Publié le 29 Juillet 2024

Petit point matériel puisque ce blog, principalement icono-topographique, échange également régulièrement sur le "matos". Les lecteurs habituels savent que je "travaille" avec Petzl et le groupe Katadyn (Nemo, Optimus...). Mes retours seront donc sur ces marques mais on peut très bien trouver des références équivalentes chez d'autres fabricants que je connais forcément moins bien.

- La tente. Pour du léger, rapide à monter et résistante trois saisons, nous utilisons la Nemo Hornet 2P. Ses points forts : montage ultra rapide, compacité, poids (1100 g y compris le sac et les piquets), rapidité de séchage.

- Le matelas. Nemo Tensor mummy. Environ 400 g (de mémoire) avec le petit sac et le petit sac Vortex pour éviter de gonfler à la bouche (on peut n'en emporter qu'un seul pour plusieurs matelas si on veut grailler quelques grammes).

- Le duvet. Ma fille Emie utilise un Nemo Kayu, environ 900 g, enduite 800P RDS. (Pour ma part, j'ai toujours mon vieux Valandré Mirage nettoyé et "upgradé" (+ 100 g de plumes) pour moins de 900 g et une T°C de confort d'environ - 3°C.)

- Le réchaud. Crux Optimus. 80 g ultra compact pour le bivouac. Mais en camp de base, nous utilisons l'optimus Vega, beaucoup plus puissant et à cartouche déportée. On peut ainsi retourner la cartouche pour un meilleur débit. Cela permet aussi de finir la cartouche sans laisser le moindre milligramme de gaz.

- Filtre Be Free Katadyn. Est-il encore nécessaire de le présenter ? On nous avait prédit peu d'eau dans les Dolomites mais nous sommes un début d'été à la suite d'un printemps pluvieux. C'est ainsi que nous aurons la possibilité de remplir les gourdes dans de nombreux endroits, nous permettant de partir avec au maximum un litre chacun. Le filtre permet de le faire sereinement. Incroyable comme ce modèle s'est démocratisé : nous l'observons chez de nombreux randonneurs.

- La corde Petzl Rad Line. Elle sera finalement restée dans le sac mais avec seulement 700 g pour 30 m, elle aurait pu nous sauver d'un mauvais pas (petit rappel sur un passage à cause d'un bout de névé par exemple ou courte traversée d'une raide langue de neige, ce que nous redoutions le plus).

- Le piolet Petzl Rad ou Gully. Pour seulement 250 ou 280 g, il était difficile de s'en priver et il aura servi à plusieurs reprises.

- Les crampons Petzl Leopard ou Irvis hybride avec adaptateur baskets. Emportés seulement à deux reprises mais jamais utilisés car aucun regel rencontré. Ils restent une solution vraiment peu encombrante.

- Les lyophilisés Trek N Eat.

- Le petit couteau coupe-corde Petzl Spatha (attention à vos doigts, c'est une arme) : idéal pour couper... du pain !!

- Et en camp de base, la petite douche à pompe Nemo (1 litres), aussi pratique pour se faire une toilette sommaire mais efficace que pour faire la vaisselle !

Quel matériel pour les Dolomites ?
Quel matériel pour les Dolomites ?

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Rédigé par lta38

Publié dans #matériel

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Publié le 28 Juillet 2024

Cette fois, hors de question de prendre les remontées : cela fait partir tard pour gagner même pas 500 m de dénivelé. La montée au refuge Fronza est rapide. Au-dessus, la via ferrata menant au Passo Santner peut impressionner de loin mais se révèle très facile. On traverse de couloir en couloir pour parvenir à la crête et au refuge juste derrière. Un peu plus bas, se trouve le refuge Albert Premier. Et 500 m plus bas le refuge Preuss. Des refuges qui amènent des grimpeurs mais surtout des randonneurs. Quelle foule encore à contre-courant entre les deux derniers, avec l'un d'entre eux qui manquent in extremis de se tuer en glissant !

Heureusement, la seconde partie qui traverse jusqu'à la forcella delle Coronelle est beaucoup plus tranquille. Un banc en bois permet de s'y reposer. De l'autre côté, on retrouve un peu de monde dont des enfants non casqués montant en plein midi malgré la chaleur et les orages annoncés l'après-midi.

Encore une très joli tour, pas trop long mais juste ce qu'il faut pour avoir profité d'une belle journée en montagne et qui clôt notre séjour dans les Dolomites

Tour des Coronelle
Tour des Coronelle
Tour des Coronelle
Tour des Coronelle

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Rédigé par lta38

Publié dans #Dolomites, #Italie, #randonnée sportive

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Publié le 27 Juillet 2024

On se décale encore vers le nord-ouest pour découvrir le secteur du Passo Valles. Une très jolie boucle qui passe d'abord versant nord-est jusqu'au refuge Mulaz puis franchit la forcella Marguerita pour passer sous les Focobon : magnifique ! A la descente versant ouest, nous croisons 100 ? 200 ? 300 ? personnes !!! qui montent depuis le val Venegia. Contents une fois de plus de repas êtes partis trop tard et d'être à contre courant même si les croisements sont parfois pénibles. Pour une petite balade de la matinée, on arrive quand même à 1300 de D+ et 17 km.

