fois.

Quelques images de la montée. Pour la descente, il faudra attendre le petit montage d'une vidéo
Quelques images de la montée. Pour la descente, il faudra attendre le petit montage d'une vidéo
Quelques images de la montée. Pour la descente, il faudra attendre le petit montage d'une vidéo
Quelques images de la montée. Pour la descente, il faudra attendre le petit montage d'une vidéo
Quelques images de la montée. Pour la descente, il faudra attendre le petit montage d'une vidéo

Quelques images de la montée. Pour la descente, il faudra attendre le petit montage d'une vidéo

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 11 Février 2017

Je n'ai pas pu me libérer pour profiter de ce beau samedi matin ; aussi, c'est de nouveau par facilité de proximité (mais aussi et surtout par plaisir) que je retourne à la Dent de Crolles pour le petit décrassage du soir.

C'est aussi l'occasion d'accompagner Bruno, excellent skieur alpin mais qui débute la randonnée et préfère ne pas se rendre seul sur le terrain pour sa première Dent. On se rend vite compte que ce n'ets pas anodin. Ce sommet, très prisé en terrain sec par toutes sortes de pratiquants, du randonneur en famille à l'amateur de vol, prend une toute autre dimension l'hiver. Même si nous (car Bruno habite encore plus près que moi de cette montagne emblématique) sommes ici dans notre "jardin", ce jardin demande un minimum de considération en terrain enneigé. La pente, jamais très raide, réserve quelques bombés où il faut éviter de chuter dès que la neige est ferme. L'exposition est importante au-dessus de petites barres et surtout au-dessus du ravin de la Gorgette. Une avalanche ici ne laisserait aucune chance d'en sortir vivant sauf miracle.

Y étant allé la veille, je sais que la nivologie sera sans histoire. Je motive donc Bruno que je retrouve au parking avec son voisin Luuk que je rencontre pour la première fois. Le contact, comme ce fut le cas avec Bruno, passe dès le départ et ce sera une fort belle balade entre copains dans une belle lumière "métallique". Cela change des habituels couchers de soleil mais n'est pas sans nous déplaire. Encore une belle descente ; un peu moins bonne que la veille car un peu plus trafolée mais là encore, ce jardin suspendu n'échappe pas à la règle de la montée en puissance de l'activité : les skieurs audacieux sont aussi de plus en plus nombreux et malgré plusieurs montées ici depuis le début de l'année, je n'ai pas encore eu le privilège de faire la trace.

Bas de la prairie

Bas de la prairie

Avant d'attaquer la traversée

Avant d'attaquer la traversée

Majestueux Grand Som

Majestueux Grand Som

Dans le pas de l'Oeille

Dans le pas de l'Oeille

Sous le sommet

Sous le sommet

Descente dans une ambiance exceptionnelle

Descente dans une ambiance exceptionnelle

Quelques gamineries

Quelques gamineries

Chercher la poudre

Chercher la poudre

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 10 Février 2017

Il faut en profiter. La neige est revenue en abondance sur le Dauphiné. Certes les quantités totales restent inférieures aux normales mais c'est devenu tout à fait correct et le paysage hivernal.

Malheureusement, il faut en profiter car l'isotherme zéro est annoncé proche de 2000 m la semaine prochaine et le vent de sud est déjà de retour.

En moyenne montagne, cette poudre, là où elle est la plus belle entre sapins et rochers, sera très éphémère.

Après un Pravouta, deux Chamechaude et deux sorties de ski de fond pour le boulot, voici la dent de Crolles du vendredi soir, bien bonne ma foi. Une semaine durant laquelle "on n'est pas les plus à plaindre" !

Col de Porte, jeudi et vendredi matins
Col de Porte, jeudi et vendredi matins

Col de Porte, jeudi et vendredi matins

Neige déjà matée l'après-midi sous le col du Coq

Neige déjà matée l'après-midi sous le col du Coq

Pré de la Dent, vendredi soir

Pré de la Dent, vendredi soir

Sous le pas de l'Oeille

Sous le pas de l'Oeille

Sommet. Rayon de soleil sur le mont Blanc, lever de pleine Lune

Sommet. Rayon de soleil sur le mont Blanc, lever de pleine Lune

Descente à la tombée de la nuit. Ambiance.

Descente à la tombée de la nuit. Ambiance.

Descente de la Dent et rencontre sympathique avec Pascal. Ne vous fiez pas à la date erronée. C'était bien ce vendredi !

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 6 Février 2017

Cet hiver est caractérisé par de rares mais gros épisodes neigeux, séparés par de longues période anticycloniques. Première chute le 9 novembre jusqu'en plaine. 80 cm à 1800 m. Seconde chute le 10 janvier (!!!). 80 cm à 1800 m. Troisième chute le 4 février. 80 cm à 1800 m. En espérant que ça continue.

- Dimanche 5 : échappée l'après-midi avec le Nico pour aller tâter la poudre à Pravouta. Il en manque encore mais ça ne touche pas.

- Lundi 6 : deux Chamechaude seul le soir après avoir croisé Georges encore en coup de vent : visibilité abominable dans les derniers mètres puis correcte dès qu'il y a des arbres. +30 cm supplémentaires. Ca commence à ressembler à quelque chose mais avec le vent qui a décapé puis distribué anarchiquement la première couche de ce week-end, les endroits très rocheux recèlent encore quelques pièges : j'ai pris un pavé dans chacune de mes descentes. Mais sinon, du bon ski et nos montagnes qui commencent à ressembler à quelque chose.

On en veut encore !

Pravouta
Pravouta

Pravouta

Chamechaude

Chamechaude

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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