Après un mois d'avril sans véritable période de beau temps prolongé, on pouvait espérer mieux pour mai. Mais la tendance observée ces dernières années se confirme. L'adage "en avril, ne te découvre pas d'un fil, en mai, fais ce qu'il te plaît" devient complètement caduque.
Cependant, après trois week-end vraiment pas beaux en montagne, on espérait enfin une amélioration pour l'Ascension. Ce mauvais temps ne peut pas se poursuivre plus longtemps que ça. Et pourtant... Ainsi, le plan d'aller quelques jours en altitude et se prélasser au soleil et en tongs dans l'herbe au retour du ski est abandonné. Ayant été prudents, nous avions gardé dans la tête un plan grimpe dans le sud comme il est souvent d'usage à cette période. C'était sans compter sur la seule fois en dix ans où il est prévu de la pluie cinq jours consécutivement dans les Bouches-du-Rhône !! La totale !
Reprenons ; tout cela, ce sont des problèmes de gens privilégiés dans un monde de plus en plus compliqué. En somme, rien de grave. Mais quand même... Il fallait réagir. Après inspection des conditions, il faut aller le nord. Ce sera l'occasion de découvrir les Vosges pour tous les deux. Le trip est préparé à l'arrach', tout comme le matériel. Après coup, nous aurions fait deux ou trois trucs différemment mais l'habitude de préparer ce genre de périple permet de planifier à peu près correctement un plan B.
Le moyen de déplacement : le vélo
La logistique : autonomie totale (bivouac)
Durée : 4 jours (2 jours complets + 2 demi-journées)
Fiche technique : à affiner sur le terrain mais 4500-5000 m de D+ pour 200-250 km.
Départ : Strasbourg ; arrivée Cernay.
Etape 1 : Strasbourg - Le Hohwald. 70 km ; D+ 900
Le départ de Cernay s'est imposé par la simplicité du parking (parking de la gare gratuit). Idéalement, je pense toutefois qu'il vaut mieux partir de Mulhouse afin de ne pas être tributaire de deux trains et puis, cela permet de rendre l'ensemble assez logique avec la liaison des deux grandes villes alsaciennes moyennant 20 km de plat au début et à la fin, et de la montagne entre les deux pour la grande partie du trajet. Mais cela reste anecdotique. Quoique. En arrivant déjà "tard" à Strasbourg, billet en main, nous nous voyons refuser la montée dans le TER à cause de nos vélos (train trop bondé d'après les contrôleurs). Négociation impossible. Résultat : attendre le suivant. Et comme nous avions prévu un petit tour dans Strasbourg avant de commencer, il n'est pas loin de 14h quand nous quittons la préfecture bas-rhinoise. Nous roulons vers l'ouest. Molsheim puis Obernay (très joli). Vient ensuite l'ascension du mont Saint-Odile (nouvelle halte indispensable). Le beau temps laisse place à un ciel couvert pour la fin de journée. Nous basculons dans la vallée du Hohwald mais sans descendre dans son fond. Un piste forestière nous mène dans une petite clairière avec une cabane (fermée mais offrant quelques tables à l'abri). L'endroit tombe à pic pour monter le bivouac à cette heure tardive (19h).