Publié le 18 Mars 2017

Après avoir bien tourné sur le Blizzard Zero G 85 (14000 de déniv en novembre-décembre avec le modèle en test et autant avec celui que j'ai acheté et monté en fixation Gignoux Ultimate), voici un retour de cet ensemble très léger (1100 g par pied) plus objectif que la seule prise en mains que j'avais déjà évoquée sur ces pages.

- Le ski rappelle son grand frère en 95 qui ne tarit pas d'éloges sur la toile. Ski polyvalent, poudre, pente raide, sanglier... Alors certes, il y a cette spatule à contre courant de ce qui se fait aujourd'hui, ces 85 mm au patin qui sont un peu juste en grosse neige (mais pour cela, on a d'autres skis) mais pour le reste, c'est du tout bon : stable, accrocheur (sécurité en pente), facile. Et bien sûr, très léger (1030 g par ski en 164 cm).

- La fixation minimaliste me donne pleine satisfaction. Il faut prendre le coup pour chausser (il m'a fallu quelques sorties pour chausser aussi vite qu'avec des fixations à insert classiques) mais surtout pour déchausser : nombreux sont ceux qui déchaussent à la seule force du pouce qui exerce une pression sur le carbone pour l'écarter. Pour ma part, je préfère appliquer une pression avec la paume de la main. Mais peut-être que les inserts de mes Black ne sont pas tout à fait optimisés (ou alors je n'ai pas de force dans le pouce) : ce ne sont pas des inserts Gignoux mais des inserts classiques que Pierre a customisés (limés) pour les adapter à la fixation non prévue au départ. Conseil : dans le cas d'un achat d'une chaussure Gignoux, ne pas hésiter à faire mettre des inserts adaptés dès le départ même si on n'a pas prévu d'acheter la fixation. Cela ne pose pas de problème sur les autres fixations et si un jour on change d'avis, on sera prêt. Son poids : 70 g par pied (si si !!!).

Au niveau sécurité, je n'ai eu aucun problème de déchaussage, ni en montée, ni en descente, que ce soit en pente raide neige dure ou grandes courbes ou petits sauts. Bien évidemment, il ne faudra pas lui demander une sécurité comme les butées "élastiques" ; ce n'est pas son programme comme la majorité des fixations de compétition. A noter qu'elle n'est compatible qu'avec les chaussures Gignoux, anciennes XP, Black, Race... Le premier investissement à penser se situe donc au niveau de la chaussure avant la fix'.​​​​​​​

Un des meilleurs compromis que j'ai eu aux pieds

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #matériel

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Publié le 16 Mars 2017

La neige fond comme... neige au soleil. En guère plus d'une semaine, le capital grassement acquis est déjà remis à zéro en moyenne montagne (50 cm-> 10 cm -> 50 cm au col de Porte) même s'il y a du tassement et que donc, au col de Porte, les 50 cm actuels seront plus résistants à la fonte que ceux d'il y a une semaine. 

Aussi, plutôt que d'aller faire de la soupe aux bosses sur les pistes le mercredi après-midi, les filles (et moi) avons préféré ressortir les vélos pour la troisième fois en une semaine. Nous ferons trente-quatre kilomètres entre Bernin, Crolles, Lumbin, la Terrasse et le Touvet avec l'aller par la plaine et les chemins agricoles et le retour par les coteaux et donc un peu de dénivelé. On commence à avoir fait le tour des possibilités autour de la maison mais on avait encore pas fait ce "grand" tour là qui donne quelques idées pour aller un poil plus loin à l'occasion. Avec bien sûr, la pause glace au bar de l'Atterro à Lumbin. Toujours un charmant accueil !

Ce jeudi, c'est ski nordique au col de Porte avec les élèves, tout comme le lendemain. Les conditions sont encore très bonnes le matin. On croise les mêmes habitués (salut Seb !) et avec cette météo, tout le monde se fait plaisir. Le lendemain, on pourra même monter au Charmant Som (Oratoire) avec le groupe "excellence" des CM2, le tout en deux heures aller-retour depuis le foyer de fond !

Mais retour sur ce jeudi. Contrairement à ce que l'on entend ici ou là, il n'est pas possible de dire qu'il y a tant d'avance ou de retard quand on est en montagne. Cela dépend de nombreux paramètres et on va trouver des différences selon l'altitude  Par exemple, l'année dernière, il a fait doux tout l'hiver avec absence de neige en plaine. La végétation avait beaucoup d'avance. A 800 m d'altitude, les nivéoles avaient deux semaines d'avance sur cette année. En revanche, la neige était arrivée en masse à la mi-février en montagne alors que cette année, nous sommes en pleine fonte.  La dernière dent de Crolles à skis avait été faite en 2016 le 30 mars et c'était limite de chez limite en bas (mais encore bien rempli en haut). Cette date me parait conforme à la moyenne notée ces quinze dernières années à savoir une dernière Dent skiable raisonnablement jusqu'à la route du col du Coq sur l'enneigement accumulé durant l'hiver (et non pas sur une chute ponctuelle de fin de saison - rien ne dit en effet qu'on ne la skiera pas fin mai) au 1er avril (date record 1er mai 2013 - date extrême sur enneigement ponctuel + restes 2 juin 2013).

