Aiguille de Quaix, tour et sommet. 28 octobre 2010
Publié le 28 Octobre 2010
De retour du sud, je voulais profiter de cette journée encore limpide avant le passage en flux de sud-ouest attendu pour la fin de semaine. Le matin étant prévu voilé, je reste à la maison et réserve mon après-midi. Dan étant partant pour faire quelque chose ensemble, je lui propose une virée à l'aiguille de Quaix. C'est à deux pas de la maison et le décor est magnifique en ce moment.
Pour en rajouter un peu, on décide de partir depuis la route qui relie St-Egrève à Quaix et de commencer par une descente dans le Tenaison suivie d'une remontée nous amenant à Proveysieux pile au niveau de l'eglise. Nous poursuivons par un sentier en sous-bois relativement parallèle à la route et en amont de celle-ci ; nous évitons ainsi au maximum la portion en bitume. Passage en bas de Pomarey puis un beau sentier nous mène en direction de Planfay. Les couleurs sont magnifiques. L'objectif, en vue depuis le début du circuit, se rapproche inexorablement.
Compte tenu du dénivelé limité (que l'on peut raccourcir énormément en partant de l'épingle juste avant Planfay - moins de 300 m dans ce cas) ce n'est pas à proprement parler une randonnée sportive mais le final délicat ne peut faire ranger cette course dans le domaine de la rando classique. Je la recommande par ailleurs pour initier les enfants à l'escalade et à la montagne. Ils auront l'impression (qui n'est pas qu'une impression d'ailleurs) de gravir un beau sommet après une marche d'approche raisonnable mais pas absente, avec du vide et en utilisant le matériel d'escalade : corde de 20 m, casque, mousquetons... L'accès à l'édifice sommital est équipé. Quelques mousquetons suffisent donc amplement. L'accès "normal" est même équipé de cordes fixes et serait coté F (court) en alpi. Le passage de rocher (3 petites longueurs de 20 mètres) est en 3b. Du sommet, le panorama est sublime avec, à l'est, le trio Ecoutoux - St-Eynard - Rachais qui a des allures de volcans d'Auvergne. Belledonne et le Taillefer enneigés à l'arrière plan sont là pour rappeler qu'on est bien dans les Alpes.
Parce que nous sommes des aficionados de la boucle (et qu'objectivement, c'est bien plus joli qu'un simple aller-retour), on descend par le versant est en coupant droit dans la forêt : une hêtraie parfaite pour skieur quand elle s'enneige. Après 200 à 300 m "dré dans le pentu", on finit par toucher le chemin du vallon du Coleon qui ramène à Quaix. Nous passons près d'une superbe clairière où nous nous arrêtons un moment. On aimerait s'y arrêter des heures. Pas un bruit, une lumière sublime, des couleurs à couper le souffle. Ceux qui possèdent une telle résidence secondaire sont des privilégiés. Finalement, cette randonnée n'aura pas eu grand chose de sportif tant nous aurions fait durer le plaisir. Ce fut tout simplement un moment de partage qui se termine, non sans profiter des derniers rayons du soleil, par une séance de "droit dans les champs" afin de retrouver la voiture garée pile en aval.
Cette sortie aux portes de la ville vaudra bien un second article "couleurs d'automne", car ce jour-là, c'était vraiment une pure après-midi lumineuse. A suivre donc.