4 rencontres, 4 pentes, 1800 m de poudre !
Publié le 19 Décembre 2011
60 cm de neige fraîche au départ du hameau du Baure à St-Pancrasse ; inutile de chercher à monter plus haut en voiture d'autant que la route n'est pas déneigée. Nico est tout sourire.
Pour nous, c'est direction le col du Coq puis le dôme d'Arguille par la face est où la trace est déjà faite.
La descente qui suit en face sud se fait avec une visibilité correcte en haut puis meilleure en arrivant dans la forêt. Moins de deux minutes sont nécessaires pour atteindre la route du col du Coq côté intérieur de la Chartreuse où l'on remet les peaux dans la trace de la veille, bien effacée mais retracée quelques minutes avant par Joël Chebassier que nous croisons à cette occasion.
La visibilité s'éclaircit à l'approche du sommet où l'on rattrape un groupe de trois : il s'agit de collègues de boulot de Nico : David, Jean-Yves, Marco.
Ils attaquent leur troisième et dernière descente et optent pour la face sud que nous venons de faire. Du coup, on redescend avec eux.
Nous remontons une troisième fois au dôme d'Arguille par la face ouest à nouveau. cette fois, le ciel s'est bien éclairci.
Le habert de Pravouta commence à être bien pris sous les neiges. C'est de la très grande Chartreuse encore aujourd'hui !
En arrivant au sommet, nous découvrons Belledonne qui se dévoile, entièrement carapaçonnée de neige et de glace.
Un coup d'oeil au sud où il y a maintenant neuf traces dans la face. Une bien belle descente que cette petite pente.
Pour nous, ce sera cette fois la face est pour la troisième descente de la journée.
Compte tenu de la quantité, on est presque obligés d'être un peu "à cul" pour que les spatules émergent !
Une fois au bas de la face, il est 16h15. On a le temps de remettre les peaux une quatrième et dernière fois.
Pour viser le soleil, nos spatulent se dirigent vers la dent de Crolles
Nous n'aurons pas le temps d'aller au sommet et puis, il y a peut-être un rique nivologique dans le goulet d'attaque du pas de l'Oeille ultra exposé alors, aucun regret.
Nous visons donc le pied des rochers, en ayant le loisir d'observer la face de notre précédente descente.
Le soleil joue à cache-cache avec les nuages dans les minutes qui précèdent son passage derrière la ligne d'horizon.
C'est un peu la ruée vers l'or
Ultime diagonale vers le paradis ?
Et 800 m de descente au crépuscule pour conclure la journée, dans une neige tout simplement parfaite.