Cette année, c'est un peu la cata. Avec quinze jours d'avance, nous allons raccrocher. Une dernière montée à la Dent à skis sur ce qu'il reste du maigre enneigement cuvée 2017. La fonte est vraiment rapide. La veille, Jo avait réussi la traversée sans déchausser. Ce soir, il faudra un petit déchaussage pour ne pas tout massacrer. 16 mars. C'est donc la date référénce (sans doute battu, enfin, à confirmer, par 2011 mais je n'avais pas pris de notes cette année-là) du mauvais côté.

Bon sinon, ce fut une excellente soirée. Montée avec les baskets par la Gorgette sous l'oeil dubitatif des copains en parapente qui se demandent ce qu'on fait là et de belles rencontres : d'abord Laurent que je croise dans le pas de l'Oeille puis arrivant ventre à terre au sommet alors que je sors l'appareil pour faire quelques images, l'ami Steph venu lui aussi profiter de cette "dent du soir" et avec qui je ferai, avec grand plaisir comme à chaque fois, la descente à ski de très bonne qualité.

Le plaisir de la dent du soir
Le plaisir de la dent du soir

Le plaisir de la dent du soir

Oratoire du Charmant Som

Oratoire du Charmant Som

Y'a comme un petit problème là non ?

Y'a comme un petit problème là non ?

La "petite" balade à vélo du mercredi

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 14 Mars 2017

En 2001, saison exceptionnelle pour le ski de pente sur les Ecrins et les Alpes du sud en général (on n'a pas fait mieux depuis), j'avais acheté d'occasion (200 FF, 30 euros) une paire de crampons Camp LC480. Toujours utilisés aujourd'hui malgré des pointes un peu émoussées, on peut dire qu'ils ont largement été rentabilisés !!!

Ce modèle existait déjà depuis un certain temps. Cela fait donc une bonne vingtaine d'années que l'on tourne avec des crampons alu à moins de 500 grammes la paire. Depuis, on a encore un peu allégé les matériaux et rendu l'outil encore plus pratique voire ôté une paire de pointes afin de tomber autour des 400 grammes. On est bien conscient qu'on ne pourra pas descendre beaucoup plus bas dans ce concept de bloc à dix (ou douze) pointes. C'est mathématique. On approche de l'optimal.

Avec le Leopard LLF à dix pointes aluminium, la marque française s'approche encore plus de cette limite avec un modèle annoncé à seulement 330 grammes la paire. S'il n'y avait que cette petite centaine de grammes de gagnés (ce qui reste toutefois un pourcentage énorme au regard de la masse totale du produit donc une belle performance), cela ne justifierait sans doute pas de mettre au rebut sa paire personnelle. Mais Petzl est allé plus loin. Avec la liaison souple en Dyneema, on a enfin un crampon compact une fois plié ce qui, pour moi, est un argument de taille. Combien de fois ai-je décidé de ne pas prendre les crampons (vous savez la question qui se pose quand on part pour une course où on ne devrait, je dis bien devrait, pas en avoir besoin mais que le doute reste présent) non pas pour les 400 grammes supplémentaires mais parce que cela m'obligeait à emporter un sac à dos de plus grande contenance (et donc plus lourd !) ? Car voyez-vous, bien que possédant une bonne panoplie de matériel compte tenu de mon activité, je n'ai pas non plus vingt modèles de sacs. L'hiver, j'ai un petit 20 litres pour les courses à la journée ; si jamais c'était trop juste, je serais obligé de prendre mon 30 litres et là, c'est + 500 grammes rien que pour le sac à vide !!! Le Leopard devrait du coup, à ma grande satisfaction, permettre de se poser la question beaucoup moins souvent car il est vraiment ultra compact en mode rangement.

Dernier point intéressant qui existe déjà sur d'autres modèles mais qu'il faut souligner : la possibilité de réglage de la longueur en un tour de mains. Bien pratique y compris avec des gants ce qui évite la mauvaise surprise (déjà vécue) d'avoir laissé son outil réglé sur d'autres chaussures et de ne pas avoir dans sa poche la clé nécessaire à la modification : alors là, c'est le pire. On a pris les crampons, on les a portés, on ne peut pas les utiliser et en plus, on bute et/ou on se fait peur !!!

