Dans les cartons depuis un moment. D'abord parce que c'est une randonnée magnifique. Ensuite, parce qu'elle est sûre, quitte à stopper sur la crête terminale en cas de grosse accumulation sur la fin. Enfin, parce que qu'elle porte le prénom de ma fille, même si l'orthographe diffère quelque peu.
Mais quelle formule pour cette pointe d'Emy ? Ma grande est définitivement passée du côté de la rando (sans pour autant faire 2000 mètres hein !) mais l'homonyme préfère la piste, d'autant qu'il y a de la poudre. Les Karellis "offrent" un forfait journée à 20€ le samedi, pour peu qu'on le prenne avant le jeudi soir. Il n'y aurait pas un coup à jouer là ?
Donc je résume. Départ à 9h par les remontées. On parvient quasi à 2300 mètres par gravité en deux coups de télésièges. L'avantage, c'est que la foule sera derrière (l'immense majorité met deux heures pour parvenir en ce point depuis le départ classique d'Albanne - autant dire qu'en hiver, il faut être un forcené pour être à une heure du sommet avant 10h du mat). Certes, il y a bien une petite dizaine de traces de la veille mais on a le privilège d'être les premiers au sommet en compagnie d'un randonneur solitaire d'une grande gentillesse. S'il se reconnaît, bien le bonjour à lui !
Une belle sortie dans le grand blanc. Les filles ont adoré. Descente en grandes courbes jusqu'à la paisible Albanne où un petit téléski nous permet de revenir à la station. Midi. Le temps de changer de matériel, de grignoter quelque chose et c'est parti pour un après-midi sur les (ou à côté des) pistes. Encore une magnifique journée en Maurienne !
PS : discussion avec un randonneur sur le domaine de la station qui félicite les filles d'avoir fait le sommet puis, apprenant qu'on a pris les remontées, dénigre la sortie en avançant qu'à son âge (avancé), il part du bas. Chacun se fera son idée. En vrac :
- Les filles sont capables de faire 1200 mètres de dénivelé mais n'auraient pas fait de l'alpin derrière. De cette façon, on "rentabilise" le déplacement en faisant les deux. La Maurienne, ce n'est pas la porte à côté pour nous.
- En partant du bas, on aurait été derrière la foule avec une montée nettement moins "samivelienne" et une descente au milieu des traces.
- Les remontées mécaniques sont une infrastructure d'accès au même titre qu'une route.
- Je préfère prendre les remontées et faire du ski sauvage en haut que remonter un vallon où les skieurs vous descendent dessus depuis les remontées. D'ailleurs, je vais vendre ça aux filles la prochaine fois : on prend les remontées mais on fait 1200 mètres plus haut en remettant les peaux vers un autre sommet. Eh eh !
En résumé, de multiples possibilités, une montagne adaptable à tout le monde. Chacun sa route. Dans le cochon la montagne, tout est bon !