Oh le beau tour ! Réalisé en 2002 (ou 2003) avec Volo et Sergio, j'en avais le souvenir d'une très belle boucle, agrémentée à l'époque par les couloirs de l'Eyssassa. Mais quand en plus j'y reviens avec les filles + Mathieu et ses boys, le tout sous un franc soleil et une superbe neige, comment dire... !!

Ce tour consiste à prendre les remontées mécaniques de Ceillac (forfait randonneur hors de prix : 18,80 € pour 700 m de dénivelé, peut-être le plus cher de France) puis de gagner la tête de Girardin. Descente sud par le couloir (attention, je l'ai probablement sous-côté dans le Toponeige ; c'est du style du couloir sud de la Belle Etoile côté... 3.3 alors que c'est 2.3 ici !!! Compter sur un petit 3.2) qui mène, en tirant à gauche, à la cabane de Tronchet. Retour par le col éponyme. Très bonne neige en sud, correcte en nord. Un tour magique que les filles auront adoré. La plus belle sortie du séjour selon elles. 

J'ai beau avoir bien traîné dans le coin au début des années 2000, je n'avais jamais réalisé cette classique de la Blanche. La seule fois où j'étais venu ici, c'était pour la Rouya avec boucle par le couloir nord.

C'est une course magnifique à partir des remontées mécaniques de Pelvoux avec le forfait randonneur (13 € pour gagner 1000 mètres de dénivelé). Il reste alors moins de 800 mètres pour le sommet qui réserve des vues exceptionnelles sur le massif des Ecrins et notamment le secteur du Pelvoux. Et la montée reste panoramique en permanence !

A noter quand même que le passage sur la crête pour arriver à la croix du Chastellet n'est pas si débonnaire à la montée, notamment lorsque la trace est durcie et que les prédécesseurs ont tracé un peu trop raide. Et puis, il reste dans tous les cas les conversions. Les filles auront bien appris. Un geste à reproduire dans le petit mur (moins exposé) sous le sommet.

Une belle descente où l'on peut rejoindre en traversée à droite les pistes de la station entre le sommet de celles-ci et la gare intermédiaire, en fonction des envies et de la qualité de la neige.

Grâce à mes amis les Barbero, nous avons pu profiter de trois jours un peu hors du temps dans leur petit chalet de Valpréveyre, accessible moyennant quarante minutes d'approche. Le secteur est resté authentique, parfois austère (on se rappellera de l'avalanche de 2008 !!!) et sommaire : pas d'eau courante l'hiver (toilettes sèches à vider dans les toilettes sèches extérieures dès qu'elles sont pleines), chauffage au bois (mais quand on arrive, le chalet est proche de zéro degrés alors avant de faire monter la température...), pas de réseau mobile. Mais quel bonheur d'être là ! Un peu hésitantes dans un premier temps, les filles auront adoré.

Nous réaliserons deux randonnées au départ du chalet. Laissant de côté l'Eypiol devenue classique surtracée, nous aurons le loisir de faire la trace près du Bric Bouchet et près du Pelvas avec arrivées sur des crêtes panoramiques. Deux randonnées de 800-900 mètres de dénivelé avec une neige de qualité et une quasi solitude. Que c'est bon de retrouver le Queyras ainsi, après avoir co-écrit la première version du Toponeige il y a vingt ans ! Et de voir les progrès des filles !

Nous devions partir en Autriche mais voici qu'au dernier moment, chose rare, notre hôte annule pour problème grave au dernier moment. Et impossible de trouver prestation équivalente à J-1. J'avais le choix entre payer 300€ de plus pour la semaine ou trouver une idée de dernière minute. Entre l'enneigement pas phénoménal cette année du côte d'Innsbruck et deux jours de météo médiocre annoncés contre une semaine radieuse dans l'est des Hautes-Alpes bien enneigé cette année, je propose aux filles ce plan B. Certes un peu moins dépaysant dans un premier temps et avec un peu de déception. Mais à la fin de la semaine, leurs visages radieux et la qualité du ski réalisé leur laissera sans aucun doute d'impérissables souvenirs.

Durant ces sept-jours de ski consécutifs (une première pour elles), nous auront réalisé trois sessions en station dont voici un aperçu :
- Molines - Saint-Véran : absolument personne sur les pistes le samedi. Dans ces conditions, les vieux téléskis ultra-rapides sont bien plus efficaces que les deux TSF4 poussifs pour prendre de l'altitude. Le domaine est vraiment sympa. Le tarif reste toutefois élevé par rapport à la concurrence. On va dire qu'on paye le décor exceptionnel du Queyras et son authenticité.
- Puy-Saint-Vincent : les quatre heures au même tarif que les trois heures à Molines mais pour une toute autre prestation en terme de remontées mécaniques et de qualité des pistes. Absolument somptueux. Des hors-pistes de qualité, une neige préservée et abondante. Un très bonne station de taille moyenne. Il ne leur manque plus qu'à remplacer les deux TSF4 Bruyères et Pendine par un seul grand TSD6. Je suis certain que c'est dans les cartons ! A noter incroyablement peu de monde pour cette première semaine de vacances. Où vont donc les vacanciers ?
- Pelvoux - Vallouise : oh la belle petite station ! Du dénivelé (1000 mètres), deux TSF4 mais qui se suffisent tant la pente est forte (et donc la longueur assez courte) + un téléski bien ensoleillé, le tout desservant de belles pistes raides. Tarifs tout à fait corrects (22 € = 4 h) et personnel ultra gentil. Et des pistes quasi désertes encore. A skier jusqu'à 14h30 avant passage à l'ombre ou alors rester sur TK de Puy Aillaud.
- Ceillac : utilisée uniquement comme accès à une randonnée, nous avons pu constater l'offre exorbitante pour le ski-alpin : 32,90 € la journée ; 29,60 € les trois heures pour seulement trois remontées mécaniques principales desservant cinq pistes. Les enfants seulement pris en compte jusqu'à 11 ans (pas de forfait junior) et pas si peu cher. A éviter. Le ski nordique doit en revanche être fabuleux compte tenu de la beauté et de l'ampleur du domaine, et de la neige bien présente cette année.

En résumé, trois belles journées d'alpin sur le Hautes-Alpes qui renouent avec la neige après une saison 2022 catastrophique. Le zéro cinq, quand il est bien enneigé, demeure un paradis pour le ski.