Crampon Petzl Leopard LLF. Existe aussi en fixation lanières (dite FL ; 30 grammes de plus la paire). Antibott en option. Petit sac de rangement fourni. Montés sur la Gignoux Black, c'est une excellente association.
Crampon Petzl Leopard LLF. Existe aussi en fixation lanières (dite FL ; 30 grammes de plus la paire). Antibott en option. Petit sac de rangement fourni. Montés sur la Gignoux Black, c'est une excellente association.

Crampon Petzl Leopard LLF. Existe aussi en fixation lanières (dite FL ; 30 grammes de plus la paire). Antibott en option. Petit sac de rangement fourni. Montés sur la Gignoux Black, c'est une excellente association.

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Rédigé par lta38

Publié dans #matériel

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Publié le 12 Mars 2017

Sans trop d'espoir je mets le réveil. J'ai pris crampons et piolet au cas où la brèche Arnaud serait skiable jusque sous le câble sommital. Sans trop d'espoir étant donnée la fonte exceptionnelle de ces trois derniers jours à ces altitudes.

Sans trop d'espoir je mets le gros appareil (je veux dire le reflex) et deux objectifs dans le sac à dos. Si d'aventure les voiles nuageux étaient moins épais que prévu et laissaient entrevoir un lever de soleil coloré.

Mais alors pourquoi partir ?

D'abord parce qu'on est mieux ici qu'au bistrot. Ensuite, même si l'objectif imaginé (et imaginaire cette fois-ci) s'avèrera en mauvaises conditions et que le soleil ne se montrera pas, la perspective d'un petit tour aux premières lueurs du jour avec retour pour le petit déjeuner en famille m'enchante. Enfin, en cette mi-mars et avec cette météo clémente, on a toutes les chances d'évoluer dans l'ambiance d'une aube printanière. Et ce fut le cas.

Tétras-lyre, chouettes hulotte et de Tengmalm, pigeons ramiers, grives et autres passereaux de montagne aux chants ; pic noir tambourinant, chamois et lièvre variable évoluant sur les prairies enneigées... On se sentait bien ici.

Je pousse les skis en restant concentré (neige dure, pente raide et fuyante, mieux vaut éviter la zipette ou le déchaussage de la mâchoire avant) et gagne la confortable vire d'attaque du pilier Tobey où le GPS indique 1930 m soit pile cent cinquante mètres sous le sommet. Un système de vires (ultra exposées et insuffisamment enneigées le cas présent) permettrait par bonnes conditions de se retrouver à l'aplomb près de cent mètres plus haut soit à peine cinquante mètres sous le sommet de Chamechaude. Je ne sais pas si un skieur a déjà chaussé à cet endroit mais ça vaudrait le coup de venir y faire un tour une autre fois par conditions adéquates.

En attendant, je chausse ici, descends la partie supérieure en neige bien dure puis la forêt en neige douce et déchausse à la voiture à 1150 m d'altitude. 8h15. Une journée qui commence bien !

Les chamois
Les chamois

Les chamois

Confortable endroit que ce pied du pilier Tobey

Confortable endroit que ce pied du pilier Tobey

Et l'après-midi, c'était vélo en famille

Et l'après-midi, c'était vélo en famille

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #animaux

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Publié le 11 Mars 2017

Les chutes de neige conséquentes de mardi dernier (et des jours précédents) laissaient entrevoir un ski de poudreuse haut de gamme. Durant quelques jours en moyenne montagne plein nord et plus longtemps en altitude. Mais ce fut un tout autre programme. Une journée de redoux spectaculaire avec quelques gouttes jusqu'à plus de 2000 m d'altitude, suivie de deux jours de fortes chaleurs auront suffit à anéantir tous ces espoirs. Hors situation de fun, durant la période considérée comme hivernale (novembre à mars inclus), je n'ai jamais vu fonte aussi rapide par beau temps après une chute de neige (d'autant que les nuits ont été claires). Encore une facétie de cet hiver qui n'en finit pas de nous surprendre. Enfin, hiver... Etant données les températures... Et puis, depuis le début du troisième mois de l'année, nous sommes entrés dans le printemps biologique. Et au-delà des températures, les signes ne manquent pas.

Fort heureusement, ce beau samedi ensoleillé s'avèrera excellent pour le ski. D'abord en alpin en famille jusqu'en milieu de journée au Collet d'Allevard puis l'après-midi avec Nico sur la dent de Crolles. Compte tenu des récentes chutes de neige, nous ne nous attendions pas à une neige portante à cette heure de la journée. Bonne surprise : ce fut une transformée parfaite et deux Dents intégrales excellentes. Et un secteur complètement désert exceptés trois piétons. Surprenant.

Une bonne première variante

Une bonne première variante

Arrivée seconde montée

Arrivée seconde montée

Descente vespérale

Descente vespérale

Remplissage exceptionnel (2013) et moyen (cette année)

Remplissage exceptionnel (2013) et moyen (cette année)

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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