Publié le 25 Novembre 2024
En attendant la neige
En attendant qu'il y ait suffisamment de neige pour des sorties de qualité, on a passé l'essentiel du mois de novembre avec les baskets ou les chaussons. En voici un petit aperçu.
- Escalade : sortie à Presles à Daladom. T-shirt au soleil comme d'hab. Le nouvel accès est entièrement balisé. Il est important de le respecter pour éviter la reprise des conflits entre propriétaires terriens et pratiquants.
- Randonnée "vertige". L'arche à l'Aiguille à la dent de Crolles. Toujours un plaisir d'y venir ; c'est aussi le moyen de quitter l'autoroute du trou du Glaz. Je n'ai en effet jamais vu le parking aussi rempli.
- Pour aller voir les premières neiges. Traversée des crêtes du Grand Rocher (du crêt du Poulet au Merdaret) depuis les hauteurs de Theys ; le plus beau panorama sur Belledonne nord.
Une surfréquentation
J'en viens à évoquer la fréquentation de la montagne qui explose. Les raisons sont multiples et je fais sans doute partie de ceux qui mettent en avant sa beauté et les émotions qu'on va y chercher ce qui incite encore plus à y aller.
Je pense que nous avons atteint (voire dépassé) un seuil acceptable dont on peut noter deux points importants :
- La tranquillité. La recherche de la tranquillité des lieux est à mon sens lié à la montagne elle-même. C'est un point assez égoïste, paradoxal quand on tient un blog ou publie sur les réseaux. Mais c'est aujourd'hui une réalité. Si on m'avait questionné à ce sujet il y a ne serait-ce que dix ans, bien qu'ayant sans aucun doute émis des réserves, je n'aurai sans doute pas annoncé une telle fréquentation en 2024.
- La dégradation. Si le premier point demeure subjectif (et je dirais, fort heureusement, peut-être pas partagé par la majorité), ce second suffit pour qu'on s'intéresse au problème. La dégradation est inévitable. Même si on se fait tout petit, on ne fait pas de bruit, on ne jette rien, on ne bivouaque pas... la dégradation est là. Dérangement de la faune, érosion pour ceux qui font attention ; tout le reste pour les autres.
Quelles solutions ?
Je n'ai pas la prétention de faire ici une dissertation à ce sujet. Cependant, l'information et la formation demeurent insuffisantes. Je ne crois pas qu'on reviendra en arrière. Par contre, il est urgent qu'un maximum de personnes prennent conscience de l'importance de préserver le milieu et surtout, des comportements à adopter.
Pour ma part, j'ai fait le choix de vivre en partie de ma passion de par mes publications. Mais je le fais différemment. J'essaie d'inciter davantage les gens à devenir autonomes et à construire leur parcours en donnant moins d'informations précises. De même, je diminue la fréquence des publications. Par exemple, ce blog accuse -60% d'articles en dix ans.
Mais je pense que le pire ce sont les réseaux sociaux. C'est pourquoi là encore j'ai passé la marche arrière. Aujourd'hui, chacun veut se rendre ici ou là pour faire une photo et la jeter sur Instagram. Nous restons bien évidemment libres mais devant l'urgence (celle évoquée ci-dessus + urgence énergétique - ici les datas centers) ne doit-on pas se restreindre ?
Personnellement, je suis persuadé que oui. Ce serait top si la plupart des pratiquants réservaient ces publications aux moments exceptionnels et le reste du temps, se contentaient éventuellement de les partager à leur réseau d'amis sur WhatsApp et compagnie. Comme à chaque fois, ce sont nos excès qui conduisent à une règlementation. Et si les réseaux sociaux devenaient payants ? Il y a quelques jours, nous ironisions avec des amis sur une idée qui consisterait à autoriser la consultation et les "like" mais imposerait de payer pour poster une vidéo, une photo et même un commentaire. Une idée pas si con quand on voit les dizaines de milliers de commentaires hors sujets, inutiles, insultants etc. Même à 20 centimes le commentaire, c'est fort possible que ça élève le niveau... Moins en quantité, plus en qualité !