Tour du Mulaz
Tour du Mulaz
Tour du Mulaz
Tour du Mulaz
Tour du Mulaz
Tour du Mulaz
Tour du Mulaz

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Rédigé par lta38

Publié dans #Dolomites, #Italie, #randonnée sportive

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Publié le 26 Juillet 2024

Encore un site phare des Dolomites. Pour la première fois du séjour, nous prenons les remontées pour réduire l'approche : 20€ pour 1200 mètres de dénivelé, c'est tout à fait correct. D'ailleurs, tout le monde fait comme nous. A l'arrivée, le dépaysement est total sur l'altipiano.

Une randonnée panoramique nous mène au refuge Pradidali. L'endroit est exceptionnel, bardé de tours provocatrices pour le grimpeur que je suis. Pour l'heure, nous allons suivre un sentier "ferraté" jusqu'à la forcella Del Porton puis jusqu'au refuge Velo. Un itinéraire incroyable qui traverse une brèche en forme de U parfait. Quelle ambiance !! Le seul bémol sera la présence de barreaux, en faisant une via ferrata à la Française, ce à quoi les Italiens ne nous avaient pas habitués. La face ouest du groupe Saas Maor est impressionnante. Plusieurs cordées sont engagées sur un "spigolo", sans doute une classique. Retour un peu long mais très beau (et chaud) par le sentier-balcon ouest.

Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
Pale di San Martino
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Rédigé par lta38

Publié dans #Dolomites, #Italie, #randonnée sportive, #escalade-alpi

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Publié le 25 Juillet 2024

La Costantini, c'est la super ferrata des Dolomites. J'en entends parler depuis des années. Elle s'apparente, paraît-il à un véritable itinéraire d'alpinisme. Long (annoncé pour 9h, avec une descente longue et considérée comme dangereuse).  L'itinéraire se déroule d'abord sur 900 m de dénivelé "ferratés" jusqu'à une première crête ; en somme une arête du Promontoire à la Meije avec des câbles tout le long. Ensuite, il faut suivre un bout d'arête facile puis prendre une deuxième partie câblée jusqu'au sommet de la Moiazza, le fin se faisant en aller-retour. Ce n'est pas encore terminé. On emprunte alors le sangle Angelini, vire suspendue entre deux parois pour rejoindre une sente plus marquée qui descend dans des pierriers jusqu'à la forcella delle Nevere (refuge bivouac). De là, l'itinéraire descend plein sud dans un cirque bien raide pour rejoindre le sentier 800 mètres plus bas. Un vaste programme ! On n'en fait pas une fixation mais comme on est au pied, on se dirige tranquillement vers le refuge Carestiato. Toute la face est plongée dans le brouillard et, de ce qu'on a (pas) vu la veille et à la vue des prévisions, devrait le rester. La course contemplative ne sera pas au programme. Après tergiversation, j'ai quand même bien envie d'y aller en mode express ; de toutes façons, on n'y verra rien. Du coup, je ne prends que le nécessaire et pars seul.

Lorsque je retrouve Cécile à 12h45 sur le sentier de traverse après sa randonnée au Framont, j'ai l'impression de revenir d'un petit voyage, les jambes bien séchées. Comme prévu, je n'ai rien vu d'autre qu'un câble, quelques marques rouges et du caillou. Au final, pour un grimpeur, j'ai trouvé que l'ensemble demeure facile et ne pose aucun problème. Il faut parfois chercher un peu sur des sections sans câble mais rien de bien méchant. Il faut quand même rester attentif car l'équipement n'est pas aussi récent que ce que nous avons vu du côté de Cortina. A un moment, dans une traversée, en tirant sur le câble (rare endroit où il n'y avait pas de bonne prise mains), un ancrage a cassé net ! Petit sursaut en arrière mais sans conséquence.

J'imagine que le lecteur se pose la question alors je donne la réponse : effectivement, je ne me suis pratiquement jamais vaché au câble et probablement que maintenant que je connais la ligne, je serais capable de partir avec juste une bouteille à la ceinture et trois barres de céréales. Il faut néanmoins savoir que c'est à chacun de décider de l'équipement et des protections qu'il s'impose, en fonction de son niveau. Védrines fait la Madier à la Dibona en solo et ferai sans doute cette Costantini en 2h ; pas moi. Pour le reste, si vous êtes en forme et a minima alpiniste, cette Costantini est vraiment à faire et offre une jolie petite course de montagne sans vraiment de passages raides comme à la Tomaselli mais bien bien plus longue. Le guide Philippe Brass, grand spécialiste du massif et croisé le lendemain me dira qu'il met parfois plus de douze heures avec ses clients alors si vous êtes simple ferratiste, mieux vaudra se tester d'abord sur des itinéraires plus courts comme justement la Tomaselli.

Via Costantini
Via Costantini
Via Costantini
Via Costantini
Via Costantini

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Dolomites, #Italie

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